Globalement, comment la théorie communicationnelle se complexifie-t-elle
Cours : Globalement, comment la théorie communicationnelle se complexifie-t-elle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nsimon70 • 13 Août 2022 • Cours • 2 522 Mots (11 Pages) • 660 Vues
Questions à réponse courte (20 points)
1. Globalement, comment la théorie communicationnelle se complexifie-t-elle? (2 points)
Attallah[1] a ciblé trois raisons qui complexifient la théorie communicationnelle. Premièrement, la complexité peut être due à cause de l’opposition aux théories qui précédaient et qui sont nombreuses. Deuxièmement, il mentionne aussi une complexification due au contexte, qu’il soit institutionnel ou technique. Troisièmement, la prise en charge du discours critique par la théorie elle-même.
En conclusion à la complexification communicationnelle, Attallah mentionne : « les théories communicationnelles proposent donc des découpages très variables de la réalité sociale, des comportements humains et du phénomène communicationnel […]. Elles s’appuient sur des exemples très différents et proposent des preuves qui leur sont propres. Bref le débat sur les théories communicationnelles est loin d’être clos. » (Attallah, 2019, 202).
2. Aux États-Unis, quelles sont les conséquences de la non-ingérence du gouvernement dans la gestion des technologies modernes? (2 points)
Le fait que le gouvernement américain ne s’ingère pas dans la gestion des technologies modernes permet aux entreprises privées d’acquérir un marché libéré par le public.
Le marché médiatique américain reflète la conséquence de cette non-ingérence. Il est composé principalement de quelques grandes entreprises privées qui gère les communications du pays. Attallah souligne la structure médiatique particulière des États-Unis : « la propriété privée et centralisée des grands moyens de communications dont les effets s’étendent néanmoins à l’ensemble de la société. » (Attallah, 2019, 212).
En conclusion, le modèle américain médiatique est dominé par les intérêts privés qui gèrent les moyens de communication massifs.
3. Pourquoi dit-on que le télégraphe a eu un effet structurel? (2 points)
L’auteur James Carey nous apprend que le télégraphe a eu un effet structurel sur les institutions, bien plus que sur l’être humain. Carey nous mentionne les exemples de la presse et du chemin de fer.
Tout d’abord pour la presse, un des effets structurants est le fait que l’information soit décontextualisée. En d’autres mots, grâce au télégraphe, média par transmission électrique, qui rejoint instantanément tout le monde, il faut sortir l’information de son contexte pour qu’elle soit comprise de tous, en opposition à la nouvelle locale qui traite d’un sujet ancré dans un contexte local précis.
Au niveau du chemin de fer, Carey démontre que la vitesse de transmission d’un télégraphe bouleverse les transports de l’époque. On arrive alors à organiser le transport ferroviaire car le message va plus vite que le train (ancien convoyeur de messages écrits). Par exemple, on communique avec les gares distantes pour leur dire combien de passagers sont dans le train, à quelle heure il est parti, etc. Un autre exemple des effets du télégraphe est que la logistique ferroviaire entraine une régularisation des fuseaux horaires de l’Amérique du Nord.
4. Qu’est-ce qui distingue l’approche du sélectionneur du modèle fonctionnaliste? (2 points)
L’approche du sélectionneur et le modèle fonctionnaliste s’intéressent tout deux à la circulation du message. Cependant, l’approche du sélectionneur envisage les canaux de communications non pas comme étant neutres, mais agissant comme des filtres.
Par cette approche, on soulève donc la notion de pouvoir. Le sélectionneur a le pouvoir de transmettre ou non une information dans le canal de communication, en opposition au modèle fonctionnaliste qui suggère que la circulation du message relève de la libre-expression de l’opinion.
5. Quelles sont les lacunes de l’approche du sélectionneur? (2 points)
La plus flagrante est le fait que le pouvoir de choisir une information n’appartienne qu’à une personne. Ensuite, que cette personne prenne sa décision sur des choix subjectifs. Cette prise de décision du sélectionneur est donc personnelle et psychologique. Attallah mentionne : « L’approche du sélectionneur est donc amenée à psychologiser le pouvoir et la société, c’est-à-dire les analyser purement en termes psychologiques et personnels.
6. À quoi s’intéresse la théorie de Harold Innis? (2 points)
Harold Innis aborde la communication selon une approche d’économie politique par sa formation; ce qui le distingue des théoriciens de la communication majoritairement issus de la psychologie ou de la sociologie. Comme fondement de sa théorie, il se pose la question suivante : comment la communication contribue-t-elle au maintient du pouvoir ou à la constitution des monopoles du savoir ? Pour en avoir le cœur net, il retrace l’histoire de la civilisation occidentale à travers l’histoire de la communication et des médias.
Innis découpe l’histoire en plusieurs périodes auxquelles il attribue un média dominant. Il cite l’exemple du roseau taillé en pointe pour graver l’argile à l’époque mésopotamienne.
7. Quelle est la principale lacune de la théorie de Harold Innis? Expliquez. (2 points)
La théorie d’Innis soulève les biais temporels et d’espace de la communication. On remarque que les médias axés sur le temps ou sur l’espace portent à confusion dans sa théorie. Attallah cite plusieurs exemples comme l’écriture informatique ou la musique enregistrée. Quel biais doit-on attribuer à ces médias?
Ces ambiguïtés sont dues au fait qu’Innis ne définit pas clairement ce qu’il entend par média. « Innis semble confondre les médias avec leurs conditions d’émergence et d’évolution. Par exemple, il confond l’existence de la route avec le phénomène du transport, l’imprimerie avec la diffusion » (Attallah, 2019, 267)
8. Quelles sont les similitudes et les différences des théories d’Innis et de McLuhan? (2 points)
Similitudes
- Les deux théoriciens sont issus des disciplines marginales du point de vue des théories dominantes
- Les deux théoriciens élaborent leur théorie dans les milieux universitaires et non dans les sphères privées
- Les deux théories ratissent large dans l’histoire occidentale.
- Les deux théories prennent pour objet les relations communication-culture tout au long de l’évolution de la civilisation occidentale.
- Les deux théories font de la communication un phénomène de civilisation
- Les deux théories sont contextuelles et historiques
- Innis et McLuhan sont les auteurs de théorie communicationnelle des culturaliste
Différences
Innis | McLuhan |
Met l’accent sur les civilisations | Se concentre sur les médias. |
Fait des médias un seul facteur parmi les autres de la transformation des civilisation | S’intéresse plus aux médias, à leurs caractéristiques, à leur fonctionnement et à leurs conséquences |
Structure historique établie | Structure historique relâchée |
Découpage historique basé sur la succession des civilisations | Découpage historique basé sur la succession des médias |
Définition des médias floue | Définition des médias rigoureuse |
Les médias sont un de facteurs parmi d’autres à participer à la transformation sociale | Les médias sont la cause principale (voir unique) de la transformation sociale |
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