Valeurs morales

Pendant que le chef continuait son monologue, l’un des compagnons de l’explorateur Bougainville qui se tenait à l’arrière du groupe s’avança et lui coupa brusquement la parole : « Chère vénérable Chef tahitien, je désire m’excuser pour la façon dont je vous ai interrompue dans votre discours élogieux  sur votre soi-disant Etat tahitien mais avant que vous poursuiviez votre discours, je vous demande  humblement de me laisser commenter vos arguments calomnieux. Ils sont  à notre égard assez insultant, comme si l’on était  prêt à tout pour nous emparer de vos terres comme de vrais infâmes sauvages assoiffés par  l’appât des conquêtes. Vous statuez de notre personnalité bien trop vite car ici ce n’est pas le cas. Nous tous que vous voyez en ce moment ne sont  que des voyageurs  intéressés par la découverte de notre monde et par la conception d’entrer en contact avec des individus  qui sont jusque-là secret  aux yeux du monde et passionné à assembler des trésors provenant de ces rencontres.  Ce que nous recherchions sont la sagesse, les différentes valeurs morales, les connaissances, c’est-à-dire la richesse qui nous remplisse et pas l’argent.  De notre côté également nous amenons nos valeurs, l’Histoire de notre peuple et toutes nos compétences.  

Mais sans même nous entendre vous nous avez jeté au feu pour que l’on soit consumé. Personne n’est parfait : nous faisons parfois des erreurs quand nous rencontrons des hommes qui vivent sur ce globe, par contre nous essayons tout de même d’apprendre sur ce qui nous distingue et unis. Cependant cette union ne se fera pas sur cette île, car vous nous refusez et vous vous refusez l’amitié entre nos deux peuples. Vous nous rendez fautifs de ce qui s’est passé autrefois pendant les découvertes du nouveau monde. C’était il y a longtemps, les temps ont changé.

Nous avons écouté votre discours envenimé, mes compagnons et moi,  et vos propos sont très négatifs à notre égard, chef tahitien. Cela me fait déduire que votre peuple a peu de chance de survivre. Le monde entier jettera l’ancre devant votre île mais l’on sait que vous vous refugieriez vers l’arrière de votre pays de peur d’être souiller par le idéaux du progrès. Vous pensez que la nature sera toujours là pour vous, certes elle vous nourrit en abondance, vous habille, vous donne un toit. Vous pensez que vous ne manquez de rien, tout le reste n’est qu’une illusion factice. Comme vous le voyez nous sommes deux peuples qui possèdent chacun une différente conception de la vie en groupe. L’un vit en société  et l’autre est un système tribal. La société évolue, se transforme. Et on peut voir que tu vas perdre, vieillard. La nature ne peut pas tout te donner et elle ne te donnera toujours pas tout. Lorsque tes champs et ton agriculture seront desséché la nature ne sera pas là pour t’aider  car elle-même en est la cause de ces assèchements. Lorsque les tempêtes viendra à vos portes et tuera ta famille, comment la nature te sauvera, si elle en est la cause. N’oublions pas la loi de la nature là où les plus faibles sont dévorés par les plus forts, comment faites-vous pour lutter contre cela ? Votre société tribale s’appuie sur la domination naturelle, par la force ou la valeur. Elle n’évolue pas, elle reste plutôt primitive et non structuré.
Pour répondre à ce genre de question notre Etat à crée des règles et des lois. Elles permettent de limiter les inégalités entre les plus forts et les faibles. Elle évolue pour régler d’autres différents problèmes qu’elle rencontre. Elle est structuré pour ne pas que tout individu fasse comme bon lui semble.

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