Libéralisme en relations internationales
Dissertation : Libéralisme en relations internationales. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar monamourrr • 22 Mars 2025 • Dissertation • 4 601 Mots (19 Pages) • 15 Vues
Forces et limites du libéralisme en relations internationales
INTRO :
« L’état de paix entre les hommes qui vivent ensemble n’est pas un état de nature ; l’état de nature, c’est plutôt la
guerre. » Cette citation d’Emmanuel Kant illustre la tension fondamentale qui structure les relations internationales.
Si le conflit semble inhérent aux rapports entre nations, la coopération et la stabilité ne sont pas naturelles et
nécessitent l’établissement de règles et d’institutions. C’est précisément cette ambition qui définit le libéralisme en
relations internationales, une approche selon laquelle les États ont un intérêt rationnel à collaborer pour limiter les
tensions et construire un ordre mondial plus équilibré.
Le libéralisme repose sur l’idée que la paix et la prospérité passent par la coopération, les échanges économiques
et une gouvernance commune. Michael Doyle, dans Liberalism and World Politics (1986), identifie trois principes
fondamentaux. Le premier, celui de la paix démocratique, affirme que les démocraties sont moins enclines à
entrer en guerre grâce à leurs institutions et leur culture politique fondée sur le dialogue. Le deuxième repose sur
l’interdépendance économique, qui réduit l’intérêt des conflits armés en rendant la guerre trop coûteuse entre
des nations liées par le commerce. Enfin, le troisième met en avant le rôle des institutions internationales, qui
encadrent les relations entre États et favorisent la coopération à travers des mécanismes de régulation et de
médiation.
Ces principes sont au cœur de la gouvernance mondiale, qui vise à organiser et encadrer les interactions
internationales. Pourtant, ce modèle se heurte à un obstacle majeur : la souveraineté des États, qui leur confère le
droit d’exercer leur autorité sans ingérence extérieure. L’équilibre entre coopération internationale et autonomie
nationale constitue ainsi l’un des principaux défis du libéralisme, confronté à la réalité des rapports de force et aux
intérêts stratégiques divergents.
Le libéralisme est un paradigme aux fondations complexes. En effet, ce courant de pensée à divers fondements
tels que des fondements philosophiques qui trouvent leur racine dans la pensée d’auteurs incontournables pour qui
les relations internationales sont un lieu d’échanges. On y retrouve Hugo Grotius pour qui il existerait un droit
naturel des hommes qui ne vient plus de Dieu mais de la sociabilité naturelle des hommes, John Locke pour qui
l’homme se soumet à l’autorité par un choix volontaire pour régler la vie sociale et où la contrainte est donc choisie,
Montesquieu avec sa théorie du “doux commerce” pour qui le commerce amène à la paix ou bien encore
Emmanuel Kant qui propose un projet de paix perpétuelle selon plusieurs conditions. En plus de ces fondements
philosophiques, le libéralisme tient des fondements historiques avec l’idée de progrès au centre de la réflexion et
des penseurs qui ont bâti l’idée d’un monde meilleur par la fin des monarchies, la révolution industrielle et un
changement idéologique où l'individu est devenu au coeur des réflexions humaines.La 1ère Guerre Mondiale fait
sortir le réalisme et diffuse le libéralisme où des gens vont essayer de penser de manière universitaire avec donc
l’émergence d’une discipline qui s’oppose au réalisme, à savoir, le libéralisme. Enfin, des fondements conceptuels
sont présents car pour un libéral l’acteur central des R.I c’est l’individu avec la nature humaine alors que pour un
réaliste c'est l’Etat. Pour les libéraux, c’est la politique intérieure qui prime sur la politique étrangère. Pour un
libéral, un progrès est possible en R.I et pour des relations plus calmes on peut imaginer des coopérations.
Ce courant libéral se heurte à un autre grand courant, à savoir, le réalisme. En effet, depuis le 17ème siècle une
confrontation entre libéralisme et réalisme prend place opposant ainsi le libéralisme qui prône la coopération, la
démocratie et les institutions internationales au réalisme qui se concentre sur la quête de puissance, la sécurité et
l'intérêt national dans un système international anarchique. Les racines du réalisme remontent à Hobbes et
Machiavel, tandis que le libéralisme, quant à lui, émerge avec des penseurs comme Kant qui imaginaient des
systèmes internationaux basés sur la coopération et la paix. Cette confrontation s'est intensifiée au XIXe siècle
notamment avec la Guerre Froide où les États-Unis et l'Union soviétique incarnaient ces deux visions opposées.
Aujourd'hui, les débats continuent toujours avec la mondialisation qui renforce le libéralisme mais des événements
comme les tensions géopolitiques récentes montrent un retour du réalisme, soulignant alors la persistance de
cette confrontation.
Ainsi, les libéraux théorisent peu à peu les organisations internationales en offrant en relations internationales une
vision optimiste d'un monde interconnecté et coopératif, mais ce mouvement reste néanmoins toujours confronté à
des
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