Commentaire de texte sur le portrait de Frenhofer

Commentaire de texte sur le portrait de Frenhofer

Honoré de Balzac est un homme qui se plaît à décrire des portraits. A partir du 19e siècle, le réalisme et le fantastique attirent de plus en plus d’artistes. Le réalisme est le premier mouvement littéraire à faire connaître la vie du peuple. Il cherche à se rapprocher des pauvres et des oubliés, afin que le lecteur réussisse à se reconnaître à travers les histoires. Pour cela, les écrivains vont inventés l’effet du réel, qui consiste à introduire des lieux ou caractéristiques de la vie quotidienne.

Balzac est un des piliers du réalisme, il notamment l’un des premiers à user de ce dernier. Il est à la fois écrivain et journaliste. Il étudie et analyse les classes sociales, il se dit peintre de la société. En 1831, il écrivit une nouvelle se nommant Le chef d’œuvre inconnu, le publiant dans L’Artiste, une revue hebdomadaire française. De style réaliste et qui tend au fantastique, il aborde l’art et décrit l’échange entre trois peintres plus ou moins expérimentés. Dans l’extrait soumis à l’étude, le narrateur décrit le portrait de Frenhofer à son arrivé à l’atelier de Nicola Poussin. La description de ce personnage mystérieux présenté comme un véritable sujet pictural oscille entre réalisme et fantastique. Nous pouvons comparer le texte au portrait du colonel Chabert. En effet dans les deux descriptions, le réalisme et le fantastique se lient. Balzac décrit les deux personnages de la tête aux pieds et crée une atmosphère pesante et mystérieuse. Nous pouvons alors nous demander en quoi la rencontre entre Nicolas Poussin et Maître Frenhofer permet-elle à Balzac de dresser un portrait pictural mais étrange de ce dernier ?

Afin de pouvoir répondre à la problématique, nous étudierons comment la description s’inscrit dans le réalisme. Puis, comment le narrateur exprime l’arrivée mystérieuse du maitre Frenhofer.

Tout d’abord, Balzac recourt à la focalisation interne ce qui donne un cadre précis, réaliste et détailler à la description du maître. En effet, le narrateur a accès aux pensées et émotions de Poussin. Alors, la description de Frenhofer est plus complète grâce à la perspective de l’amateur à son égard, elle permet de créer un cadre réaliste. Comme par exemple avec cette phrase « Le jeune homme devina dans ce personnage ou le protecteur ou l’ami du peintre ». L’intérêt de la focalisation interne pour Balzac est d’éveiller l’intérêt du lecteur, celui-ci s’identifiant au jeune homme étant donné qu’il est dans la même incertitude que lui vis-à-vis de l’étrange vieillard. Ensuite, dans le texte le temps dominant est le passée simple. Ici, il a pour mode de décrire les actions des personnages « Il se recula sur le palier pour lui faire face, et l’examina curieusement ». De plus, les exposants du nom sont dominants pour clarifier la description de Frenhofer. Comme par exemple « Un front chauve, bombé, » ce sont des adjectives épithètes liés et détachés complétant « un front ». Ou encore « des gens qui aiment l’art » qui est une préposition subordonnée relative complétant son antécédent « des gens » Par ailleurs, dans la description de Frenhofer, , l’impératif apparaît en apostrophe, les pensées de Poussin nous parviennent directement : « imaginez » (l.7)

L’auteur se permet même de rajouter ces propres commentaires et pensées à travers une métaphore à propos de Maitre Frenhofer : « Vous eussiez dit d’une toile de Rembrandt. »

De plus, pour une description réaliste, l’auteur s’introduit dans la narration. Dès la page 36, il intervient et chevauche le regard du peintre. Il change de temps, il utilise l’impératif. Il entraîne le lecteur dans l'histoire et défie l'imagination à l'aide d'une série de commandes comme : “Mettez cette tête sur un corps ”, “entourez-la d’une dentelle”, “jetez sur le pourpoint noir du vieillard une lourde chaîne d'or, et vous aurez une image imparfaite de ce personnage”. Grace à ces quelques explications, le lecteur a une meilleure vision du portrait. Puis, il intervient aussi à travers différentes figures de styles comme des comparaisons

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