Commentaire Jestaz, le droit
Commentaire de texte : Commentaire Jestaz, le droit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lafauneetlaflore • 12 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 570 Mots (3 Pages) • 443 Vues
- D’après Ph. Jestaz, le droit serait un moyen d’organiser les rapports sociaux et n’aurait pas les mêmes objectifs que la morale. Jestaz confirme cette idée dès son introduction. « un législateur ne s’occuperait pas de diriger les consciences ». Si le droit et la morale ne sont pas synonymes, les deux idées sont tout de même liées. En effet, selon Jestaz, Le droit proviendrait de la morale. En utilisant l’exemple des cercles concentriques, l’auteur nous indique que le droit appartient à la morale. Qu’il est englobé par cette dernière. Cependant, on observe l’existence de certaines règles de droit n’ayant initialement pas de lien avec la morale évoluer vers celle-ci. Ici demeure le jeu de contraste entre droit et morale. Jestaz utilise l’exemple du sens de conduite. En France ou en Grande Bretagne, un sens de conduite nous est imposé. Cette règle permet une meilleure organisation de la circulation mais ne revêt aucun principe éthique. Pourtant, le non-respect de cette règle est susceptible de mettre en danger la vie d’autrui. Est alors adjointe à cette règle une dimension morale. Ainsi, l’idée selon laquelle la morale engloberait, serait à la base du droit interroge.
- En parlant de la pseudo-antériorité de la morale, Jestaz aborde le sujet du meurtre et de sa condamnation. Ici, la question tourne également autour de l’antériorité. La sanction du meurtre serait-elle apparue avant l’utilisation du meurtre comme sanction, ou inversement ? Ce sujet possède ici un grand intérêt puisqu’il met en évidence les failles et l’absurdité des liens entre droit et moral. En effet, le meurtre est l’acte le plus anti-social qui soit. Et c’est d’ailleurs ainsi que Jestaz débute sa réflexion puisqu’il parle d’éventuelles lueurs morales qui seraient apparues « à l’aube de l’histoire humaine ». Pourtant, la condamnation à mort était et reste une sanction juridique fréquente. Ici, on s’interroge sur la place de la morale au sein même d’un système juridique. L’idée de condamner un acte immoral par un acte identique est paradoxale. Ici, comment savoir et différencier morale, droit et justice ? En effet, régler le meurtre par le meurtre interroge sur la notion de justice. Différenciée du droit et de la morale, la justice constitue également en idéal social. Cependant, la représentation de la justice est relative. En utilisant l’exemple de Jestaz, le fait d’envisager le meurtre comme une réponse juste au meurtre n’est pas une idée universelle puisque pour beaucoup, le meurtre est une pulsion et va donc à l’encontre de la morale.
- Pour Jestaz, le droit est un système d’organisation sociale. Un ensemble de règles ayant pour objectif le vivre ensemble. L droit n’est pas censé guider l’homme vers le perfectionnement individuel. Cet idéal est celui de la morale. Selon l’auteur, le droit et la morale possèderait des points communs, des points de contact. Pourtant, il n’existerait pas ce « secteur commun » comme le voudrait d’autres penseurs. Cette croyance en un socle commun proviendrait d’un amalgame entre la morale et les moeurs. Jestaz indique que les règles de droit « sécrètent » parfois de la morale tout en soutenant que les deux concepts restent bien différenciés. L’auteur évoque une deuxième confusion entre « bonne moeurs » et « morale juridique ». Pour conclure,
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