En quoi le conflit russo-ukrainien marque-t-il le retour du protectionnisme?

« L’effet naturel du commerce est de porter à la paix ». Cette thèse du « doux commerce » fut introduite dans De l’esprit des lois par MONTESQUIEU en 1748. On considère souvent le continent européen comme un « espace de paix ». Or, il est encore le théatre de conflits armés. En plus de cela, la Commission européenne a annoncé un cours de politique plus protectionniste, doctrine économique qui consiste à établir des barrières tarifaires ou non-tarifaires à l’entrée des produits étrangers sur le territoire national. C’est le cas en 2022 avec le conflit russo-ukrainien qui a donné un coup de fouet substantiel au protectionnisme mondial. Donc nous sommes en droit de se poser la question suivante: En quoi le conflit russo-ukrainien marque-t-il le retour du protectionnisme?

Pour une meilleure intelligibilité du sujet, nous examinerons en cours de notre développement d’une part que le protectionnisme a souvent été associé aux périodes de conflit et d’autre part nous montrerons que le retour du protectionnisme risque de poser des problèmes économiques.

De prime abord, les périodes de guerres sont souevent accompagnées d’un fort protectionnisme. Ce fut particulièrement le cas entre les deux guerres mondiales de XXème siècle. On aperçoit un retour à des nouvelles formes de protectionnisme avec des mesures/sanctions prises par l’UE et la Russie pendant le conflit russo-ukrainien. Ainsi depuis 2014 et le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne soumet la Russie à des sanctions. Mais avec l’invasion militaire lancée par Moscou le 24 février 2022, les Vingt-Sept pays prennent des mesures de rétorsion très lourdes pour l’économie russe. En outre, l’UE a pris la décision de sanctionner la Russie en prenant des mesures protectionnistes. Prenonos l’exemple des restrictions des échanges ont pour l’essentiel pris la forme de quotas à l’exportation sur les produits miniers et agricoles. En revanche, la Russie assure des représailles à l’encontre de l’Union européenne. On peut affirmer que c’est un cercle vicieux car ce sont des mesures de rétorsions sans fin qui contracte le commerce international.

Par conséquent, cette guerre entre deux pays entrainent des mesures protectionnistes qui ensuite risque de générer une récession.

Dans un second temps, désormais le commerce est dit international, certains pays sont les principaux voire les seuls fournisseurs de certaines matières premières. Nous sommes mondialement dans une situation d’interdépendance pour nombres de biens. Avec le conflit russo-ukrainien, on s’aperçoit que les pays dépendants des ressources de ces deux pays, font face à des pénuries. Pour prendre l’exemple de la France, des pénuries en blé noir ont été constatées. Bien qu’originellement présent en Bretagne, sa culture a été en grande partie laissée de coté et c’est auprès de l’Ukraine que nous achetions les quantités qui nous s’étaient nécessaire. Donc les sanctions protectionnistes exposent l’absence de concurrence pour réduire les prix des biens de consommation qui ensuite risquent d'endommager le système commercial. A titre d’exemple, à cause de la hausse du prix du carburant et du gaz notamment , comme le 1er choc pétrolier de 1973 avait mis un coup d’arrêt à l’économie mondiale, marquant ainsi

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