Les facteurs, causes et belligérants du conflit Russo-Ukrainien

Analyse d’un conflit géopolitique :

l’invasion de l’Ukraine par la Russie

Lambiet

Hugo

5A2

2. Analyse socio-économique

3. Comment ?

Côté russe

Premièrement, du côté moyen militaire, la Russie a déployé entre 150 000 et 200 000 hommes, des chars T-72 et leur version modernisée T-90. L’armée russe possède également des missiles antichars guidés des lance-missiles supposés lancer des missiles a tête thermobariques dont l’utilisation est litigieuse car à la limite des Conventions de Genève. Du côté aérien, la Russie a déployé des hélicoptères d’attaques Ka-52 ‘Alligator’, des hélicoptères de transport de troupes Mi-17, et des MiG-29 et des Sukhoï-30.

Avec tout cet armement, l’armée russe pilonne inlassablement les villes ukrainiennes, majoritairement la capitale, Kiev mais également Loutsk, Donetsk, Marioupol et Odessa. En plus de la présence aérienne lourde, la Russie a aussi massivement envahi au moyen d’infanterie et d’appui au sol. L’armée de Poutine a pénétré l’Ukraine par de multiples parts: par la Crimée bien sûr, mais aussi par la Mer Noire, par le nord, suivant le Dniepr directement jusqu’à Kiev, mais également par la frontière est et nord-est.

Cependant, l’Ukraine subit depuis plusieurs années les attaques de troupes privées, celles des mercenaires du groupe Wagner une société privée fournissant des soldats dans tous les conflits pouvant avoir un impact sur l’Europe Occidentale. Cette société est financée directement par un oligarque russe : Evgueni Prigojine un ami très proche de Poutine.

De plus, avec l’ère moderne, une nouvelle façon de faire la guerre est apparue. Cette guerre ne se déroule plus sur un champ de bataille, dans des tranchées ou dans des villes mais à des milliers de kilomètres, où l’arme la plus terrible est un clavier d’ordinateur. Cette cyber-guerre a désormais un tel impact que de nombreux gouvernement ont leur propre unité de hackers destinés à mener des cyber-attaques. C’est le cas notamment du groupe Lazarus directement employés par la Corée du Nord, mais également de la Russie qui a une place très importante dans le domaine du hacking. Dans le cas de l’invasion de l’Ukraine, quelques heures après la déclaration de guerre de Poutine, le réseau ViaSat assurant la connexion internet de toute l’Europe et gérant ainsi des centaines de milliers d’utilisateurs, a été victime d’une cyber-attaque. Simultanément, les principales banques ukrainiennes ont été la cible d’une attaque russe au DDOS. Le principe est simple, envoyer des milliers de requêtes simultanées au site afin de le submerger et le rendre simplement inutilisable. Quelques mois auparavant, des centrales nucléaires ukrainiennes furent prises pour cible d’une cyber-attaque d’un groupe russe visant à voler des milliers d’informations sensibles. On peut donc affirmer que la Russie compte sur l’appui informatique qu’elle est en mesure de déployer pour faciliter la conquête de l’Ukraine.

Finalement, c’est une véritable opération à grande échelle de propagande que réalise le Kremlin. Déclarant que la Crimée et le Donbass sont tout à fait pro-russe (alors que depuis 2014 les troupes du groupe Wagner progressent très peu sur le front du Donbass) montrant bien la réalité des faits. De plus toute personne parlant de guerre ou d’invasion en Russie s’expose à des risque d’emprisonnement et même parfois plus.

Côté Europe / OTAN

Pour bien comprendre la réponse de l’OTAN et de l’Europe, il faut tenir compte de l’article 5 du code de l’OTAN stipulant que si un pays de l’OTAN est attaqué, tous les pays de l’alliance doivent le défendre. Le problème avec l’Ukraine, c’est que celle-ci était en pourparler avec l’OTAN pour joindre l’alliance depuis quelques années, sentant la menace russe augmenter. Finalement, l’accord n’est pas parvenu à temps et l’Ukraine n’est donc pas un pays que l’OTAN doit défendre. Cependant, de nombreux pays membres sont en bons termes avec l’Ukraine, dont Joe Biden qui durant sa carrière de premier ministre de Obama, a été très impliqué dans l’aide de l’Ukraine à se défendre et se préparer à une éventuelle attaque russe, manifeste son soutien. Pieds-et-poings liés, l’OTAN a donc déployé des soldats dans les pays limitrophes de la l’Ukraine dans l’éventualité où la Russie, insatiable, déciderait de pousser son incursion en Europe de l’est un peu plus loin. Près de 5000 soldats américains ont étés déployés en Allemagne et en Pologne, 500 militaires français sont stationnés en en Roumanie avec également 300 combattants belges.

En outre, les pays de l’OTAN veulent aider matériellement l’Ukraine. La Belgique se dit prête a envoyer 2000 fusils-mitrailleurs 5000 fusils d’assaut, 200 armes antichars et 3800 litres de carburant. Les Pays-Bas veulent fournir des missiles air-sol et des fusils de précision et il en va de même avec de nombreux pays membres de l’OTAN un peu faible en terme d’hommes mais visiblement décidés à apporter leur pierre à l’édifice afin d’ériger le mur de défense de l’Ukraine.

En plus de cette aide matérielle, toute l’Europe s’est liguée contre la Russie afin d’entreprendre des sanctions économiques sévères visant à affaiblir le pays. Notamment pour ne citer que les plus importantes, l’interdiction de toute transaction avec la Banque de Russie et la Banque de Biélorussie, l’arrêt de consommation d’énergie russe et principalement du gaz dont l’Europe était un très bon client ( 225 milliards de m3 ), la suspension de nombreux projets communs unissant la Russie et l’Europe et le gel de tout crédit en faveur de la Russie par la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

Côté ukrainien

Lors de l’annonce de l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, le 24 février 2022, les journalistes estimaient déjà la durée durant laquelle l’Ukraine parviendrait à tenir.

...