L'articulation du marché du travail et gestion de l'emploi

Introduction : Donnons une définition du marché

Le marché est un lieu, fictif ou réel, où se rencontre l'offre et la demande.

À la fin du XIXe siècle, l'analyse néoclassique développe un modèle théorique du marché avec une démonstration scientifique de la « main invisible » qui repose sur les hypothèses de concurrence pure et parfaite.

La concurrence pure et parfaite repose sur 5 principes :

- Atomicité : l'offre et la demande sont de petites tailles (elles sont nombreuses et ne peuvent influencer le marché)

- Homogénéité : tous les produits sont identiques.

- Transparence de l'information : l'information est facile d'accès et sans coût

- Mobilité des facteurs de production : les facteurs de production s'engagent dans des activités à profit maximal.

- Libre entrée sur les marchés : tout agent économique voulant exprimer une offre et une demande peut le faire

(ce dernier principe en engendre un 6e principe :

- La libre-sortie : aucun coût n'est lié à la sortie)

Lorsque le marché fonctionne dans ce cadre, la régulation par les mécanismes du marché permet une allocation optimale des ressources par l'intermédiaire de la loi de l'offre et de la demande. Dans le modèle de concurrence pure et parfaite, les agents économiques sont rationnels et adoptent leur comportement en fonction de la variation du prix.

Le prix est une donnée exogène et le résultat de la confrontation de l'offre et la demande qui s'impose à tous. Il faut laisser faire le marché, l'État n'a pas à intervenir pour qu'il y ait équilibre.

I. Le fonctionnement du marché du travail selon l'analyse néo-classique

Le marché du travail est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande sur lequel s'établit un équilibre pour un certain niveau de salaire.

1. Les déterminants de l'offre du travail

L'offre de travail émane de la population active possédant la force de travail, les compétences qu'ils offreront aux entreprises. La population active exprime une demande d'emploi auprès des entreprises. L'offre de travail est une fonction croissante du salaire. Ceci est vrai tant que l'effet de substitution est supérieure à l'effet de revenu.

L'effet de substitution renvoie au remplacement du loisir par le travail. L'agent économique est prêt à travailler plus car l'utilité du travail augmente (la désutilité du travail baisse alors que le coût d'opportunité augmente).

L'offre de travail augmente jusqu'à un certain seuil de revenu, qu'on appelle « effet-revenu », c'est-à-dire que l'augmentation du revenu entraîne une baisse de l'offre de travail car l'individu est en mesure de consacrer une plus grande part de son revenu au loisir.

2. Les déterminants de la demande de travail

La demande de travail provient des organismes productifs : entreprises, administrations publiques.

Le salaire nominal est fixé par un contrat de travail et le salaire réel correspond au pouvoir d'achat du salarié nominal.

La productivité marginale est la production supplémentaire obtenue à partir de l'embauche d'un travailleur en plus.

La demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel : plus les salaire augmente, plus le coût du travail s'accroît ; l'entreprise est prête à embaucher que si la productivité marginale est supérieure au salaire réel. L'offre d'emploi se détermine en fonction du salaire réel et de la productivité.

3. La confrontation entre l'offre et la demande permet l'équilibre

La flexibilité du salaire permet l'équilibre entre l'offre et la demande. La flexibilité sur le marché du travail permet une allocation primate des ressources car les agents économiques sont rationnels.

4. La nécessité de reconnaître le chômage

La redistribution renvoie à l'ensemble des prélèvements et des réaffectations effectués par les administrations publiques pour réduire les inégalités.

Revenu Disponible Brut = Revenu Primaire – Prélèvements Obligatoires + Revenu de transfert

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redistribution

L'existence d'un chômage frictionnelle est liée au délai d'ajustement correspondant au temps de recherche d'un emploi car l'information est imparfaite et n'est pas de façon instantanée.

L'existence d'un chômage volontaire (refus des individus de travailler) est lié au taux de salaire en vigueur qui est jugé insuffisant ce qui accroît la désutilité du travail et les travailleurs préfèrent alors rester sans emploi.

Pour les néoclassiques, le chômage est liée à des rigidités du marché empêchant l'ajustement par les prix, le salaire est rigide à la baisse, l'ajustement se fait alors par les quantités minimales.

Ces rigidités sont le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) et les syndicats (qui annulent le principe d'atomicité), la présence des cotisations sociales (l'augmentation du coût du facteur travail engendre une baisse de la flexibilité et donc du salaire moyen), les charges sociales et le niveau d'indemnisation du chômage (la baisse de l'utilité de travail engendre un désintérêt du travail dû aux revenus perçus). La concurrence pure et parfaite prend en compte la réalité économique.

II. La spécificité de la relation salaire

La réalité du marché du travail s'éloigne du modèle de concurrence pure et parfaite. Plusieurs hypothèses

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