Cours histoire du droit
Cours : Cours histoire du droit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sophieperrin • 6 Décembre 2018 • Cours • 1 144 Mots (5 Pages) • 576 Vues
Section 3. L’héritage chrétien
Comment l’Eglise s’est-elle implantée au sein de l’empire romain ? Quelle est la doctrine politique que l’église va développer ?
§ 1. La naissance de l’Église et de l’empire chrétien.
La chrétienté s’est implantée d’abord en milieu urbain, à partir du 4ème siècle de notre ère dans les campagnes. La gaule, une fois que l’empire s’effondre, va être évangélisée par saint Martin de Tours. C’est au même moment que se développent le monachisme (développement des moines, monastères ils vont développer des règles de vie particulières qui existent encore). Les chrétiens pendant longtemps vont refuser de célébrer le culte royal. Les chrétiens sont persécutés par les empereurs (règne de dioclétien). Ces persécutions (destruction des églises, confiscation des biens, exclusions des chrétiens dans les fonctions publiques) ont lieu de façon plus intense dans le milieu de l’Orient. Constantin va se convertir au christianisme.
Cela veut dire que Constantin va revenir sur l’édit de milan, qui dit que le christianisme est toléré. Sous le règne de Théodose le grand, le titre de pontifex maximus (le chef du culte romain) va être abandonné.
Edit de Thessalonique interdit tous les cultes qui ne sont pas chrétiens.
§ 2. La doctrine de l’Église : la théorie des deux pouvoirs.
La singularité du christianisme
Le christianisme est la seule des 3 grandes religions monothéistes à avoir pensée la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Le judaïsme de l’Ancien testament ne fait pas la distinction du spirituel et le temporel. La loi de l’Etat n’est rien d’autre que la loi religieuse de l’Ancien testament. Cette même confusion se retrouve dans l’islam puisque pour les musulmans le coran est un code sacré qui renvoi au religieux mais également un « Code » qui contient des préceptes relatifs au droit (familial, pénal).
Tout au contraire le droit canonique ne se présente pas comme un droit divin, c’est un droit humain fondé sur des principes chrétiens. Ce qui explique que le droit canonique peut évoluer au gré de l’évolution de l’Eglise.
Cela contraste avec ‘Empire romain puisque l’Empereur bien qu’il soit un magistrat c’est également un être mystique, il fait le lien entre la religion et le politique, ce pont on le retrouve à travers le titre de « grand pontife ».
Le contenu de la doctrine de l’Église
Principe
Cette union entre le politique et le divin, cher au judaïsme ou islam, est à l’opposé du message du Christ.
-Evangile St Jean : lorsque Satan s’approche de Jésus pour lui promettre les richesses terrestres, Jésus répond « mon royaume n’est pas de ce monde ».
-Evangile St Luc : il faut payer l’impôt à l’Empereur ? « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Si l’ordre politique, temporel, reste issu d’une volonté divine néanmoins cet ordre ne saurait avoir de valeur spirituelle. Au royaume terrestre s’oppose le royaume des cieux. Cette apologie du dualisme de l’histoire des hommes tend à reconnaitre la nécessité du pouvoir impérial. La société des hommes ne saurait substituer sans l’Etat.
Cette nécessité d’un Etat ne doit pas faire oublier le but véritable de toute société, le salut des âmes donc le spirituel est au-dessus de tout. Ainsi selon cette doctrine tous chrétiens à au fond de lui une autre vocation que celle de servir l’Etat même s’il doit s’y soumettre.
Cela est logique car pour les chrétiens l’Eglise est universelle et éternelle tandis que l’Etat n’est que passager, localisé mais est incontournable.
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