Commerce international
Thèse : Commerce international. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar moukhtara • 6 Mars 2019 • Thèse • 2 526 Mots (11 Pages) • 664 Vues
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’ouverture croissante des économies aux échanges internationaux s’est accompagnée d’une forte expansion économique. On assiste, alors, à un accroissement du volume du commerce international (I) beaucoup plus important que celui de la production mondiale. De son côté, la théorie économique a également célébrée les vertus du libre-échange (II). Toutefois, loin d’être neutre, le commerce international n’a pas profité à tous les pays. En outre, il s’est accompagné de rapports de domination. Face à cette réalité, certains économistes préconisent des pratiques protectionnistes (III).
I – LE COMMERCE INTERNATIONAL :
Le commerce international (C.I.) est l’ensemble des flux de biens et de services faisant l’objet d’échange entre les économies nationales. L’importance du commerce international est mesurée (2) par le total des exportations (importations). Encore faut-il révéler ses caractéristiques (1).
1/ - Caractéristiques du C.I :
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les échanges internationaux ont connu des mutations importantes. Cette explosion des échanges est à mettre en parallèle avec la création de plusieurs organisations ou accords internationaux (GATT puis OMC, FMI, Banque mondiale…) qui ont créé un climat très favorable au développement des échanges.
Doc.1 : Croissance du commerce mondial de marchandises et du PIB, en volume, 2005-2012 Variation annuelle en % [pic 2] Les échanges de marchandises ont progressé plus vite que la production mondiale : par exemple, sur la période 1992-2012, les échanges de marchandises ont progressé chaque année de presque 5 % en moyenne, contre une augmentation annuelle moyenne de seulement 2,5 % pour la production de marchandises. Sur cette période, les échanges se sont donc accrus 2 fois plus vite que la production.
Les échanges de biens ont connu un essor très rapide qui s’est accompagné d’une transformation de la structure par produits. Au XIXème siècle, on échangeait essentiellement des produits bruts (environ 2/3 du commerce mondial) : produits minéraux, énergétiques et agricoles. Après 1945, les produits manufacturés ont pris une place primordiale : entre 1950 et 2002, leur part passe de 40 à 78 % des exportations mondiales de biens. | ||||||||||||
La polarisation des échanges mondiaux s'illustre surtout par l'intensité des échanges qui s'effectuent au sein et entre les pays des principaux blocs régionaux. En effet, aujourd'hui, la géographie des flux commerciaux est structurée autour des trois pôles dominants que l'on assimile communément à la triade : Amérique du Nord, Europe occidentale et Asie. Le commerce intra-zone (intra triadique) est particulièrement important : une partie non négligeable des échanges se fait à l’intérieur même de ces zones. Par exemple, le commerce entre les pays de l’Europe occidentale représente 67,7 % des exportations de cette zone. Il en est de même pour la zone Asie (environ 50% de commerce intra-zone) ou pour l’Amérique du Nord (40 %). Ce commerce intra-zone est à relier avec l’existence, dans la plupart des cas, d’une organisation “régionale” de libre-échange (Union européenne, ALENA, ASEAN…). Cette polarisation marginalise certaines zones, en particulier l’Afrique ou l’Amérique Latine qui ne réalisent respectivement que 2,4 et 5,2 % des exportations de marchandises en 2003. Cette polarisation des échanges se traduit par le fait que les pays développés commercent principalement entre eux, alors que les pays en voie de développement (PVD) commercent surtout avec le nord. Par conséquent, le C.I. renforce l’interdépendance des PVD à l’égard des économies développées. Toutefois, on assiste actuellement à des tentatives de développement des échanges sud-sud. En effet, le Maroc a signé un accord de libre-échange avec la Tunisie, l’Egypte, la Turquie et la Jordanie.
L’accroissement des échanges internationaux a engendré une forte interdépendance des économies nationales. En effet, les économies ne sont plus en mesure de substituer une production nationale à l’ensemble des importations.
Doc. : Croissance comparée du commerce des marchandises et des services commerciaux (en milliards de dollars)
Il est généralement admis que le commerce de biens croît plus rapidement que celui des services. Ce fut effectivement le cas jusqu'à la fin des années 1980, mais depuis le début des années 1990, les échanges internationaux de services croissent globalement au même rythme que ceux des marchandises. Bien que les statistiques sur les prix des services commerciaux soient incomplètes, l'information disponible indique une stagnation, voire une baisse modérée de ces prix au cours des dernières années, ce qui explique sans doute en grande partie le moindre dynamisme (en valeur) du commerce des services sur la période récente. Les Cahiers Français n°325, La Documentation française |
2/ - La balance des paiements :
La balance des paiements (B.P) est un document statistique et comptable qui enregistre, pour un pays, l’ensemble des flux réels, monétaires et financiers correspondant aux échanges internationaux pendant une période donnée.
La balance des paiements est élaborée par la banque centrale à partir de deux sources :
- Source bancaire : informations sur les règlements entre résidents et non résidents.
- Source douanière : informations sur les flux transfrontaliers de biens et services.
La B.P dégage des soldes intermédiaires, plus ou moins, déficitaires ou excédentaires. Toutefois, tout déficit n’est pas par nature « mauvais » et tout excédent n’est pas « bon ». Il convient d’analyser la signification des flux dont ils résultent et l’équilibre d’ensemble qu’ils peuvent former.
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