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Droit de l'homme : droit naturel ou droit positif ?

Dissertation : Droit de l'homme : droit naturel ou droit positif ?. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2017  •  Dissertation  •  1 647 Mots (7 Pages)  •  3 188 Vues

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 Exposé Droit : Les droits de l’Homme : droit positif ou droit naturel ?

La question des droits de l’homme est devenue centrale dans notre monde contemporain. Les valeurs que véhiculent cette notion sont considérées comme des repères obligés et des critères universels pour juger de la légitimité d’un régime politique ou d’une idéologie.

Mais pourtant, la définition même que ce que sont les droits de l’Homme porte à la polysémie :


Aujourd’hui, dans des contextes de droit constitutionnel positif, les droits « de l’Homme »  sont attribués par les normes constitutionnelles et découle uniquement de celles-ci.  
Mais dans des contextes philosophico - juridiques , on ne parle pas exactement de la même chose. Les philosophes du droit parlent généralement de droits de l’Homme pour se référer à un liste de situations subjectives avantageuses dont tous les hommes « tous les êtres humains en tant qu’hommes » (Franceso Violat) sont titulaires : pour le simple fait d’être des hommes, et indépendamment de toute norme positive.

Il y a donc deux conceptions générales du droit : le droit naturel, fondé sur Dieu, sur la nature ou la raison que les hommes doivent s’efforcer de reconnaître et de mettre en œuvre. Pour les autres, il n’est pas possible de connaître ce prétendu droit de la nature et le seul droit qu’il est possible de reconnaître est d’appliquer est le droit positif ie le droit posé par des individus.

Les deux perceptions se sont succédé dans le temps, si la philosophie juridique et la thèse de droit naturel à eu l'ascendant jusqu’à sa codification à travers Antigone, Platon jusqu’à Locke. Mais la codification des Droits de l'Homme dans la DDHC a chamboulé cet ordre pour faire émerger une vision plus positive des droits de l’Homme,  vision qui domine encore aujourd'hui.

Ainsi il serait légitime de se poser question de savoir si les droits de l'Homme relève plus de droits naturels ou positifs. Comme si finalement nous devions nécessairement trancher entre ces deux interprétations. Mais si nous décidons de réfléchir au problème dans un autre sens, nous pourrions tout simplement tenter de dépasser cet entendement du: droit positif ou naturel pour peut être chercher à démontrer que les deux notions peuvent être complémentaire afin d’appréhender le droit.

L'enjeu est donc de savoir s'il est toujours pertinent de séparer systématiquement droit positif et droit naturel dans l'étude Droit de l'Homme.

I Il est vrai que le droit naturel et positif s'opposent dans la manière d’appréhender les Droit de l'Homme

a) Le lien entre droit,justice  et moral n'est pas automatique selon que l'on adopte l'un ou l'autre des points de vue.

 Ainsi réduite et simplifiée, l’opposition entre droit positif et naturel détermine une conception distincte des rapports entre le droit et la justice, la morale.

         Les partisans du droit naturel estiment que le droit est, par nature, indissociable de la justice et de la morale . Les autres pensent que le droit reste du droit même s’il est injuste. L'on peut alors assister à des oppositions fortes entre les deux notions : un droit positif qui va à l'encontre du droit naturel peut alors être contester afin d'atteindre une législation plus juste.

EX : Lorsqu’en Afrique du Sud régnait l’apartheid, c’est–à-dire une système juridique discriminatoire et à caractère ouvertement raciste qui n’accordait pas les mêmes droits aux noirs et aux blancs, on pouvait dire que le droit positif (la loi établie) s’opposait au droit naturel (les libertés dont peuvent jouir par nature tous les êtres humains du fait de leur dignité).

Malheureusement les exemples ne manquent pas, les lois sous Hitler, Vichy… Toutes ces  lois qui ont été inscrite dans les textes vont à l’encontre du droit naturel. Elle n’incarne ni la justice au sens philosophique du terme mais encore moins la morale.

⇒ Ainsi nous voyons ici que le droit naturel et le droit positif s’oppose sur la conception de justice et de morale dans les droits de l’Homme, ce qui nous encourage à penser que la distinction entre les deux interprétations est toujours légitime.

Ainsi cette opposition se retrouve dans les moyens utilisée par ses deux notions...

b) De même, l'arsenal législatif et coercitif dont s'approprie les deux notions tendent à s'opposer.

En effet, le droit naturel lui n’a normalement pas vraiment besoin d’un arsenal législatif ni coercitif pour s’implanter. Il s’impose directement à l’Homme, ainsi le retranscrire à travers une législation n’est qu’un détails puisque cela relève d’un comportement inné. De même pour les instances coercitives, le droit naturel n’a pas besoin d’arsenal de coercition puisque par nature, ces droits sont respectés par tous les hommes.

En revanche, le droit positif lui, a non seulement besoin d’une législation pour s’imposer à chacun (puisqu’il ne provient pas d’un phénomène qu’il impose à l’homme) mais en plus de cela il s’accompagne d’un processus coercitif afin d’avoir un quelconque impacte sur la population. Ainsi si nous voyons les droits de l’Homme par une vision axée sur les droits naturels,  ou sur les droits positifs, nous n’aurions pas la même approche et sûrement pas la même société.

Là est le point de rupture entre ces deux notions : l’une demande une batterie de législation et un caractère coercitif puisqu’elle est une règle de droit incarnée par un acteur : l’État. L’autre ne demande rien de tout ça puisque cela relève d’une règle naturel qui est incarnée par un acteur naturel et supérieur à l’entité humaine.

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