DDFC : En quoi cette déclaration propose t elle une égalité fondée à la fois sur des valeurs morales et sur un renversement des rapports entre les sexes ?
Étude de cas : DDFC : En quoi cette déclaration propose t elle une égalité fondée à la fois sur des valeurs morales et sur un renversement des rapports entre les sexes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louis Cichetti • 8 Mai 2023 • Étude de cas • 640 Mots (3 Pages) • 372 Vues
0TEXTE 6 PREAMBULE
INTRODUCTION p 26 27 /28 CONCLUSION déjà rédigées
Cet extrait est constitué de deux paragraphes inégaux précédant les articles pastichant la Déclaration originale …A noter que, des deux phrases qui forment le premier, la seconde apparaît particulièrement longue ( L 2 -14) ; ici le mot DECLARATION désigne à la fois significativement le pouvoir de la Parole Politique et celui du Droit
En quoi cette déclaration propose t elle une égalité fondée à la fois sur des valeurs morales et sur un renversement des rapports entre les sexes ?
PREMIER PARAGRAPHE ( l 1-14) : UNE DECLARATION « SOLENNELLE » POUR L’EQUITE POLITIQUE CAR reposant sur des fondements NATURELS :
L’extrait débute par un rythme ternaire «mères, filles, sœurs » qui renvoie à un registre oratoire ( registre associé un discours ou une déclaration) et propose un vocabulaire familial dans les domaines civique ( « nation » : pour rappel l’étymologie désigne ceux qui naissent sur un sol , similaire à celle du mot Nature , et le mot remplace un mot politique dans la Déclaration originale, le mot peuple ) et politique « Assemblée nationale »( pour rappel, l’Assemblée Nationale constituée en juillet 1789 à la suite de la convocation des Etats Généraux devient Assemblée Constituante en septembre 1791 et législative en octobre de la même année ) : la femme contribue pleinement à la nation !
On retrouve ce même rythme ternaire dans la deuxième phrase ( « ignorance, oubli, mépris ») avec un champ lexical moral et le registre polémique ( on peut relever le mot « corruption ») qui accable les hommes ; en outre, les femmes sont les sujets grammaticaux à chaque fois , ce qui illustre la volonté de l’auteure de les voir dans l’action ( « demandent », « ont résolu ») ; enfin le complément d’objet direct du début de la deuxième phrase mêle encore une fois dans un rythme ternaire le vocabulaire de la Nature , véritable argument sur les valeurs ( « les droits naturels, inaliénables et sacrés » : ici donc trois adjectifs épithètes dont l’un comporte une négation lexicale ) et le vocabulaire politique et juridique de cette « déclaration solennelle ».
La vision démocratique de l’auteure engagée utilise donc , par un énoncé catégorique fortement affirmé avec des marques d’énonciation (« constamment », « sans cesse présente » , « à chaque instant ») , la métaphore d’ un « corps social »indivisible, jouant sur le rythme binaire et un parallélisme pour la parité homme / femme( « leurs droits et leurs devoirs », « pouvoir des femmes …pouvoir des hommes »)
L’anaphore triple de la proposition subordonnée de but AFIN QUE développe dans ce même paragraphe un triple argument d’équité entre les sexes («comparés », « respectés », « de tous ») : respectivement l’argument juridique « droits et devoirs ») , l’argument politique ( « institution politique »), l’argument moral ( « mœurs » , « bonheur ») . La fin du paragraphe mêle donc de nouveau le politique ( « maintien de la Constitution » ) et le moral ( « mœurs et bonheur »)
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