Le commerce international est-il toujours avantageux pour les pays qui y prennent part ?

Sujet :         Le commerce international est-il toujours avantageux pour les pays qui y prennent part ?

Nous constatons depuis la seconde guerre mondiale, une grande expansion du commerce international et il n’a cessé de progresser depuis et semble apporter de nombreux avantages. Le commerce international désigne l'échange de biens et de services entre des pays différents. Ainsi, le commerce international est-il toujours avantageux pour les pays qui en prennent part ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans une première partie qu’il procure des avantages, des gains et des bénéfices. Puis dans une deuxième partie, nous montrerons qu’il procure également des limites.

Pour commencer, nous allons voir que le commerce international semble favorable à la croissance. En effet, les pays qui y participent vont pouvoir pratiquer la spécialisation, c’est-à-dire produire les mêmes biens à des prix plus faibles que les producteurs des autres pays et accroître la productivité. C’est ce que montre Ricardo sur la théorie des avantages comparatifs en expliquant que les pays ont intérêt à se spécialiser à condition de détenir un avantage comparatif dans la production d’un bien. Le document 2 « top 10 des avantages et désavantages comparatifs de l’Allemagne et de l’Afrique du Sud en 2018 » provenant de la CEPII établi en 2020, montre bien cette théorie des avantages comparatifs avec l’exemple de l’Allemagne qui a intérêt à se spécialiser dans le domaine des produits pharmaceutiques et abandonner le domaine des voyages. Au contraire, l’Afrique du Sud a intérêt à se spécialiser dans le domaine des voyages et à laisser de côté les produits pharmaceutiques. Ces deux pays sont avantagés en échangeant sur ces deux secteurs de marchandises. Un pays a intérêt à se spécialiser dans le secteur où il a le plus grand avantage comparatif c’est-à-dire dans lequel ses facteurs de production (capital et travail) auront la productivité la plus importante. En abandonnant les secteurs sur lesquels il est moins efficace, il va libérer de la main d’œuvre qui va pouvoir être utilisé dans le secteur le plus productif, ce qui va élever le niveau général de la productivité et accroître la richesse produite.

Après la spécialisation, ce qui est très avantageux dans le commerce international est la production à moindre coût. Produire à moindre coût a un impact sur le prix de vente. Les produits seront vendus à un prix inférieur et seront plus compétitifs. Le commerce international permet d’augmenter la taille du marché. Les entreprises ne vont plus seulement produire pour le marché intérieur mais aussi pour les marchés extérieurs. L’augmentation de la production va permettre la réalisation d’économies d’échelle (c’est-à-dire baisser le coût moyen de production d’un produit du fait de l’augmentation de la quantité produite) et donc la baisse des prix. Le document 3 de P. Frocrain et P.N. Giraud sur « l’évolution de l’emploi dans les secteurs exposés et abrités en France » paru dans Economie et Statistiques en Juillet 2018, illustre parfaitement ce phénomène. En effet, on remarque que la productivité du travail pour le secteur exposé a considérablement augmenté entre 2000 et 2015 passant de 62 000 euros par travailleurs à 85 000 euros par travailleurs, entraînant ainsi une stabilité de l’évolution des prix entre 2000 et 2015 (environ 104). Cette baisse des prix liée aux économies d’échelle vont augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs. Ce qui est avantageux pour eux. Ils vont pouvoir acheter plus de produits et avoir plus de choix. Aussi, cette demande plus forte impose d’augmenter la production, ce qui renforce les économies d’échelle et la baisse possible des prix de production. Commercial international veut dire croissance économique. Le document 1  sur le volume du commerce et des marchandises et PIB réel entre 2015 et 2018 édité par l’OMC en 2019, expose une corrélation positive au niveau mondial entre les évolutions du PIB réel au taux d’échange du marché et les évolutions des exportations. En Asie, par exemple, les exportations augmentent plus vite que le commerce mondial. La croissance en Asie est plus rapide que pour les autres continents (4,3 contre 2,9) en 2018. La croissance du commerce international et celle des exportations entraînent la croissance économique.

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