Un Plaisir Peut Il être Mauvais ?

Philosophie : «Un plaisir peut-il être mauvais ?»

Tout d'abord, par sa définition principale, le plaisir ne peut être mauvais. En effet, le plaisir est une sensation, une émotion ou encore un sentiment agréable qu'apporte la satisfaction d'un besoin, d'un désir. Un plaisir ne peut donc être mauvais puisqu'il fait du bien.

Par ailleurs, le plaisir est une perception de satisfaction ponctuelle et éphémère. Par cet aspect, le plaisir peut alors être néfaste et donc mauvais, étant donné que certains plaisirs peuvent être attrayants mais sur le long terme devenir dangereux voire nocifs et pouvant affecter notre entourage.

Un plaisir n'est-il pas mauvais ? Peut-on alors dire que le plaisir est bon en permanence ? Mais finalement, le plaisir ne pourrait-il pas venir de la douleur en elle-même ?

Avant toute chose, il faut savoir que le mot «plaisir» né en 1080, vient du latin «placere» qui signifie «plaire» et «être agréable». «Le plaisir c'est un état affectif agréable d'ordre physique au sens strict» d'après Durozoi et Roussel dans leur dictionnaire philosophique. Ainsi, un plaisir est opposé à la douleur et correspond à un état émotionnel plutôt agréable issu de l'aboutissement d'un projet, de la réalisation d'un souhait, d'un espoir... Il peut être physique, psychique, intellectuel ou même tout à la fois. Le plaisir est présent à tout âge et est indispensable à la stabilité de l'être humain. Cet état de bien-être est quelque chose de bon et recherché de toute personne et lorsque cette situation est atteinte, la satisfaction est totale.

Or, quelque chose de mauvais, est quelque chose qui n'est pas bon, défavorable, désagréable et même parfois dangereux. Un plaisir n'est donc pas mauvais car s'il était déplaisant il ne serait pas bon et ne coïnciderait plus avec la définition générale du plaisir qui est quelque chose plutôt agréable. «Le plaisir présente un avantage : contrairement au bonheur, il a le mérite d'exister» de Frédéric Beigbeder. Et un bonheur ponctuel et bref est un plaisir. Même si c'est deux derniers sont opposés par leur intensité et leur longueur, ils sont tout deux agréables et contraire au désagréable et à la douleur : un plaisir ne peut donc qu'être bon.

Enfin, le plaisir ne peut donc être mauvais car quand on est dans l'état d’excitation que créer l'obtention de ce que l'on avait pu souhaiter par plaisir (même si cette envie est minime), nous sommes heureux et rien n'est mauvais. «Manger quand on a faim est quand même un plaisir, simple certes, mais toujours agréable» dit Vincent Ravalec.

Mais alors, si le plaisir était seulement une bonne chose, pourquoi Épicure dirait-il que : «Le plaisir n'est pas un mal en soi, mais certains plaisirs apportent plus de peine que de plaisir» ? Est-ce vraiment possible qu'un plaisir puisse être mauvais ?

En outre, «Le plaisir est le commencement et la fin d'une vie heureuse» dit Épicure. Alors, comment expliquer que le plaisir peut être mauvais ? En effet, le plaisir est quelque chose de passager, à durée limitée, ponctuelle et même parfois opposé au bien-être intérieur et extérieur, le plaisir n'est alors bon que sur le moment présent car celui-ci n'est pas durable. «Par un plaisir, mille douleurs» a dit François Villon dans «Balade des proverbes». Ainsi, une addiction à une quelconque chose (fumer, boire, se droguer, manger en surdose...) est bon sur une espace de temps minime mais à long terme, cela devient vite nocifs voire (très) dangereux pour notre santé et peut affecter même notre entourage. Dès qu'un plaisir a des conséquences néfastes, le plaisir devient alors mauvais.

De plus, le plaisir peut nous pousser à faire des choses risquées comme aller vers le danger, vers l'interdiction. Le plaisir peut donc nous inciter à le rendre mauvais en agissant comme bon nous semble pour atteindre la satisfaction voulue ? «Le fait de vivre emmène

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