Le Plaisir Suffit-il Au Bonheur ?

Le plaisir suffit-il au bonheur ?

La plupart des gens de notre époque pensent que le plaisir est le bonheur, et en concluent qu’il existe un seul et unique moyen d’être heureux, avoir le plus possible de plaisir. Il ne s’agit pas de ça, loin de là. Le plaisir est une sensation éphémère, qui nous rend heureux pendant un laps de temps défini. Chacun pourrait croire que l’homme, qui sa vie durant a pu jouir de tous ces moments de joies, a trouvé le bonheur. Le bonheur, lui, est un état durable de plénitude et de satisfaction, étranger au trouble, à la souffrance, et à l’inquiétude. Dans cette dissertation, il s’agit principalement d’articuler bonheur et plaisir. L’homme en général décrit souvent « une vie de plaisir » comme une vie basée sur la recherche du plaisir. Mais cette vie suffit-elle à rendre l’homme heureux, et à le mener à l’apogée de son bonheur ?

Beaucoup de personnes décrivent la recherche du plaisir comme le meilleur bien de l’homme. Dans ceci, il n’existe plus de différence entre bonheur et plaisir et donc le bonheur est défini comme jouir du plus de plaisir possible et en évitant le malheur et la souffrance. De fait, le plaisir est en général l’objectif de nos actions particulières, qui nous rendent heureux. Nous recherchons toujours plus de plaisir, et celui-ci devient en fin de compte l’objectif de notre existence. Le plaisir et le bonheur sont donc liés par un lien puissant puisque le bonheur est défini comme le but de nos actes, de nos activités, bref de notre vie.

Nous trouvons du plaisir dans bien des actions et dans bien des comportements. Mais certains, qui a priori nous offrent de grands plaisirs, sont également reconnus comme dangereux. L’ivresse, la drogue, l’excès de nourriture sont des exemples de ces plaisirs nocifs au bien être de l’homme, relié directement à son bonheur. Si même ces actes nous apportent une satisfaction exceptionnelle, ils ne permettent pas le bonheur puisqu’ils ne sont en aucuns cas durables et mène directement vers la maladie. Il faut donc choisir avec attention chacun de nos plaisirs. Il faut négliger les plaisirs n’étant pas nécessaires et satisfaire les plaisirs répondants au besoin d’un désir naturel et nécessaire. Le bonheur est donc dans la recherche du plaisir, mais de certains plaisirs seulement.

Qui plus est, l’homme n’est pas qu’un corps, il est aussi « esprit ». La vie heureuse prend en compte la vie entière de l’homme, qui est l’accomplissement de l’homme dans tous ses domaines, c’est pourquoi le bonheur ne se satisfait pas des seuls biens matériels et donc des seuls plaisirs sensibles. L’esprit est avant tout une conscience morale, et le bonheur ne se limite pas au plaisir sensible, qui ne satisfait que le corps. Par exemple, lorsque nous savons qu’un geste personnelle s’avère être bon pour d’autres membres de la société, nous sommes satisfait « mentalement », et cela nous offre un plaisir au niveau de notre esprit.

Bref, il est vrai que nous n’imaginons pas une vie heureuse, remplie de bonheur, sans plaisir d’aucune sorte. Personne ne voudrait d’une vie privée de bonheur. Il faut donc parvenir à articuler plaisir et bonheur. Nous avons vu que la recherche du plaisir était insuffisante. Mais puisque le plaisir a quand même une place dans la vie heureuse, c’est donc sa recherche

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