Le dormeur du val, Rimbaud
Commentaire d'oeuvre : Le dormeur du val, Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juliettelgrs • 13 Janvier 2024 • Commentaire d'oeuvre • 5 186 Mots (21 Pages) • 121 Vues
Introduction
En 1870, alors que la France est en guerre contre la Prusse, de nombreux auteurs fustigent le conflit ainsi que l’homme qui dirige le pays : Napoléon III. Parmi eux, un jeune homme âgé d’à peine 16 ans écrit un poème pour montrer l’iniquité du conflit. Ce jeune garçon, c’est Arthur Rimbaud. Un poète français du 19eme siècle, qui en seulement quelques années, de ses 16 ans à ses 21 ans, va secouer la poésie. Son premier recueil de poème est Cahier de douai. Ce recueil de 22 poèmes répartis en 2 liasses dont Rimbaud écrit les poèmes à l’occasion de ses fugues en 1870 ne sera publié qu’après sa mort, en 1919. Parmi ce recueil, le sonnet “Le dormeur du val” , écrit en 1870, dénonce la guerre franco-prussienne à travers un cadre d’une nature idyllique. Un jeune soldat semble dormir au milieu de la nature apaisante, mais la chute ramène le lecteur à la réalité brutale : le jeune garçon est mort. LECTURE Comment le poète utilise-t-il la description de la nature afin de délivrer un message politique ? 1er mouvement 1-4 : un décor « merveilleux » 2eme mouvement 5-8 : le repos d’un soldat 3eme mouvement 9-11: Un repos un peu trop paisible, étrange 4eme mouvement 12-14: la révélation finale
Conclusion
Dans ce poème, Arthur Rimbaud dresse un tableau simple : une nature idyllique dans laquelle dort un jeune soldat. Seulement, au gré des indices qu’il sème, puis avec la révélation finale, le lecteur comprend que le soldat est mort, victime de la guerre. Tout en retenue, de manière picturale, Arthur Rimbaud arrive à faire naître une image frappante aux yeux du lecteur : celle de la mort contre-nature d’un jeune homme au nom d’idéaux guerriers insensés. Arthur Rimbaud s’oppose fermement à Napoléon III d’une part, et à sa guerre contre la Prusse d’autre part. Pour lui ces conflits germent de l’avidité des tyrans et coûtent la vie à de jeunes hommes auxquels il s’identifie. On peut évoquer le poème Le mal, autre sonnet dans lequel le poète critique également la mort inutile de nombreux soldats, mais cette fois, de manière plus directe et ironique.
V1) « c’est » : ouverture du poème par le présentatif montre une volonté de description picturale, le poète va s’adresser à l’imaginaire du lecteur, le poème donne à voir une paysage idyllique V1) assonance en « r » : accentue et met en lumière le CL de la nature présent dans ce quatrain « verdure » , « rivière » V1 ; « herbes »V2 ; « soleil » « montagne » V3 V1° :“trou de verdure” : évoque un havre de paix, mais peux également désigner une tombe à la 2e lecture. V1 et 3) la gaité l’emporte : “chante une rivière” la montagne fière” la nature est personnifiée ce qui donne une impression de fête et d’harmonie paysage lumineux : CL de la lumière “D’argent” ; “Luit” ; “soleil” ; “rayons” + deux enjambements et rejets des vers 3 et 4 participent à mettre en valeur cette lumière omniprésente V4) “un petit val qui mousse de rayons” : métaphore renforce la lumière du tableau + évoque la nature comme un tout, avec des éléments qui fusionnent, donc une image d’harmonie Dans cette première strophe, Rimbaud dresse un cadre verdoyant et agréable qui ne laisse pas supposer le caractère engagé du poème. Pourtant, en ajoutant un personnage dans la seconde strophe, le poète peaufine peu à peu son tableau. [pic 1][pic 2][pic 3][pic 4][pic 5][pic 6]
...