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Dans quelle mesure le commerce international est-il avantageux ?

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Par   •  20 Février 2018  •  Dissertation  •  2 265 Mots (10 Pages)  •  12 524 Vues

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Suivant Sir Dudley North, économiste anglais du XVIIème siècle,

« Du point de vue du commerce, le monde entier n’est qu’une seule nation ou un seul peuple, à l’intérieur duquel les nations sont comme des personnes. » Le phénomène que Sir Dudley North décrit est ce que l’on appelle le commerce international. Ce phénomène est présent depuis des siècles mais a connu une accélération fulgurante dans la deuxième moitié du XXème siècle grâce à l’avènement des transports et des nouvelles technologies de communication. Le développement des échanges internationaux depuis 1945 s’est accompagné de modifications structurelles du commerce international. Au sens strict, le commerce international correspond à l'ensemble des flux de marchandises (biens) entre les espaces économiques nationaux, au sens large le commerce international englobe aussi les flux de services. Alors que le commerce international augmente en volume continuellement depuis les années 1990, la crise financière de 2008 a marqué une rupture dans sa croissance. Cela pousse à questionner l’avenir du commerce international : l’ouverture économique internationale ne présente t-elle que des effets bénéfiques ou comporte t-elle des désavantages qui pousseraient les pays à se renfermer sur eux-mêmes ?

Nous nous pencherons d’abord sur les nombreux avantages du commerce international, puis nous étudierons les limites que ce système présente

Avant de présenter les avantages du commerce international, définissons d’abord ce que l’on entend par commerce international. Le commerce international est l’échange de biens et de services entre pays. Il est permis et encouragé par le phénomène apparu au cours du XXe siècle appelé mondialisation économique. La mondialisation est le processus d’ouverture des économies nationales sur un marché devenu planétaire. Les accords de libre-échange facilitent le commerce international en réduisant les obstacles comme les tarifs douaniers. La zone euro, par exemple, est une zone de libre échange car les biens et personnes y circulent librement. Des organisations internationales comme l’OMC (organisation mondiale du commerce) cherchent à garantir le commerce international en adoptant des règles de libre-échange et de normes adoptées par les 164 membres de l’organisation. Le commerce international est devenu incontournable pour tous les pays (sauf exception comme la Corée du Nord).

Le premier argument qui favorise le commerce international est qu’il est vecteur de croissance. Selon les théories libérales classiques, le commerce international est un jeu à somme positive, il permet une meilleure productivité, donc une production plus grande, une baisse des prix et par conséquent une hausse de la demande. L’économiste Adam Smith défend que tous les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production dans laquelle ils sont les meilleurs, c’est à dire les plus productifs. C’est ce qu’il appelle un avantage absolu. À cela, l’économiste Ricardo ajoute que les pays n’ayant pas d’avantage absolu ont intérêt à se spécialiser dans la production dans laquelle ils sont le moins pire. Il prend l’exemple du Royaume Uni et de l’Espagne dans la production de draps et de vin. Il explique que si le Royaume Uni produit une unité de drap en 100 heures et une unité de vin en 120 heures et l’Espagne produit une unité de drap en 90 heures et une unité de vin en 80 heures, l’Espagne a l’avantage absolu dans les deux cas, mais aura intérêt à se concentrer sur la production de vin afin d’en tirer le plus de profits possible et le Royaume Uni à se spécialiser dans la production de draps car c’est la production dans laquelle elle est, relativement, la plus efficace. Les économistes néoclassiques Hecksher, Ohlin et Samuelson, fondateurs du théorème HOS, défendent que les pays doivent se spécialiser en fonction de leurs dotations factorielles. Les pays avec le plus de capital doivent se spécialiser dans les productions qui nécessitent plus de capital que de travail. Par exemple, nous pouvons voir dans le document 2 que 80% des exportations asiatiques sont des produits manufacturés, cette production nécessite une main d’oeuvre abondante et peu chère, effectivement présente en Asie. Ces théoriciens cherchent à prouver que le commerce international est bénéfique pour la croissance. Nous pouvons remarquer, dans le document 1, que depuis les année 1990 le PIB réel croît de 2,5% par année en moyenne et que le volume de commerce mondial des marchandises qui croît de 5% par an en moyenne. Nous pouvons donc supposer une corrélation positive forte entre le volume de commerce mondial et le PIB réel mondial qui peut être confirmée par la chute du volume des échanges et du PIB réel lors de la crise de 2009. Nous pouvons donc affirmer que la croissance repose en grande partie sur le commerce international. L’exemple du miracle économique chinois prouve les avantages du commerce international. Effectivement, sous Deng Xiaoping dans les années 1970, le parti communiste chinois a opté pour un libéralisme économique et la Chine est devenue “l’atelier du monde” en se transformant en plateforme internationale d’assemblage pour d’autres entreprises. Nous pouvons par conséquent affirmer que le commerce international permet une spécialisation de la production au niveau international, qui mènera à une productivité plus grande, une production plus grande, les entreprises bénéficieront d’économies d’échelle et donc par conséquent mènera à de la croissance.

Nous avons vu que l’atout majeur du commerce international est sa corrélation avec la croissance, nous allons à présent nous pencher sur les avantages pour les consommateurs et les producteurs.

Le commerce international offre de nombreux avantages pour les consommateurs et pour les producteurs. Pour les producteurs, le commerce international permet, au niveau de la production elle-même, de produire à moindres coûts, grâce à la nouvelle division internationale de travail (NDIT). La NDIT désigne le fait que les pays se soient spécialisés dans la production d’un certain type de biens ou services. Cette spécialisation à échelle internationale permet aux entreprises de sous-traiter différentes parties de leur production à d’autres entreprises qui sont situé dans des pays avec des facteurs de production plus avantageux. Comme par exemple, en délocalisant leurs industries dans des pays où la main d’oeuvre est moins chère afin de faire baisser le prix de vente ou de faire augmenter la valeur ajoutée. Le commerce international permet leur aussi d’accéder à des machines, des matières premières, de l’énergie

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