Le discours de Bayeux par Charles de Gaulle le 16 juin 1946
Étude de cas : Le discours de Bayeux par Charles de Gaulle le 16 juin 1946. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pseudo142214 • 5 Février 2024 • Étude de cas • 1 800 Mots (8 Pages) • 151 Vues
Discours de Bayeux :
Le discours prononcé par Charles de Gaulle à Bayeux le 16 juin 1946 souligne l'importance historique de la région dans la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. De Gaulle évoque la renaissance de l'État légitime, mettant en avant l'élite engagée dans la libération, puis évoque le besoin de nouvelles institutions démocratiques en France pour éviter les écueils du passé, notamment la tendance à la dictature. Il propose la création d'une deuxième Chambre et défend la séparation et l'équilibre des pouvoirs, tout en insistant sur la nécessité d'un chef de l'État au-dessus des partis pour assurer l'unité et la cohésion nationale. De Gaulle conclut en appelant à une rénovation profonde pour garantir la liberté et assurer le destin de la France dans un contexte mondial complexe.
Discours de l’épinal :
Ce discours rend hommage à l'histoire des Vosges en soulignant leurs contributions héroïques et les sacrifices consentis tout au long de l'histoire de la France. Il met particulièrement en lumière les épreuves subies par la région, notamment les destructions matérielles et les pertes humaines importantes pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'auteur évoque les souffrances endurées par les Vosges, mentionnant la profonde mutilation de leur sol, la destruction de maisons, fermes et ateliers, ainsi que le lourd tribut payé en vies humaines avec des déportations massives et des fusillades de patriotes. Il insiste sur l'importance des combats menés par les forces de l'intérieur, soulignant des faits d'armes tels que l'attaque de Corcieux et de Taintrux.
Le discours évoque également la contribution significative des Vosges à la libération, offrant leur territoire comme base de départ pour les forces alliées. Cependant, il souligne que cet honneur a été chèrement payé, avec le dévouement et les sacrifices inspirés uniquement par l'amour de la France.
Passant à la période post-guerre, l'auteur aborde la question cruciale de la reconstruction de la République. Il expose sa vision des institutions nécessaires pour assurer l'équilibre politique, économique et social du pays. L'importance d'un État fort et équilibré est soulignée, avec des critiques spécifiques envers le projet de Constitution récemment adopté par l'Assemblée nationale.
En conclusion, le discours appelle à la clarté, à la fermeté et à la restauration des institutions républicaines pour le salut et le renouveau de la France. Il se termine par des vivats à la République et à la France.
Loi du 3 Juin 1958 :
L'Assemblée nationale et le Conseil de la République ont délibéré, L'Assemblée nationale a adopté, Le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
Article unique Par dérogation aux dispositions de son article 90, la Constitution sera révisée par le gouvernement investi le 1er juin 1958 et ce, dans les formes suivantes :
Le Gouvernement de la République établit un projet de loi constitutionnelle mettant en oeuvre les principes ci-après :
1° Seul le suffrage universel est la source du pouvoir. C'est du suffrage universel ou des instances élues par lui que dérivent le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ;
2° Le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être effectivement séparés de façon que le Gouvernement et le Parlement assument chacun pour sa part et sous sa responsabilité la plénitude de leurs attributions ;
3° Le Gouvernement doit être responsable devant le Parlement ;
4° L'autorité judiciaire doit demeurer indépendante pour être à même d'assurer le respect des libertés essentielles telles qu'elles sont définies par le préambule de la Constitution de 1946 et par la Déclaration des droits de l'homme à laquelle il se réfère ;
5° La Constitution doit permettre d'organiser les rapports de la République avec les peuples qui lui sont associés.
Pour établir le projet, le Gouvernement recueille l'avis d'un comité consultatif ou siègent notamment des membres du Parlement désignés par les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Conseil de la République. Le nombre des membres du comité consultatif désignés par chacune des commissions est au moins égal au tiers du nombre des membres de ces commissions ; le nombre total des membres du comité consultatif désignés par les commissions est égal aux deux tiers des membres du comité.
Le projet de loi arrêté en Conseil des ministres, après avis du Conseil d'État, est soumis au référendum.
La loi constitutionnelle portant révision de la Constitution est promulguée par le président de la République dans les huit jours de son adoption. La présente loi sera exécutée comme loi de l'État.
Fait à Paris, le 3 juin 1958.
Discours de Michel Debré :
1. **Réforme du Régime Parlementaire :**
- La séparation des pouvoirs, bien que critiquée comme un dogme caduc, est présentée comme essentielle pour éviter la dérive vers la dictature.
- La responsabilité du gouvernement devant le parlement est établie, mais de manière mesurée pour éviter l'instabilité.
- Insistance sur la nécessité de diviser les fonctions essentielles du pouvoir pour prévenir l'arbitraire et maintenir l'équilibre entre autorité et liberté.
2. **Construction d'une Communauté :**
- La Constitution doit permettre d'organiser les relations de la République avec les peuples associés, soulignant un effort d'association à travers la politique du Gouvernement.
- Orientation vers une foi démocratique, avec une proclamation explicite de la pluralité des partis politiques comme fondement de la liberté politique.
3. **Fonctions Nouvelles du Président de la République :**
- Précision des nouvelles fonctions du Président de la République, notamment dans la fixation de l'ordre du jour des assemblées parlementaires.
- Importance accordée à la liberté de questionner le gouvernement, reconnue à l'opposition.
4. **Indépendance de la Justice :**
- Un titre spécial affirmant l'indépendance de la justice, maintenant l'inamovibilité des magistrats et instaurant un Conseil supérieur de la magistrature.
- Le président de la République est désigné comme le garant des qualités éminentes du pouvoir judiciaire.
5. **Liberté Individuelle :**
- Mise en avant de l'article proclamant que nul ne peut être arbitrairement détenu, avec une compétence judiciaire immédiate et totale.
- Soulignement de l'équilibre nécessaire entre les droits individuels et la sécurité de l'État.
6. **Conclusion :**
- La réforme constitutionnelle est présentée comme la dernière chance pour maintenir la France comme une nation forte et une démocratie.
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