Dépendance aux hydrocarbures : analyse du cas algérien
Cours : Dépendance aux hydrocarbures : analyse du cas algérien. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wedi • 2 Mars 2020 • Cours • 7 775 Mots (32 Pages) • 551 Vues
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Dépendance aux hydrocarbures : analyse du cas algérien.
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Wedi SAFI M1 MBFA spécialité ARM
Frédéric HENOC-KADJO 2016/2017
Sommaire
Résumé (Français / Anglais)
Introduction
- Historique des chocs et contre-chocs pétroliers.
- Modélisation économétrique de l’impact du taux de change DINAR/USD et du prix moyen OPEP sur le PIB algérien.
- Analyse du coefficient de détermination.
- Test de significativité des coefficients estimés.
- Test de détection de l’hétéroscédasticité.
- Test de détection de la multicolinéarité.
- Test de détection de l’Autocorrélation des résidus.
- Test de normalité des résidus.
- Correction de l’autocorrélation des résidus.
- Mécanismes de transmission des variations du prix du pétrole à l’économie algérienne.
Conclusion.
Annexe.
Résumé.
Au vu de la définition d’un Etat rentier formalisé par Hazem El-Beblawi et Giacomo Luciani, le but de notre étude reposait sur la validation d’une relation significative des variations du prix du pétrole au PIB algérien tout en tenant compte de l’instabilité du taux de change DINAR/USD. L’historique des variations du cours moyen du panier de l’OPEP nous a permis d’introduire les notions de chocs et contre-chocs pétroliers ayant eu des conséquences importantes sur les économies des pays importateurs et exportateurs. A l’aide d’une régression par les MCO et des tests de validation des hypothèses fondamentales de notre modèle, nous en sommes arrivés à la conclusion que le prix moyen du panier OPEP ainsi que le taux de change réel effectif DINAR/USD explique à 80% le niveau du PIB algérien. Seulement cette impact ne se fait pas directement, mais indirectement via les indicateurs macroéconomiques principaux du pays, que l’on peut regroupe sous l’égalité comptable Y = C + I + G + (X-M). L’en ressort que le canal commercial est la principale porte d’entrée des fluctuations du cours du brut de référence. Cette variation des recettes du pays affectent directement la constitution du budget de l’Etat ainsi que l’efficacité des politiques économiques nécessaires et importantes compte tenu de la forte présence étatique en Algérie. Afin d’alléger cette dépendance, l’Algérie doit engager des réformes structurelles favorisant la diversification des activités économiques hors-hydrocarbures, à l’exemple de certains pays pétroliers tels que l’Arabie Saoudite, Qatar ou la Norvège.
Given the definition of a rentier state formalized by Hazem El-Beblawi and Giacomo Luciani, the aim of our study was to validate a significant relationship between oil price changes, instability of the DINAR / USD exchange rate and Algerian GDP, Instability of the DINAR / USD exchange rate. The history of variations in the average OPEC basket price enabled us to introduce the notions of oil shocks and counter-shocks that had a significant impact on the economies of the importing and exporting countries. Using an OLS regression and validation tests of the fundamental assumptions of our model, we conclude that the average OPEC basket price and the actual DINAR / USD real exchange rate explain 80% the level of Algerian GDP. Only this impact is not directly, but indirectly, influenced by the main macroeconomic indicators of the country, which can be grouped under the accounting equality Y = C + I + G + (X-M). It is clear from this that the commercial channel is the main entry point for fluctuations in the price of crude oil. This variation in the country's revenue directly affects the constitution of the state budget as well as the effectiveness of necessary and important economic policies given the strong state presence in Algeria. In order to alleviate this dependence, Algeria must undertake structural reforms to encourage the diversification of non-hydrocarbon economic activities, such as Saudi Arabia, Qatar and Norway.
Introduction.
L’Algérie est un pays d’Afrique du Nord situé entre le Maroc et la Tunisie sur le littoral méditerranéen et s’étalant sur une superficie de 2,382 millions de km², soit environ 4 fois la superficie de la France. Divisé en 49 wilayas dont la principale est celle de sa capitale Alger, le pays est régi, depuis la déclaration d’indépendance le 4 Juillet 1962, par la « République Algérienne Démocratique et Populaire ». Avec une population de près de 40 millions d’habitants, l’Algérie est le 33e pays le plus peuplé au monde ainsi que le 11e pays le plus peuplé d’Afrique. Cette population est majoritairement concentrée sur les flancs du littoral méditerranéen, dominé par un climat tempéré à l’inverse du territoire saharien qui domine 80% du territoire algérien et est dominé par un climat chaud, ensoleillé et aride.
C’est d’ailleurs dans le Sahara que l’Algérie puise la majeure partie de ses ressources énergétiques, principalement du pétrole et du gaz, puisque le pays dispose d’immenses réserves. L’exploitation de ces matières premières fait du pays le 7e producteur de mondiale de gaz et 8e producteur mondial de pétrole en 2015.
Mais le pays n’a réellement pu tirer profit de ses ressources qu’à partir de l’annonce le 24 février 1971, par le défunt président H. Boumediene, de la nationalisation des hydrocarbures du pays. Soit un peu moins de 10 ans après la déclaration d’indépendance. Ce décret signifiait clairement que l’Etat Algérien prenait le contrôle de la majorité des sociétés étrangères, principalement françaises en raison du passé colonial du pays, qui opéraient sur le sol algérien dans le secteur des hydrocarbures.
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