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Droit antique

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Par   •  6 Avril 2020  •  Cours  •  556 Mots (3 Pages)  •  485 Vues

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L’ETAT ANTIQUE

L’exemple des institutions de l’Egypte pharaonique et de la Rome antique

L’étude de l’histoire des institutions juridiques et politiques de l’époque antique présente pour l’historien, en général et celui du droit et des institutions, en particulier, un certain nombre d’intérêts. En effet, par leurs institutions et par la réflexion sur celles-ci, les sociétés antiques se présentent comme des exemples pour les Etats actuels dont elles ont largement été la source d’inspiration. Par ailleurs, la durée de ces institutions, dont plusieurs millénaires pour l’Egypte et plus d’un millénaire pour la Grèce et la Rome antiques, permet de méditer sur l’origine, les transformations et la disparition des institutions et des règles juridiques. L’importance d’une telle recherche réside, également, dans le fait qu’il s’agit de sociétés qui se sont développées au sein de grandes périodes, associés à des Etats, avec de vastes étendues de territoires, une population nombreuse, empreintes de structures monocratiques et de visées expansionnistes. Justement, le contact entre les peuples a toujours été l’occasion d’échanges de natures diverses. Ainsi, la richesse matérielle et intellectuelle, les croyances et traditions au double plan juridique et politique. C’est dans cette optique qu’il faut situer l’arrivée en terre africaine des Arabes, d’abord, et Européens, ensuite ; ces deux formes de colonisations ont engendré des influences diverses et réciproques.

Les sociétés humaines ont, depuis l’aube des temps, été confrontées à des problèmes qui tournent au tour de la recherche d’ordre, de paix, de sécurité et de justice. L’atteinte de ces objectifs passe par la mise en place de règles. D’ailleurs, de Rome, nous tenons la formule « Ubi societas, ibi jus », bien connue des juristes. Le droit émane, par conséquent de la société. Effectivement, à partir du moment où les hommes se regroupent et s’organisent en communauté, apparaissent des normes permissives et/ou prohibitives dont la difficulté varie en fonction de la complexité des groupes mêmes. Le droit est donc un phénomène social total. Selon le Doyen Duguit, sans le droit, la vie sociale est inconcevable parce qu’il en forme l’ossature.

  • Ubi societas, ibi jus », disions-nous. Mais doit-on, aussi dire, « Ubi jus, ibi societas ». C’est que le phénomène juridique qui organise le social, est inséparable du pouvoir, c’est-à-dire celui de décider, de commander, d’obliger. En d’autres termes, le pouvoir politique intervient dans la création de l’ordre juridique et social. Par conséquent, les membres de la société considérée ont tendance à respecter la règle de droit pour peu que le pouvoir politique qui lui donne naissance soit capable de la formuler dans un sens favorable au maintien de la cohésion sociale.

Au fond, dans les sociétés de l’époque antique, l’objectif du droit était de permettre la réalisation du bien commun par l’exigence de justice, gage d’une solution juste, en vue d’assurer l’harmonie dans la communauté et de garantir la paix sociale. Par conséquent, de nouveaux modes de règlement des conflits voient le jour, en lieu et place de la vengeance privée. A partir de ce moment, on substitue à la pratique de la force privée, la contrainte institutionnelle ; des organes spécialisés disposant désormais d’un pouvoir de sanction de la violation de la règle de droit.

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