Louvre Lens - Etude de cas

Le Louvre-Lens a été inauguré en 2012 et fait partie d'un aménagement spectaculaire voulu par la Région Nord-Pas-de-Calais. La région et l’État ont financé cette annexe du Louvre parisien afin de créer une nouvelle image attractive favorable à la revitalisation de l'ancien bassin minier. C’est un symbole de la reconversion du bassin minier et de la décentralisation. Comment le nouveau musée permet-il de dynamiser une région en reconversion ? Nous allons aborder une étude de cas qui permet de mettre l'accent sur l'authenticité du nouveau musée implanté dans l'ancien bassin minier.

D'après l'image de la photographie aérienne en biais qui prouve que le paysage est représentatif du bassin minier à Lens-Liévin, les anciennes cités minières des corons, le siège d’un ancien puits ainsi que deux entassement des déblais d'une mine qui sont les plus hautes d’Europe à l'horizon. L’opposition est forte avec les cinq bâtiments blancs du musée implanté au sein du parc aménagé sur un ancien «crassier plat». Le musée est un lieu d'exposition du premier ordre avec deux expositions temporaires qui sont programmées chaque année dans une salle de 1800m² réservée à cet usage mais aussi un lieu d'innovation comme le montre la Galerie du temps qui constitue une frise chronologique d’œuvres en traversant 5000 ans d'histoire. Ce musée a été conçu par deux architectes du cabinet japonais Sanaa avec une architecture moderne en verre et en aluminium, de même que les visiteurs regardent plutôt l'architecture que les œuvres intérieures. Classée patrimoine mondial de l'UNESCO, le musée respecte le lieu de mémoire du passé minier en se fondant dans le décor.

De plus, les objectifs d'implantation du musée sont à plusieurs niveaux. Au niveau régional, il y a un désir de développer la ville en la rendant plus attrayante pour développer le tourisme et créer des milliers d'emplois dans une région touchée par la désindustrialisation ainsi qu'au niveau national, il s'agit plutôt d'une décentralisation des grands établissements culturels parisiens. Les acteurs de l'aménagement sont nombreux : des investisseurs privés jusqu'à l'Union Européenne en passant par les collectivités locales. La région est l'acteur principal de cet aménagement (60%), elle est également le maître d'ouvrage, l'Europe (FEDER 20%) aussi fait partie des plus engagés financièrement dans cet aménagement. Les acteurs locaux veulent faire profiter les territoires environnants du rayonnement du musée en prenant l'exemple du musée de Guggenheim en plein décadence industrielle, ce qui permet aux communes d'obtenir une labellisation d'Euralens pour accompagner la création et l'émersion des projets de développement dans le bassin minier.

Et enfin, l'implantation est un succès, le musée a accueilli près de 900 000 visiteurs au cours de la première année et franchie le million en janvier 2014, avec 6 mois d'avance sur son objectif initial. Les visiteurs sont majoritairement originaire de la région mais l'agglomération a aussi attiré un certain nombre de touristes de 70 nationalités différentes. Le musée a entraîné des transformations dans la ville comme des chemins sur des anciens cavaliers et une ancienne

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