Le Plaisir A T-il Une Valeur Morale ?

Intro :

D’après Maurice Sachs, «Il n'est de bons moralistes que ceux qui ne s'occupent que de la morale d'autrui ». La morale sert de libre arbitre qui donne les principes de conduite et de jugement au sein d’une société, selon ce qui est bien et mal. Elle est en quelque sorte un guide spirituelle qui repose à l’égard d’autrui, tous les devoirs et aucun droit.

Cependant, de nos jours, on nous répète quotidiennement que nous vivons dans une société hédoniste, où le plaisir règne en maître : avoir tous les droits pour obtenir une satisfaction égoïste, et n’avoir aucun devoir à l’égard d’autrui. On voit alors la perte de la notion de valeur morale

On peut se demander alors si, La valeur morale est le fondement du plaisir ? Quelles sont les conséquences si l’homme subit ses plaisirs ?

Dans un premier temps nous verrons l’importance de la valeur morale dans le plaisir. Puis on verra les conséquences de la perte de ces valeurs. Enfin on verra comment l’homme immoral peut retrouver la voie de la raison.

Tout homme tend vers ses propres plaisirs, cependant pour pouvoir vivre en société et en harmonie avec soi-même. L’homme doit savoir faire des sacrifices pour le bien autrui : « ma liberté s’arrête où commence celle autrui » Par cela, l’homme sera vertueux car il aura plaisir à vivre dans une société où les valeurs morales règnent. Cependant ceci demande des efforts et du temps.

Chez les Grecs la première règle de conduite de soi est de se maitriser. Grâce à cela, l’homme peut conquérir sa liberté intérieure: son âme. Celle-ci est dirigée par la raison qui contrôle notre morale. De ce fait, la morale se fonde sur la raison car c’est la seule faculté capable de déterminer objectivement le bien du mal, et, par conséquent, de fonder une morale universelle, qui dissocie nos faiblesses et nos forces. Pour cela, l’homme doit faire abstraction de ses plaisirs, pour pourvoir vivre en harmonie avec lui et avec la Cité.

Fonder la morale sur la raison, c’est donc éviter la tendance à la démesure du plaisir. Tel est l’enjeu de Gorgias de Platon. Une vie soumise au plaisir est immorale car c’est une vie dérèglée et sans but, semblable à celui qui voudrait remplir « un tonneau percé ». La vie bonne ne peut être réglée par la tempérance de la raison, une vie de plaisir mesurés. Ainsi la morale, chez Platon, ne se fait-elle pas à nom du refoulement pur et simple du plaisir. Lutter contre ses plaisirs, C’est se mesurer à soi pour savoir quelle est faculté qui qui possède en nous le pouvoir, du plaisir ou de la raison. C’est pour cette raison que Platon écrit dans Les Lois que « la plus honteuse défaite est d’être vaincu par soi-même ».

D’où l’importance de l’éducation. Par l’éducation l’homme va apprendre les règles sociales du fait qu’on va lui instaurer ce qui est bien ou mal. Cependant cela implique que celui qui enseigne ne soit par corrompue : c’est-à-dire que son âme soi pure. On peut prendre alors l’exemple de Platon qui montre l’importance des Hommes d’or pour la Cité. Ces hommes représentent la sagesse, la tempérance, la connaissance : ils sont les représentants des valeurs morales. Ils ont la dure tache de guider le peuple, et donc ils mettent en avant l’éducation et la raison. Par cela, la population va apprendre les règles morales, elle aura alors plaisir à le respecter.

Néanmoins de nos jours, on voit la perte de ces valeurs, on se pose alors la question, peut-on avoir peur de la banalisation des plaisirs ?

Hobbes a dit que « l’homme est un loup pour l’homme », car si l’homme ne contrôle pas ses désirs et donc ses plaisirs, il ne pourra pas

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