Le commerce international est-il toujours bénéfique ?

Le commerce international est-il toujours bénéfique ?

Le commerce international constitue un moteur essentiel de la croissance économique et du

développement en facilitant l’échange de biens et de services entre pays. En effet, il permet

une meilleure allocation des ressources et favorise l’innovation. Toutefois, malgré ses

avantages, il peut aussi engendrer des inégalités et des déséquilibres économiques. Il est

alors légitime de se demander si le commerce international est toujours bénéfique. Pour

répondre à cette question, il convient d’examiner dans un premier temps ses effets positifs

avant d’en analyser les limites et les risques.

Tout d’abord, le commerce international joue un rôle majeur dans la croissance mondiale.

Selon le FMI, dans son rapport d’avril 2019, on observe une corrélation entre l’augmentation

du volume des échanges commerciaux et celle du PIB mondial. En d’autres termes, entre

2011 et 2017, la croissance du commerce a accompagné celle du PIB, traduisant ainsi son

impact économique positif. De plus, en permettant aux pays de se spécialiser dans les

secteurs où ils sont les plus efficaces, il favorise une production plus efficiente et stimule la

compétitivité. Par ailleurs, l’Insee souligne dans son étude de 2019 que les entreprises

exportatrices sont généralement plus productives que celles tournées uniquement vers le

marché intérieur, bénéficiant ainsi d’économies d’échelle et investissant davantage dans

l’innovation. En outre, le commerce international offre une diversification des sources

d’approvisionnement, facilitant l’accès à une plus grande variété de matières premières et

de composants à moindre coût. Enfin, l’essor des chaînes de valeur mondiales a favorisé

l’intégration des PME, qui participent indirectement aux exportations en fournissant des

pièces et des services aux grandes entreprises.

Cependant, si le commerce international stimule la croissance, il peut également créer des

inégalités et des dépendances. En effet, les gains issus des échanges ne sont pas toujours

équitablement répartis. Ainsi, certains secteurs et travailleurs en bénéficient, tandis que

d’autres subissent la concurrence des importations, entraînant parfois la désindustrialisation

de certaines régions et la perte d’emplois manufacturiers. Pour finir, la forte interdépendance

des économies dans les chaînes d’approvisionnement

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