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Commentaire de texte Thérèse rRquin la mort de Camille

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Par   •  30 Août 2016  •  Commentaire de texte  •  974 Mots (4 Pages)  •  9 302 Vues

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Chef de file du mouvement naturaliste, Emile Zola est un romancier du XIXème siècle. Avant écrire les Rougon-Macquart, il publie Thérèse Raquin en 1867, un roman racontant l’histoire de deux amants, Thérèse et Laurent qui vont commettre un meurtre pour vivre leur passion. C’est le passage du meurtre que nous allons étudier. Cette scène offre des rebondissements qui permettent de découvrir les personnages de plus c’est une scène clé de l’histoire. Dans un premier temps nous verrons qu’il s’agit d’une scène dramatique. Puis nous étudierons les différentes réactions des trois personnages.

        Dans cette scène, les actions s’enchaînent rapidement, créant une tension dramatique insoutenable. Dans un premier temps Laurent prend Camille « à bras-le-corps » ce qui est surprenant, pour la victime et pour le lecteur, ce passage est rapide et inattendu. Lors du combat, Thérèse, longuement décrite paraît au début totalement passive mais intervient finalement en vain. Camille passe ensuite dans une position de dominant en mordant Laurent. « Se tordit, avança les dents et les enfonça dans le cou ». Les dernières lignes du texte décrivent la simulation du meurtre en accident dans une phrase rythmée par trois virgules « Puis, il saisit (…) en tenant sa maîtresse ». C’est une scène s’intensifie peu à peu

        

Pour renforcer l’aspect dramatique, l’auteur donne des précisions quant à la durée du meurtre. Il y a de nombreux indicateurs temporels : « pendant quelques secondes », « de nouveau », « secouait toujours », « deux ou trois fois ». Ce champ lexical témoigne de la longueur de la scène qui s’explique par le fait que Camille meurt noyé, on peut aussi observer la phrase « Il revint deux ou trois fois sur l’eau », qui renforce l’idée de l’agonie de Camille et de la longue durée de ce meurtre. L’exclamation « Thérèse ! » apparaît quatre fois. La mort de Camille n’est donc pas immédiate, c’est une mort lente qui est un spectacle pour Thérèse et pour le lecteur comme le montre « le spectacle horrible de la lutte »

        

Il y a aussi le champ lexical du meurtre, « serra plus fort », « serrait à la gorge », « secouait toujours », « il finit par l’arracher de la barque », « lança brusquement ». Les thermes relevés ici renforcent la brutalité de l’attaque. Le champ lexical du corps est aussi présent « figure », « main », « bras », « le cou », « les genoux », « les dents ». Le combat est donc intense, et violent.

        Cette scène est donc dramatique et d’une violence intense du point de vue des trois personnages

        

On peut aussi étudier le comportement de Camille. Sa faiblesse et sa naïveté sont mises en relief dans l’extrait. Il ne comprend pas les intentions de Laurent, il prend l’attaque pour un jeu. Les phrases « Le commis éclata de rire » et « Ah non, tu me chatouilles » peuvent montrent l’infantile du personnage. Cette idée est aussi présente à la ligne 29, via la comparaison « ainsi qu’un enfant ». Le mot « enfant » montre la faiblesse physique de Camille, mais aussi son incapacité à se défendre. Mais le personnage à une double personnalité dans la scène. A son aspect enfantin s’oppose l’animalité. Zola utilise pour décrire l’instinct de Camille : « instinct d’une bête qui se défend. On peut donc dire qu’au moment du meurtre, Camille montre une certaine férocité d’animale.

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