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La Politique étrangère De La France De 1871 à 1914 A-t-elle Préparé Une Guerre De Revanche

Note de Recherches : La Politique étrangère De La France De 1871 à 1914 A-t-elle Préparé Une Guerre De Revanche. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2011  •  2 914 Mots (12 Pages)  •  2 979 Vues

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La politique extérieure de la France de 1871 à 1914 a-t-elle préparé une guerre de revanche?

La période de 1871 à 1914 est une phase d'absence de conflit armé entre la France et l'Allemagne qui se sont affrontés dans une guerre franco-prussienne du 19 janvier 1870 au 29 juillet 1871, puis à l'occasion de la Première Guerre Mondiale déclarée le 3 Août 1914. En 1870 l'empereur Napoléon III discrédité par la défaite de Sedan le 2 septembre 1870 est écarté du pouvoir. Se met alors en place un régime républicain dont la constitution est adoptée en 1875. La défaite française est douloureuse car elle entraine la perte de l'Alsace et du Nord de la Lorraine qui sont un enjeu primordial des tensions franco-allemandes qui agitent la période de 1871 jusqu'à la Grande guerre. La politique extérieure de la France, à ce moment, concerne autant les acquisitions de territoires coloniaux que les relations qu'elle entretient avec les autres pays d'Europe. Il existe de grandes tensions sur le vieux continent qui relèvent de conflits territoriaux. Du fait de la grande humiliation française lors de la guerre franco-prussienne et du ressentiment national qui en résulte suite au traité de Francfort, l'hypothèse d'une revanche, c'est-à-dire d'un conflit essentiellement provoqué par la volonté française d'effacer cet affront, semble probable. Les politiques coloniales et étrangères de la France peuvent avoir été réalisées dans l'objectif d'une vengeance prochaine. Pendant cette période, beaucoup d'évenements secouent l'Europe. En 1882, L'Allemagne s'allie à l'Autriche et l'Italie, ils forment ensemble la Triplice. Plus tard, la France s'allie à la Russie puis à la Grande-Bretagne. En 1898, une guerre franco-britannique est évitée à Fachoda. Le boulangisme en France ,entre 1885 et 1889, provoque une montée des nationalismes que craint Bismark. Les crises marocaines au début du XXe siècle accroissent les tensions franco-allemandes. Quels éléments de la politique étrangère française pendant la période 1871-1914 permettent d'affirmer que la Grande guerre n'est pas une guerre de revanche organisée et prévue par la France? La période de 1871 à 1898 est tout d'abord une période de crainte vis à vis de l'hégémonie allemande, la France, encore marquée par le traité de Francfort est sur la défensive face aux politiques de Bismark. De 1898 à 1914, la crainte est remplacée par un désir d'apaiser les tensions entre les pays européens, notament dans les colonies et de se protéger contre un éminent conflit armé.

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De 1871 à 1898, la politique étrangère se traduit surtout par une volonté d'éviter tout confllit armé ainsi qu'un désir d'expansion coloniale qui restaurerait le prestige de la France. Cette dernière est craintive de l'Allemagne et observe une alliance politique strictement défensive avec la Russie.

L'année 1971 marque la fin d'une guerre entre franco-prussienne qui a éclaté à cause de la candidature d'Holzenholern pour le trône vacant d'Espagne. La France perd du fait de son infériorité militaire. La défaite de Napoléon III à Sedan le premier septembre 1870 entraine la chute de l'empire et la déclaration de la Troisième République française. Thiers et Bismark signent la paix à l'occasion du Traité de francfort du 10 mai 1871. Ce traité comporte de lourdes clauses financieres pour la France : 5 milliards de francs-or doivent être remboursés à l'Allemagne en l'espace de 3 ans. La France perd également les territoires de l'Alsace et du nord de la Lorraine. Cette grande humiliation française demeure l'un des grands enjeux des tensions franco-allemandes jusqu'en 1918. La France, à ce moment, se trouve isolée du point de vue diplomatique du reste des pays d'Europe. Cette défaite, très mal vécue par l'opinion publique, entraîne un renouveau du nationalisme au sein du peuple marqué par l'attachement aux provinces perdues. Les républicains abandonnent leur position pacifiste mais il est impossible de parler d'une réelle volonté d'un nouveau conflit armé. La France panse ses blessures et se méfie de l'Allemagne. La dette de guerre est très vite remboursée, ainsi que les emprunts contractés pour la payer, afin de se libérer au plus vite de l'occupation allemande. De même, les forces militaires sont rapidement reconstituées et les effectifs de l'armée française viennet égaler ceux de l'Allemagne. Cependant Bismark craint à une volonté de revanche française et oriente ses politiques étrangères pour affaiblir la France le plus possible et empêcher une nouvelle guerre. Ces politiques sont très mal perçues en France et font penser à une provocation plus ou moins involontaire.

De 1885 à 1889, le mouvement boulangiste agite le pays et fait croire à une volonté de prendre sa revanche sur l'Allemagne. La mauvaise conjoncture économique, la déception du peuple face à la politique menée par les républicains, la montée de l'antiparlementarisme et le « patriotisme revanchard » préparent le terrain de la popularité de Boulanger. Militaire républicain, il est nommé ministre de la Guerre le 7 janvier 1886. Imposé par Clémenceau, il est ministre dans le gouvernement de Freycinet et Goblet. Boulanger entreprend beaucoup d'initiatives pour instaurer une popularité de l'armée: le rétablissement de la revue militaire du 14 juillet par exemple, ou l'ocrtoi de « congés agricoles » aux conscrits paysans, . Autour de lui se développe une campagne pour la revanche soutenus par des journaux comme La France militaire ou La Revanche. Avec lui, le nationalisme passe à droite. Il provoque cependant une grave tension avec Bismark avec l'Affaire Schnaebelé. Le 21 avril 1887, Schnaebelé, commissaire de la ville frontière de Pagny-sur-Moselle, est convoqué par un commissaire allemand et arrêté pour espionnage. Ceci est interprété par les nationalistes comme une provocation pour entrer en guerre. Boulanger propose un conseil des ministres pour lancer un ultimatum à l'Allemagne, Grévy refuse. Dix jours plus tard, Schaébelé est libéré. Même si Boulanger n'y était pour rien, l'opinion publique a interprété le relachement du commisaire comme un recul de l'Allemagne qu'il fallait lui attribuer. L'opinion a cru, a tors, a une nouvelle « menace allemande » qui menacait la paix pour la premiere fois depuis 1871, et la résolution de cet incident a contribué a rendre

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