Travail de session GRH
Dissertation : Travail de session GRH. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vanee090395 • 10 Janvier 2017 • Dissertation • 2 881 Mots (12 Pages) • 1 181 Vues
Travail de session GRH
- En vous référant en particulier à la théorie des droits résiduaires, quels moyens légaux l`employeur pourrait-il utiliser envers les employés qui suivent les consignes syndicales et refusent de laver les camions et de porter l`uniforme de service?
L’employeur n’a pas une grande liberté d’action lors d’une démarche d’accréditation puisque ce dernier doit agir de manière à ne pas entraver l’association de salariés dans leurs activités. Effectivement, contrairement à d’autre situations similaires, il est impossible pour le patron de faire un lock-out puisque les pompiers font parties de la fonction publique. Si les employés respectent les consignes syndicales, le patron n`a pas grand recours pour stopper cette situation. Cependant, il peut d’abord, auprès de l’agent de relation, exposer son désaccord face à cette négociation. Ensuite, il peut rencontrer les salariés pour leur expliquer ce qu’il arrivera si ces derniers entament une négociation collective ; des réprimandes pourraient être appliquées si le processus est effectué jusqu’à la fin. L’employeur tente ici de leurs expliquer que va être l’impact du syndicat dans l’entreprise puis les laissent réfléchir à ce sujet – susciter le doute ou le questionnement dans leur esprit quant à la nécessité du syndicat. Finalement, il ne reste à l’employeur, comme action possible, l’embauche pour les nouveaux postes. Toutefois, il doit faire le tour de la convention collective pour s’assurer qu’il n’y a pas de restrictions à l’embauche et pour vérifier qu’il n’y a pas d’autres droits résiduels disponibles dont il peut bénéficier.
- À votre avis, quels sont, pour la partie patronale, les avantages et les inconvénients liés au fait de tolérer, du moins pendant la période des négociations, les gestes illégaux commis par les pompiers ?
Les avantages résultant de cette situation sont qu’elle permet à la partie patronale d’acquérir une meilleure connaissance des préoccupations des sujets concernés et des problèmes que ces derniers éprouvent par l’acquisition d’informations détaillées provenant d’expériences vécues par les salariés et exprimées par le syndicat. Par la suite, il y a création d’un climat de confiance ; les employés ont l’impression d’être mieux compris. La discussion avec les salariés est plus facile et orientée vers une résolution de problème. De plus, le dialogue avec ceux-ci étant continuel, cela permet une plus grande souplesse lors de l’application de la convention collective et/ou lors du renouvèlement de cette dernière, et permet également des négociations plus faciles. Suivant cette logique, les employés seront éventuellement plus enclins à adhérer aux changements puisque leurs préoccupations auront été entendues et écoutées, le nombre de griefs en saura ainsi considérablement diminué. De plus, en acceptant cette situation et donc, en ne les « dérangeant pas avec les petits détails non respectés » les salariés risquent de poursuivre leur travail avec positivisme en voyant leur moyen de pression fonctionner. Cela aurait pour effet de favoriser une atmosphère plus détendue lors des négociations. Cette façon d’agir se résume ainsi : il s’agit de donnant donnant. L’employeur accepte leur attitude en obtenant en retour une sorte d’acceptation inconsciente de la part des employés ; ces derniers pourraient céder plus facilement aux requêtes de l’employeur lors des négociations. C`est le but du rapprochement. Si les patrons veulent garder le respect des employés malgré le désaccord, ils pourraient démontrer aux salariés qu’ils respectent leur mécontentement et qu’ils sont au courant de la situation.
En ce qui a trait aux inconvénients, il y héritage d’un passé évoquant des relations conflictuelles qui pèse lourd sur la réputation de l’organisation. Ensuite, le responsable peut se voir soumis à une surcharge de travail. Effectivement, il y a responsabilité de consultations, d’échange de l’information, des rencontres afin d’élaborer une démarche de résolution de conflits. La direction doit donc investir temps et énergie ce qui occasionne une charge de travail supplémentaire non négligeable. Finalement, les tâches s’avèrent moins biens accomplis voir pas accomplis du tout, notamment le refus de laver les camions, il y a donc du retard dans les tâches au travail et également manquement dans les obligations du salarié, par exemple le refus de porter l’uniforme.
Par ailleurs, autre désavantage serait que si l’employeur donne un peu de liberté, les employés risquent d’en abuser et de dépasser les limites ; cela conduirait à un échec au niveau des négociations. Effectivement, en cédant trop rapidement aux demandes des employés, l’entreprise démontre ainsi une faiblesse, chose qui est inacceptable de la part des hauts dirigeants. Qui plus est, si aucune décision ne fait l’unanimité, les négociations peuvent être prolongées de plusieurs jours, voir mois ou années. Il en découlerait, comme mentionné plus haut, une intense diminution de la performance au travail ce qui laisserait beaucoup plus de temps aux médias de s`emparer du sujet. Comme nous le verrons plus loin, si les employés réussissent à obtenir l’appui des médias, forme de soutient et de solidarité, ceux-ci obtiennent ainsi un grand avantage dans les négociations.
- Dans le cadre de cette négociation, la stratégie syndicale vous apparaît-elle appropriée? Quels sont deux autres éléments de préparation et de mobilisation qui pourraient être utilisés.
Étant donné la situation légale dans laquelle se trouve les salariés, ils ont somme toutes relativement bien suivi les étapes d’une bonne démarche de négociation. En effet, la stratégie semble avoir été élaborée au tout début du processus de négociation et d’avoir été minutieusement et stratégiquement conçue ; une stratégie gagnante est source de résultats escomptés. De plus, pour convaincre la partie adverse du bien fondé de leurs revendications, il est primordial d’avoir un argumentaire solide et persuasif ce qui est le cas des pompiers de Lévis qui appuient leur argumentaire sur des faits et des comparaisons avec des pompiers d’autres villes. Les grands discours ont été éviter, la philosophie ne convainc pas, le concret si. Suite à cela, il est important de savoir mobiliser la solidarité par un discours mobilisateur. Les gens adhèreront plus facilement au discours véhiculé et permettra ainsi d’obtenir l’appui d’un plus grand nombre de personnes et d’argumenter le rapport de force. C’est ce qu’a fait ces pompiers en décidant de se présenter au travail en jean et t-shirt ; preuve de solidarité et de détermination. Par ailleurs, tout au long de la négociation, Stéphane Desbiens a su garder son calme ce qui est primordial puisque l’agressivité et l’attaque personnelle n’augure rien de bon.
...