Analyse linéaire : Le dormeur du Val de Rimbaud

Introduction :

En 1870, la Prusse déclare la guerre à la France. Le jeune Rimbaud, habitant à la frontière franco-prussienne, dans la ville de Charleville, va être directement impacté par cette guerre. Il dénonce les atrocités de celles-ci dans certains de ces poèmes figurant dans le recueil des Cahiers de Douai, constitué de deux cahiers correspondant à ses fugues, publié qu’en 1919. C’est le thème principal du poème Le dormeur du Val, dans lequel il dépeint le portrait d’un jeune soldat mort, allongé en pleine nature.

Nous verrons donc comment, à travers ce sonnet romantique, Arthur Rimbaud dénonce en réalité les horreurs de la guerre franco-prussienne.

En effet, depuis la description d’un cadre idyllique trompeur dans le premier quatrain, en passant par l’apparition du soldat dans le 2nd quatrain, et sa description glaçante dans le 1er tercet, Arthur Rimbaud multiplie les indices pour nous guider vers la chute tragique du poème dans le dernier tercet.

Tout d’abord, les premières lignes du poème nous laissent penser que nous sommes dans une atmosphère des plus paisibles. La multiplication de termes appartenant au champ lexical de la nature tels que

I. Un cadre idyllique

- C’est  présentatif, volonté de description picturale imaginaire

- Cadre très calme, bucolique, romantique, qui évoque une certaine sérénité, omniprésence de la nature : « verdure », « rivière », « herbes », « soleil », « montagne ».

- trou de verdure  tombe

- La lumière baigne ce tableau, comme on peut le constater à travers les groupes nominaux «“le soleil » et « des rayons” »  enjambements mettent l’appui sur cette lumière

- Mouvement : personnification des éléments de la nature : « chante une rivière » + verbes d’action

- La versification reste très traditionnelle, alexandrin, quatrain, césure à l’hémistiche, alternance rime féminine et masculine

- Cependant, on a dès le départ des choses qui clochent, les rimes sont croisées au lieu d’être traditionnellement embrassées dans un sonnet +effets de rupture dans les vers, produits à cause des nombreux enjambements avec rejet ainsi que par une rythmique saccadée.

 Cette première strophe représente un endroit bucolique, idyllique.

- Le soldat est jeune, il est plein d’énergie.

- Un  universalité

- On retrouve le côté bucolique : herbe, nue, vert, lumière, couleurs  romantique

- Nature accueillante : « lit »  « lit de mort »

- Champ lexical du visage : tête, nuque, bouche  portrait

- Champ lexical du sommeil : lit, dort, étendu, bouche ouverte

- Enjambement « Dort »  immobilité du corps

- Enjambement « Pâle »

- Cependant, champ lexical de la mort : pâle, nuque baignant (baigner dans son sang), étendu

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