Le commerce international

Pour Adam Smith et David Ricardo, chaque pays a intérêt à se spécialiser et à commercer avec les autres pour en tirer un gain mutuel. Les avantages comparatifs de chaque pays ( relativement par rapport aux autres ) sont liés à des différences de techniques de production, donc de productivité et de coût.

Ces avantages s’expliquent aussi par des différences de dotations factorielles : chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions intensives en facteurs relativement abondants dans ce pays par rapport aux autres pays. L’avance technologique, liée aux dépenses en recherche-développement, engendre aussi des exportations des pays innovateurs vers les autres pays.

Pour expliquer pourquoi les pays comparables commercent entre eux, la nouvelle théorie du commerce international avance une proposition essentielle. Les produits sont différenciés verticalement ( différences de qualité ) et horizontalement ( différences de variété ). En effet, les acheteurs ont un goût pour la diversité qui va conduire les entreprises à se spécialiser sur un segment de marché ( le haut de gamme ou le bas de gamme, par exemple ) ce qui favorise les échanges commerciaux entre pays comparables.

Quand les firmes multinationales localisent les étapes de production d’un produit dans des pays différents, en fonction de leurs avantages comparatifs, elles internationalisent la chaîne de valeur.

Les étapes les plus créatrices de valeur ajoutée sont localisées dans les pays développés, celles peu créatrices de valeur ajoutée dans des pays peu développés ou en développement. Cette internationalisation de la chaîne de valeur mondiale se reflète dans les flux d’investissements directs à l’Etranger reçus par les pays et régions du monde. La Chine est ainsi le lieu d’assemblage de l’Iphone, conçu aux Etats-Unis.

Il existe deux politiques commerciales : le libre-échange et le protectionnisme. Le libre-échange est une politique commerciale qui vise à réduire tous les obstacles à la circulation des biens et services. A l’inverse, le protectionnisme est une politique commerciale visant à empêcher ou limiter les importations de biens et services. Pour comprendre les enjeux du débat qui oppose les partisans du libre-échange aux partisans du protectionnisme, il faut étudier et comparer les avantages et les limites du commerce international.

Le commerce international, en favorisant la hausse de la production, de l’emploi et la baisse des prix, contribue à la réduction de la pauvreté et des inégalités entre pays. Certains pays émergents mènent des stratégies de remontée de filières vers des productions à plus forte valeur ajoutée qui permettent la hausse de revenus. Ils sont alors conduits à délocaliser des productions vers des pays moins avancés qui peuvent également entamer une dynamique de rattrapage.

Toutefois, les pays développés se spécialisent dans les productions intensives en travail qualifié et importent les produits intensifs en travail peu qualifié : les salaires des moins qualifiés diminuent relativement par rapport à ceux des plus qualifiés, d'où une hausse des inégalités de revenu à l’intérieur des pays. De plus, les effets bénéfiques du commerce international sont inéquitablement répartis au sein des pays émergents, d’où une hausse des inégalités

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