Histoire politique et sociale de la France contemporaine

HISTOIRE SOCIALE ET POLITIQUE DE LA FRANCE CONTEMPORAINE

Bibliographie

• Guy Antonetti, Histoire contemporaine politique et sociale
• Frédéric Vluche, Manuel d’histoire politique de la France contemporaine
• Jacques Ellul, Histoire des institutions (volume du XIX siècle)
• Joël Cornette, Histoire de France

Une méthode est nécessaire pour l’apprentissage de l’histoire, qui est un sujet sensible politiquement. Les gouvernements se servent de l’histoire pour justifier leurs actes.

De l’Antiquité au XVIII siècle, l’évolution des sociétés était vue selon une conception théologique de l’histoire, les évènements avaient lieu du fait d’une volonté surnaturelle. Le XVIII siècle est celui des Lumières, de la critique des dogmes, c’est un changement radical. Pour eux l’histoire ce sont les hommes qui la font, les hommes qui par leurs opinions changent la société. Au XIX siècle les Lumières vont être remis en cause par des philosophes allemands et parmi eux Hegel : pour lui, les idées viennent de l’état social qui lui-même vient des idées. Les successeurs d’Hegel, les philosophes matérialistes comme Karl Marx, vont dépasser ce paradoxe et cette conception idéaliste de l’histoire pour une vision matérialiste.

Pour Karl Marx, il est nécessaire de tout d’abord observer comment les individus maitrisent, dominent la nature et s’organisent pour avoir ce dont ils ont besoin. L’évolution des forces de production (outils, savoirs, techniques…) a un impact décisif sur le mode de propriété des forces productives. Le capitalisme par exemple, qui est la possession privée des moyens de production diffère du mode de propriété de l’époque féodale. L’évolution économique entraine une évolution de la politique, de la culture, des croyances. Avec le capitalisme nait la religion protestante et apparait le communisme. Sur le mode de propriété se moule toute l’organisation politique et sociale de la société.

L’histoire politique est l’histoire d’évènements et de grands hommes. Cette vision est critiquée par l’Ecole des Annales, liée à l’impérialisme qui critique le matérialisme. Pour eux une grande place doit être laissée dans l’histoire aux mentalités des individus ; ce courant domine jusqu’aux années 70. Aujourd’hui, socio-historiens : pour eux l’aspect social et important, l’histoire se centre sur l’individu et son environnement.

Antiquité - 5ème S - Moyen-Age – 16ème S – Temps Modernes – 18ème S – Epoque Contemporaine

L’évolution politique et sociale de la France est-elle le résultat de l’évolution du rapport qu’entretiennent les grandes forces* sociales au cours de la production de richesses ?

*3 forces : force déclinante (aristocratie terrienne, noblesse) ; force sociale montante (bourgeoisie) ; force naissante (classes populaires, prolétariat)

L’histoire ici se structure autour de 2 éléments : l’histoire d’un affrontement entre les classes sociales, et l’histoire de l’Etat qui se construit pour gérer ce conflit.

Classe sociale : groupes sociaux qui s’inscrivent dans un rapport hiérarchique entre eux en fonction de leur richesse, de leur pouvoir politique etc… Les classes sociales n’ont pas toujours existé : dans les sociétés primitives les activités nécessaires à la survie étant faites en groupe, il y a propriété commune des ressources et donc égalité.

L’amélioration des outils entraine un spécialisation et une division sociale du travail ; les capacités de y sont décuplées, il y a besoin de main d’œuvre et dans un premier temps les esclaves vont servir de main d’œuvre dont les spécialistes s’étant appropriés les outils de travail vont également récupérer la Y. C’est la première grande division en classes sociales : exploitant/exploité, qui sont en conflit. « L’histoire de toute S jusqu’à nos jours est une histoire de lutte de classe sociale. » Karl Marx.

1789 : premier grand affrontement noblesse/bourgeois : la bourgeoisie avait besoin de détruire la société féodale. La classe bourgeoise, porteuse d’innovation et de progrès, bute contre le système féodal, où le pouvoir politique est aux mains de la noblesse. La bourgeoisie représente l’évolution des moyens de Y avec l’industrialisation. Une nouvelle classe d’H apparait, le prolétaire/salarié. Il se distingue des autres exploités (esclave, serf..) du fait qu’il ne vit que tant qu’il trouve du W, et il n’en trouve que si il peut augmenter le K de son employeur. Le prolétaire est une marchandise, il cherche à se vendre.

L’Etat, selon Max Weber, est une communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé, revendique le monopole de la violence légitime. Construction de l’Etat : n’a pas toujours existé, et va évoluer.

Si l’E existe c’est parce qu’il y a des classes sociales. La fonction de l’E est de gérer le conflit –de plus en plus aigu- entre les classes sociales qui se détruisent. L’E est un 3ème acteur, supposé arbitrer le conflit. Mais sa neutralité n’est qu’apparente, en vérité c’est l’E de la classe dominante ; son but n’est pas d’éliminer le conflit mais d’organiser la domination de la classe dominante.

1789-1795 : 1ère partie ; La révolution : l’arrivée au pouvoir de la bourgeoisie

1795-1815 : 2ème partie ; La stabilisation : la sauvegarde des conquêtes de la bourgeoisie

1815-1871 : 3ème partie ; Evolution et contestations : le pouvoir de la bourgeoisie face à a classe ouvrière

1871-1914 : 4ème partie ; La consolidation : l’organisation républicaine du pouvoir de la bourgeoisie

1ère partie ; La révolution : l’arrivée au pouvoir de la bourgeoisie

La révolution française correspond à la prise du pouvoir par la bourgeoisie. Cette prise de pouvoir ne s’est pas faite en respectant les règles de droit de l’époque, mais de manière illégale. La bourgeoisie a construit son propre pouvoir. Mais la RF n’est pas non plus un putsch : c’est une révolution bourgeoise, la bourgeoisie a pris le pouvoir mais uniquement grâce au soutien des masses, grâce à un mouvement populaire organisé qui lui a permis de renverser l’Ancien Régime.

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