Dans quelle mesure le commerce international est-il avantageux ?
Dissertation : Dans quelle mesure le commerce international est-il avantageux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Célia Adda • 12 Avril 2019 • Dissertation • 762 Mots (4 Pages) • 2 666 Vues
- Dans quelle mesure le commerce international est-il avantageux ?
« Du point de vue du commerce, le monde entier n’est qu’une seule nation ou un seul peuple, à l’intérieur duquel les nations sont comme des personnes. » Le phénomène que Sir Dudley North, un économiste anglais du XVIIème siècle, est ce que l’on appelle le commerce international. Le volume du commerce international s’est considérablement accru depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les États et les organisations internationales ont créé un environnement global favorable à la libre circulation des flux de marchandises et de services entre les nations. Alors que le commerce international augmente en volume continuellement depuis les années 1990, la crise financière de 2008 a marqué une rupture dans sa croissance. Cela nous pousse donc à se poser la question suivante : dans quelle mesure le commerce international est-il avantageux ?
Nous étudierons dans un premier temps les nombreux avantages du commerce international, puis nous analyserons les limites que ce système présente.
Tout d’abord, le commerce international est l’échange de biens et services entre pays. Il est permis et encouragé par le phénomène apparu au cours du XXème siècle appelé mondialisation économique. La mondialisation est le processus d’ouverture des économies nationales sur un marché devenu planétaire. En effet, les accords du libre-échange facilitent le commerce international en réduisant les obstacles comme les tarifs douaniers. La théorie du libre-échange prévoit beaucoup d’aspects positifs : baisse des prix pour les consommateurs, gains de productivité et donc hausse des profits des entreprises, hausse du pouvoir d’achat des consommateurs et donc de la consommation. La zone euro, par exemple, est une zone de libre échange car les biens et personnes y circulent librement. Des organisations internationales comme l’OMC cherchent à garantir le commerce international en adoptant les règles de libre-échange et de normes adoptées par les 164 membres de l’organisation. Le commerce international est donc devenu incontournable pour tous les pays (sauf exception comme la Corée du Nord).
De plus, le libre-échange présente donc plusieurs avantages. Tout d’abord, grâce aux économies d’échelle liées à l’extension des marchés, nous pouvons observer une baisse des prix. Ensuite, la hausse de la concurrence stimule l’innovation et la baisse des prix, et enfin, la spécialisation entraîne donc une croissance économique. L’économiste Adam Smith pense qu’un pays a intérêt à se spécialiser dans la production des biens dans laquelle il a un avantage absolu, donc des coûts de production moins élevés. C’est ce qu’il appelle donc la théorie des avantages absolus. Cependant, cette théorie exclut du commerce mondial les pays qui n’ont aucun avantage absolu. À cela, l’économiste Ricardo ajoute qu’un pays peut se spécialiser dans la production dans laquelle il a un avantage relatif. C’est ce qu’il appelle à son tour la théorie des avantages relatifs. Il prend l’exemple de l’Angleterre et du Portugal qui produisent deux biens : le drap et le vin. Selon la théorie de l’avantage absolu, le Portugal aurait intérêt à produire à la fois du vin et du drap. Cependant, en comparant l’efficacité respective des Britanniques et des Portugais pour le drap et pour le vin, on s’aperçoit que la différence d’efficacité est moindre pour le drap que pour le vin. Pour Ricardo, l’intérêt des deux pays consiste en une spécialisation dans le drap pour l’Angleterre. On dirait aujourd’hui que la productivité des Britanniques représente 66% de la productivité des Portugais pour le vin et 90% pour le drap. Les économistes néoclassiques Hecksher, Ohlin et Samuelson, fondateurs du théorème HOS, défendent que les pays doivent se spécialiser en fonction de leurs dotations factorielles. Les pays avec le plus de capital doivent se spécialiser dans les productions qui nécessitent plus de capital que de travail. Par exemple, nous pouvons voir dans le document 2 que 80% des exportations asiatiques sont des produits manufacturés, cette production nécessite une main d’œuvre abondante et peu chère, effectivement présente en Asie. Ces théoriciens cherchent à prouver que le commerce international est bénéfique pour la croissance. En effet, nous pouvons remarquer, dans le document 1, que depuis les années 1990 le PIB réel croît de 2,5% par année en moyenne et que le volume de commerce mondial des marchandises croît de 5% par an en moyenne. Nous pouvons donc supposer un lien positif fort entre le volume de commerce mondial et le PIB réel mondial qui peut être confirmée par la chute du volume des échanges et du PIB réel lors de la crise de 2009. Nous pouvons donc affirmer que la croissance repose en grande partie sur le commerce international.
...