Enjeux alimentaires dans le monde

Les enjeux alimentaire : assurer la sécurité alimentaire et développer l’agriculture durable[pic 1][pic 2]

        Bien que  la quantité d’aliments produite dans le monde soit largement suffisante pour que chacun puisse manger à sa faim, 800 millions de personnes demeurent sous-alimentées. Les pays du Sud sont les plus concernés par la faim. L’Afrique subsaharienne et l’Asie de l’Ouest, ont connu une variation à la hausse des personnes en sous-nutrition. De nombreuses raisons expliquent les difficultés alimentaires : les conflits, la guerre, la pauvreté, l’inaccessibilité à l’eau … D’après la définition, la sécurité alimentaire est une situation qui garantit à tout moment à une population, l’accès à une nourriture à la fois sur le plan qualitatif et quantitatif. Elle doit être suffisante pour assurer une vie saine et active, compte rendu des habitudes alimentaires. Avec une humanité de plus en plus nombreuse, assurer la sécurité alimentaire dans le monde ainsi que le développement d’une agriculture durable font partis des enjeux alimentaires. En effet, les scientifiques estiment qu’en 2050, la population mondiale atteindra les 9,8 milliards d’habitants. Il faudra donc nourrir la planète tout en respectant l’environnement. Alors, comment relever les enjeux alimentaires dans le monde ? Dans en premier temps il faudra traiter du premier défi de la sécurité alimentaire dans le monde notamment dans les pays pauvres. Puis dans un deuxième temps, l’étude de l’enjeu du développement  de l’agriculture durable permettra de comprendre quels progrès elle est censée apporter en évoquant les pays à agriculture productiviste.

        Les pays du Sud ont connu une croissance de la population très forte de leur population qui a entrainé une augmentation de la demande alimentaire. La production agricole a augmenté plus rapidement que la population. Depuis les années 1960, la sécurité alimentaire de la planète s’est améliorée. Pourtant  malgré ses progrès, de nombreux pays sont restés à l’écart et les risques de famines subsistent encore. De toute les régions du monde, c’est l’Afrique Subsaharienne qui subit le plus l’insécurité alimentaire. Les pays qui la composent connaissent à  fois une forte croissance démographique, une production insuffisante des agricultures familiales vivrières, mais aussi un contexte de guerres civiles et de troubles politiques. Les causes de la sous-alimentation sous donc en parti dû à des causes humaines. Le Soudan est depuis cinq ans en guerre civile et plus de 35%  de sa population est insuffisamment nourrie. La hausse de prix alimentaires empêche les plus pauvres de se nourrir correctement. Les gens sont de plus en plus dépendants des marchés internationaux. Des émeutes de la faim, liés à la hausse de prix ont éclatés au Mali, au Cameroun, au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire, au Malawi et au Burkina-Faso. Deux milliards d’habitants des pays du Sud pratiquent une agriculture vivrière mais elle les nourrit difficilement. Le travail est essentiellement manuel et très peu modernisé (usage des machines, d’engrais …) Dans ses conditions, les rendements sont faibles. En opposition, la Révolution Verte des années 1960 a permis à l’Inde de surmonter ses difficultés à nourrir sa population. L’Inde est aujourd’hui l’une des plus grandes puissances agricoles au monde. Pour y arriver, le gouvernement indien a investi dans les engrais la mécanisation, l'irrigation intensive des terres, les infrastructures, les centres de recherches agronomiques et en subventionnant les agriculteurs ou en créant des aides à crédit. Les firmes multinationales, comme Mosanto, ont beaucoup investi dans l’agriculture indienne avec les OGM, les engrais et les produits chimiques. L’agriculture productiviste produit en masse pour le marché international et mondial grâce à l’utilisation des machines et des produits industriels (engrais, pesticides). Elle assure également l’alimentation de la planète. D’autres pays, à cause de leur manque d’espace pour cultiver, vont acheter des terres arables pour assurer leur sécurité alimentaire de leur population dans des pays étrangers. Ainsi, la Corée du Sud a acheté 1,3 million d’hectares à Madagascar. Sachant que Madagascar est classé le 3ième pays le plus pauvre du monde, l’exploitation des terres par des étrangers menace la souveraineté  alimentaire et les droits fondamentaux des paysans. Un autre problème s’impose pour la sécurité alimentaire : les biocarburants.  Le réchauffement climatique étant une préoccupation pour tous. Les biocarburants présentent l’avantage d’être produits à partir de denrées agricoles sur le territoire national, ce qui contribue à renforcer la sécurité énergétique des pays en les rendant moins dépendant en approvisionnement de pétrole. Les biocarburants présentent deux grands avantages : ils produisent moins de gaz carbonique réduisant l’impact du réchauffement climatique et son prix est peu couteux. Le marché mondial des agrocarburants dépasse les 100 milliards de dollars. Or les 800 millions d’habitants du tiers monde souffrant de malnutrition pourraient être alimentés si 150 millions de tonnes de céréales pouvaient servir de nourriture et non de carburant. La déforestation met en péril la biodiversité et le cadre de vie des gens qui y vivent. En Indonésie, plus de 25 % de la déforestation indonésienne était due à l’exploitation de l’huile de palme entre 2009 et 2011. Enfin, l’augmentation des cultures destinées aux à la production des agrocarburants fait hausser les prix des produits alimentaires et diminuer les réserves alimentaires mondiales.

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