Clivage gauche-droite
Fiche de lecture : Clivage gauche-droite. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maya Oultache • 21 Avril 2018 • Fiche de lecture • 3 588 Mots (15 Pages) • 960 Vues
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Introduction à la vie politique
Le clivage gauche-droite
Maya-Chahinez Oultache
Travail présenté à Jérôme Champagne
Jeudi 9 novembre 2017
Question 1 : La perception de la gauche et de la droite au Québec en 2017
À mon avis, le Québec est assez réparti lorsqu’on parle de la gauche et de la droite. En effet, l’ensemble de la société civile s’oppose souvent à l’État et ne partage pas toujours les mêmes points de vue que celui-ci, ce qui fait qu’ils ne se positionnent pas toujours au même endroit sur le clivage gauche-droite. Dans les prochaines lignes, j’expliquerai pourquoi je suis nuancée par rapport à ça.
Commençons par la question nationale. En effet, une partie de la population est pour la souveraineté du Québec et se range parmi les révolutionnaires et les progressistes tandis que l’autre est contre le fait qu’il se sépare du Canada et se range plutôt du côté des conservateurs. Nous avons alors, en partant, un peuple divisé en deux grands camps : les souverainistes, à gauche et les fédéralistes, à droite.
Par la suite, si nous adoptons un point de vue plus général, nous pouvons également voir que la population québécoise est divisée, mais cette fois, ce n’est pas pour une question de souveraineté, mais bien d’attitude morale et économique. La partie de la société qui est selon moi considérée comme étant de droite est composée de gens, souvent les plus riches et les propriétaires d’entreprises privées, qui valorisent la liberté individuelle et qui veulent par conséquent que l’État intervienne moins dans les sphères la composant. C’est donc ceux qui veulent privatiser les différentes institutions afin de se mettre plus d’argent dans les poches pendant que les pauvres continuent à s’appauvrir. Selon eux, un État providence ne contribue qu’à leur perte, puisqu’ils doivent payer plus d’impôts et de taxes que le reste des québécois. De plus, depuis quelques années, le Québec voit naître et s’implanter au cœur de sa population différents groupes d’individus d’extrême droite (dont la milice du III%[1], Atalante Québec, les Soldats d'Odin[2] ainsi que la Fédération des Québécois de souche[3]). Il est vrai qu’ils sont peu nombreux et qu’ils ne représentent qu’une petite partie de la population, mais le fait reste qu’ils sont plus nombreux qu’il y a quelques années. De l’autre côté, nous avons la partie du Québec qui se situe à gauche sur l’axe. En effet, ces gens sont ceux qui valorisent non seulement la présence de l’État dans la société, mais veulent même que celui-ci intervienne plus dans les domaines économiques et sociaux. Il s’agit en grande partie des citoyens de classe moyenne, des plus démunis ainsi que des grandes organisations sociales et économiques du Québec. Ces personnes, au même titre que l’État, sont également (en général) ouvertes d’esprit et tolérantes par rapport à de nombreuses questions morales portant notamment sur l’homosexualité, l’avortement, le droit des femmes et la religion.
Pour ce qu’il s’agit de l’État québécois en général, celui-ci se situe, à mon avis, au centre gauche de l’axe gauche-droite. En effet, il intervient beaucoup dans les domaines sociaux, économiques et politiques notamment en prélevant des impôts et des taxes pour ensuite les redistribuer à la population, en développent les infrastructures de transport (les transports en commun), en créant l’assurance-santé, etc. La liste et encore bien longue ! Il investit une majeure partie de l’argent qu’il prélève dans les domaines de l’éducation et la santé (43% des dépenses totales du gouvernement sont exclusivement pour la santé ! [4]). Il est cependant pour le développement du libre-marché, ce qui lui vaut une place au centre-gauche ; il essaie effectivement le plus possible de combiner le libre-marché et la présence de l’État dans les différentes sphères de la société.
Ce positionnement dans l’axe gauche-droite risque sans doute de changer au cours des prochaines années, puisque les valeurs, les normes et les principes sont constamment en changement et s’adaptent au contexte et aux personnes qui composent la population et l’État. Qui sait quelles nouvelles idées progressistes vont apparaitre ou encore quelles anciennes idées conservatistes vont ressurgir et vont influencer l’ensemble de la société. Le Québec va-t-il pencher plus à droite ou plus à gauche ? Seul l’avenir nous le dira.
Question 2 : La société civile
1. La Confédération des syndicats nationaux
a) À quelle partie de la société correspond-elle ?
Il s’agit d’une organisation sociale, puisqu’elle est formée de conseils de syndicats qui luttent pour les droits et les conditions des travailleurs. Elle s’assure de négocier les conventions collectives de travail[5] et ce, dans l’intérêt des salariés. Elle les représente également lorsqu’il y a des problèmes entre eux et les employeurs.
b) Où se situe-t-elle sur l’axe gauche-droite classique ?
La Confédération des syndicats nationaux se range du côté gauche de l’axe gauche-droite, puisqu’elle a comme valeurs fondamentales l’égalité, la justice sociale ainsi que la solidarité[6]. De plus, elle est très progressiste ; elle n’a pas peur de lutter de toutes ses forces pour les causes qu’elle défend et ce, jusqu’à ce qu’elle obtienne ce pour quoi elle se bat.
c) Où se situe-t-elle sur l’axe à deux variables ?
La CSN est pour le fait que les richesses soient redistribuées à la population afin de diminuer l’écart entre les riches et les pauvres. L’intervention de l’État dans la société est donc importante pour cette organisation ; elle juge que le bien-être collectif de la société en dépend[7]. Lorsqu’on ajoute à cela le fait qu’elle préconise des valeurs à tendance progressiste, nous pouvons la placer sur le quatrième quadrant de l’axe à deux variables aux côtés de Greenpeace (voir annexe pour l’axe à deux variables).
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