Etude de cas Mumbai

L’Inde est un pays émergeant. On observe de grandes différences de développement à l’échelle de l‘état et à l’échelle locale. Cette différence est surtout visible dans les pays émergeants.

Le document 1 est une carte qu’on trouve dans les manuels de Géographie de seconde , Nathan de 2010. Il nous représente les dynamiques spatiales de la ville de Mumbai.

Le document 2 est un article du journal Le Monde qui nous explique le plan « Mumbai vision ». Cet article a été écrit par Isabelle Baraud - Serfaty et publié le 26 novembre 2009.

Mumbai, une ville avec un développement durable ?

Quels sont les problèmes que rencontre la ville de Mumbai et quelles sont les solutions proposées ? Ces solutions sont-elles dans l’optique d’un développement durable ?

Mumbai est une ville qui a connue une forte croissance démographique, elle devrait encore augmenter de plus de 29,63 % d’ici 2025. Elle n’a pas su s’y adapter. Cette forte croissance démographique a entrainé une forte expansion urbaine. Cette expansion urbaine rapide n’a pas permis à la ville d’optimiser son espace. Elle n’a pas eu l’occasion de penser au long terme, à la durabilité de ses infrastructures. Ainsi, on retrouve dans le centre ville un aéroport. Il aurait été plus logique que cet aéroport soit en périphérie. Un aéroport prend beaucoup de place et a besoin d’un paysage dégagé. La position de l’aéroport de Mumbai, pour une ville qui a pour ambition de devenir une ville globale, n’est pas logique. Cela nous montre qu’au départ Mumbai, anciennement Bombay, est une ville qui s’est agrandie et développée autour d’infrastructures qui existaient déjà et sans réelle cohérence.

Cette conception pose aussi de nombreux problèmes de circulation, en effet les infrastructures routières n’ont pas été prévues pour accueillir un tel flot de voitures. Cela a pour conséquences une circulation peu fluide, un grand nombre d’accidents, de la pollution et de nombreux autres désagréments.

Si cela avait été mieux prévu, les routes seraient plus larges et les axes de circulation mieux organisés. Cela illustre, encore une fois, que le développement de Mumbai n’a pas été pensé d’une manière durable. La forte croissance démographique a également entraîné un manque de ressources. Dans certains quartiers de la ville, en particulier dans les slums, il est compliqué pour la population de répondre à ses besoins les plus essentiels et primaires. L’accès à l’eau potable, à la nourriture, à l’électricité, aux soins ou même à l’éducation est compliqué pour une partie de la population.

L’IDH (Indice de Développement Humain) est différent selon les parties de la ville. Mumbai est une ville qui connait de grandes disparités de développement. Mumbai est partagée entre une ambition de devenir une ville globale, à l’image de Shanghai, et la pauvreté d’une partie de sa population. La moitié de la population vit dans un slums, il s’agit de bidonvilles que l’on retrouve entre les zones fortement urbanisées. Les principales slums se situent entre l’aéroport et le parc national. Dans le plus grand d’entre eux, nommé « Dharavi », d’une superficie de 175 hectares, vit plus d’un million d’habitants. Cet exemple illustre la disparité entre les différentes populations qui habitent

dans cette ville. Cela s’explique par le fait que cette ville est encore une société qui rentre dans le post-industriel. Il faut un certain temps pour que la transition entre société industrielle et société post-industrielle s’opère et que la classe moyenne devienne majoritaire. Une société industrielle est caractérisée par une majorité de pauvres, peu de très riches et une classe moyenne quasi-inexistante. Cette part si importante de la population vivant dans des slums est due à une pression démographique toujours plus forte qui s’accompagne d’un manque de travail et de logements. Les logements sont donc de plus en plus chers, les travaux demandant de plus en plus de qualifications.

Le développement durable est une notion qui est apparue en 1987, dans un rapport de l’ONU ( Organisation des Nations

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