Nos devoirs ne sont-ils que d'ordre moral ?

[pic 1][pic 2]

Dissertation[pic 3]

« Nos devoirs ne sont-ils que d’ordre moral » 

« Agis toujours d’après une maxime telle que tu puisses vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle » pour le philosophe Kant une action n'a de valeur morale que si elle est accomplie par devoir. Ce devoir, qui parle à la raison, transcende les intérêts et les passions. C'est un impératif catégorique qui nous est imposé comme un devoir et qui ne permet pas d'alternatives, l’individu est contraint de se conformer sous peine de sanctions. Il peut le faire de manière extérieure sans qu’intérieurement sa conscience soit en cause. La morale est un guide qui nous donne des obligations et non des contraintes. « D’ordre » est une relation de catégorie qui satisfait les exigences de l'esprit qui peut être appréhendé ou établie entre différents éléments. La morale est un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal, d’obligations, de valeurs configurées comme une doctrine qu'une société se donne à elle-même et qui s'imposent à la fois à la conscience de l'individu et à la conscience collective. Ces principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Si ces principes sont également positifs pour tous les groupes ethniques, peuples ou sociétés de la terre, ils peuvent être considérés comme faisant partie de la morale universelle. C’est pour cela qu’un individu peut faire à la fois une action légale qui sera jugé immorale. Il s’agira ici de s’interroger sur leurs sens, est-ce-que nos devoirs engagent-ils notre moral ? Dans un premier temps nous nous intéresserons à l’obligation morale du devoir de surcroit, nous observerons que le devoir n’est pas seulement un idéale morale. Il est à remarquer que dans l'obligation, on est « tenu de », ce qui montre bien que l'obligation requière une participation de la volonté considérée comme autonome, autrement dit une action libre de la part de celui qui obéit. Complétons en disant que l'obligation ne porte pas seulement sur ce qu'il faut faire mais également sur ce qu'il ne faut pas faire dans ce cas elle peut définir la morale. La définition de la contrainte est plus problématique puisqu'elle fait usage du mot « obliger » tout en déniant toute intervention de la volonté en son autonomie on peut donc parler de devoir.

La morale peut elle-même être considérée comme un devoir car le devoir moral dépend de l'intention de ceux qui le font. En ce sens, on peut dire que le devoir est l'intention morale qui guide notre volonté d'accomplir de bonnes actions, dont le principe moral peut être universalisé. Prenons l’exemple d’un individu qui travaille et dont ce travaille remplis les valeurs de la morale pour gagner de l’argent, qui servira à nourrir sa famille. Son devoir envers sa famille est donc rempli, de plus il parvient à associer sa morale avec son devoir à savoir subvenir aux besoins des siens. Mais l’accomplissement de ce devoir se faits sous la contrainte de ces besoins, ce qui signifie qu’il n’est pas forcément fait usage de sa volonté et de son jugement personnel, malgré cela sa morale est encore en adéquation avec la conception qu’il en fait. Cette règle est applicable à tous les Hommes c’est pourquoi on peut donc parler d’universalité de la morale. Le devoir moral oblige de manière catégorique, cela signifie qu’on doit agir bien, et ce quelles que soient les circonstances et indépendamment de ce qu’on désire, souhaite ou encore peut nous intéresser. Prenons l’exemple du dilemme du tramway doit-on sacrifier une personne ou bien cinq. Selon les conséquentialistes seul le fait qu’il est « plus de bien » que « de mal » prime, donc dans ce cas sacrifier une personne sera « plus bénéfique » que d’en sacrifier cinq et pourra être interprété comme agir pour le bien du plus grand nombre. Dans ce cas notre morale doit faire des choix dits utilitariste pour avantager le plus grand nombre dans ce qu’on considère bien. Plus généralement notre société est ce qui nous inculque la notion morale en définissant ce qui est dit « bien » et ce qui est dit « mal », par ailleurs si la société n’était pas là pour diriger de manière non officielle notre morale serions-nous ce que nous sommes ? Prenons l’exemple de l’île norts sentinel, cette île est située au milieu du golf du bengal et est habitée par une tribut qui n’a jamais eu de contact avec le monde extérieur. On peut donc dire ici que la morale et les valeurs de ces habitants n’a pas pu interférer avec notre morale et nos obligations. Ces habitants vivent complétement nus sur leur île ce que nous jugerions immoral en tant qu’européen car ce n’est pas dans nos valeurs et pourtant pour eux cela est complétement normal, en effet cela est profondément ancrés dans leur valeur et normalisé. On peut donc en conclure que nous avons besoin des autres pour que la valeur morale est du sens. Un acte véritablement moral doit être fait en dépit de toute contrainte extérieure, par pure obligation ce qui est possible est parfois compatible avec le devoir qui lui se veut plus contraignant. Le prêtre qui s’engage dans les ordres peut à la fois le faire suite à une révélation morale qui l’a poussé à s’engager personnellement, tout en répondant à la fois à ce qui considère comme un devoir.

...