Analyse film 12 Hommes en colère de Sidnet Lumet

Oeuvre cinématographique: 12 Hommes en colère de Sidnet Lumet

Dès les premières secondes du film de Sidnet Lumet, nous sommes projetés entre les murs du Palais de Justice. Ses murs en pierre froids et impressionnants nous entourent, ses colonnes nous toisent. La caméra nous mène dans une salle où se joue un procès. Très vite, nous comprenons la gravité de la charge qui plane au dessus du jeune homme soupçonnée; les propos du juge résonnent « meurtre avec préméditation», « un homme a été tué». Une mission incombe aux jurés présents, ils devront déterminer si l’individu accusé est coupable ou si des doutes quant à sa responsabilité subsiste. Le film se déroule alors en huit clos et on y découvre des jurés très différents qui vont devoir s’accorder sur l’avenir de la vie d’un Homme.

L’oeuvre nous aspire dans le milieu juridique en nous confrontant d’abord à son environnement, puis à ses enjeux. Le débat qui va prendre forme nous permet d’observer comment un homme peut convaincre une assemblée et peu à peu déconstruire des certitudes. Les preuves qui semblaient accablantes à première vue et sur lesquelles la quasi totalité du jury s’accordait sont renversées au fil des heures soulignant alors la force des arguments bien choisis mêlés à l’éloquence.

En ce qui me concerne, j’ai réellement trouvé l’oeuvre passionnante. Pourtant, je n’étais initialement pas très favorable à regarder un film en noir blanc ce qui me fit commencer le film avec quelques préjugés assez négatifs. Finalement, je me suis plongée dans 12 Hommes en colère et j’ai trouvé que ce dernier invitait ses spectateurs à penser à la question de la culpabilité comme s’ils faisaient parti du jury. Je me suis surprise à changer régulièrement d’avis au fil des argumentaires livrés et à me trouver assez désarçonnée, ne sachant trancher sur la question. Enfin, le film m’a permis de comprendre la complexité d’un jugement lorsque l’on est conscient des conséquences qu’elles peuvent avoir sur un Homme.

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