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La raison peut-elle penser le réel ?

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Par   •  10 Mai 2020  •  Cours  •  9 463 Mots (38 Pages)  •  611 Vues

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La raison peut-elle penser le réel ?

Oui ! la raison peut penser et connaître le réel sous la condition préalable que le réel soit donné dans les formes a priori du temps et de l’espace. Le temps c’est ce qui fait apparaître une chose qui elle n’apparait pas. Le temps c’est ce qui fait que le réel est le réel qu’il est ni plus ni moins. Les choses dans l’espace sont les représentants indirects du temps et le moi empirique ou la conscience empirique est le représentant direct du temps , le moi ou la conscience sont un phénomène direct du temps . C’est pourquoi nous sommes passés par la question du temps . Sans le temps , le moi n’est pas ; sans le temps , la nature tout entière n’est pas.

( Le professeur de philosophie qui ne passerait pas par le concept central du temps en prétextant que cette’’notion’’ ne fait pas partie du programme aurait sur le programme une vue littérale et sans esprit et avérerait sa totale ignorance des réelles problèmes qui se jouent par le moyen de la philosophie . Le programme n’est pas à prendre au pied de la lettre mais dans son esprit !! CF le B.O!!)

Ce qui apparaît c’est le phénomène et ce qui n’apparait pas c’est la chose en soi. Cette distinction conceptuelle est chère au yeux de kant. Le phénomène c’est la chose en soi plus les conditions de l’espace et du temps. La chose en soi c’est ce que je perçois (cet arbre qui apparaît, bref cette nature toute entière) moins les conditions de l’espace et du temps. Que reste-t-il ? Quelque chose qui n’apparait pas et qui est pour la science inconnaissable. La chose en soi c’est l’Etre en tant qu’être.

Il n’y a donc de connaissance objective que relative : les sciences ne connaissent les choses que relativement aux conditions de l’espace et du temps. Il n’y a de science que des phénomènes . Les sciences ne connaissent pas les choses telle qu’elles sont absolument, c’est-à-dire, les choses posées en dehors des conditions de l’espace et du temps. Il n’y a de science objective que relative et non absolu. En dehors de ces conditions de l’espace et du temps et de leur unité (Cf Newton), les connaissances scientifiques sont fausses.

Le phénomène par rapport à la chose en soi c’est comme l’effet par rapport à sa cause première. Je ne connais des choses en soi que leurs effets .Il faut bien présupposer une chose qui cause ses effets. J’ai donc une connaissance indirecte d’une chose permanente qui agit d’une façon permanente et produit ses effets apparaissants , sensibles , divers et changeants sous la condition du temps et de l’espace.

LES CONCEPTS PURS DE L’ENTENDEMENT : Qu’est-ce que l’être en tant qu’être quand celui-ci se donne sous les conditions du temps et de l’espace ? Quels sont les attributs universels de l’Etre sous la condition du temps et de l’espace ?

Cette chose en tant qu ‘elle est sans cesse visé par mon entendement sous la condition du temps et de l’espace aura des attributs universels. Ces attributs universels sont les concepts purs formés par mon entendement sous la condition de cette chose en soi qui se donne de cette façon comme phénomène. Ainsi je peux et dois dire que toute chose quelle qu’elle soit est UNE (c’est UN arbre) et Identique (c’est le MEME arbre) et que cette unité a des parties(c’est un seul et même arbre qui a une multiplicité de parties-tronc-feuille-branches…) et son identité présente des différences entre les parties. Que toute chose est nécessairement un quelque chose de limité et non pas toute chose vu qu’elle a des déterminations , c’est-à-dire des attributs par lesquels elle se distingue des autres choses ; et que ce quelque chose est une substance qui est permanente et qui cause des effets , effets qui sont eux-mêmes déterminés ou causés par les autres choses (cet arbre est le même qui demeure est cause des effets , il fleurit, et sa floraison est déterminée par d’autres choses comme le soleil…), tout quelque chose existe d’une façon ou possible (une chose qui est impossible n’existe pas) ou existant réellement ou est inexistant ou existe nécessairement ou d’une façon contingente. Une chose qui ne se laisserait pas attribuer ces concepts purs ne serait pas connaissable par moi, connaissable ou empiriquement ou scientifiquement. Trouvez dans l’expérience une chose qui soit sans cause , il n’y en a aucune car si elle existait elle serait en dehors des conditions de l’espace et du temps. Trouvez dans l’expérience une chose une mais sans parties, elle n’existerait pas comme phénomène et resterait donc introuvable . La recherche scientifique, si elle est infinie, a tout de même des limites. Les limites de la recherche scientifique sont celles imposées par les conditions de l’espace et du temps. Et en même temps sans cette limitation de notre connaissance , pas de connaissance du tout, pas de science du tout. Donc cette limitation bien comprise , cette finitude de l’entendement humain est positive. FINITUDE DE L’ENTENDEMENT : l’entendement ne connaît que ce qui est donné sous la condition du temps et de l’espace.

Le moi est aussi un phénomène et il y a une science du moi que l’on nomme psychologie empirique. La psychologie est la connaissance empirique et générale et relative de la chose que je suis. Absolument que suis-Je ? Quelle est cette chose qui pense ? Est-elle réductible au moi ou à la conscience empirique que j’en ai ? Non la chose pensante ou le soi est plus que la conscience empirique que le moi en a . Le je est un autre. Autre que qui ? Autre que moi.

Que suis-je en un sens relatif ? En un sens relatif : ce corps et ce Moi : qu’est-ce que le moi ? La psychologie , la sociologie , même l’histoire n’atteignent de la chose que je suis qu’une connaissance relative et empirique. Mais la question : qu’est ce que le moi ? Ne vaut que sous la condition de préciser par rapport à quoi ? Par rapport à la société ? La sociologie peut apporter une réponse . Par rapport au domaine des affections ? La psychologie empirique peut apporter une réponse. Mais par rapport à ce que je suis en sens absolu ? Les sciences humaines n’ont aucun moyen de situer radicalement le moi depuis son fondement ; Le fondement du moi est le soi. En effet sans le soi pensant dont la relation essentielle au temps a été démontrée , le moi ne peut pas être le moi qu’il est. Pour que le moi puisse référer à l’existence de la chose pensante ou du soi pensant que le moi représente (parce que l’existence de la chose pensante que je suis est objet de conscience) , il faut au préalable que le soi ait ouvert les conditions de cette compréhension de l’existence en

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