Commentaire de texte Thérèse Raquin

Commentaire de texte sur Thérèse Raquin

L'oeuvre que nous allons étudier est un roman d'Emile Zola écrit en 1867 intitulé Thérèse Raquin.

Émile Zola est un romancier naturaliste du XIXe siècle né en 1840. Il est l'auteur de la longue série des Rougon-Macquart mais il est également connu pour son implication dans l'affaire Dreyfus avec son article dans le journal « J'accuse ». Zola possède une méthode de travail bien à lui, c'est-à-dire qu'il commence par faire de nombreuses recherches documentaires et fait une ébauche de chaque roman avant de les rédiger. Dans sa littérature il veut montrer des personnages sanguins guidés par leur instinct.

Dans cette œuvre il narre l'histoire de Thérèse, une jeune fille recueillie par sa tante Mme Raquin suite à la morte de son père. Sa tante la contraint d'épouser son cousin Camille, un être faible et maladif, beaucoup trop choyer par sa mère. Malheureusement ce mariage est un échec, et Thérèse fait la rencontre de Laurent, l'être opposé de Camille. Il devient alors son amant.

Le couple emporté par leur passion tuera Camille mais ils seront rongés par leur culpabilité et se suicideront.

Le passage que nous allons analyser concerne l'après mariage dans lequel nous voyons l'évolution de la relation entre Thérèse et Laurent.

Nous tenterons de voir à quoi est dû la dégradation de leur relation et les conséquences de cela.

Dans un premier temps, nous nous intéresserons à leur relation qui s'est éteinte, puis dans un second temps nous évoquerons la culpabilité naissante au sein de leur union à cause du meurtre.

Notre premier axe d'étude est donc consacré à la mort de leur passion.

Les deux amants suite au meurtre ne sont plus attirés l'un par l'autre, ils se dégoutent : « ils se regardaient sans désir »

On peut voir que leur envie d'être ensemble n'est plus là, leur relation n'est plus aussi intense qu'avant c'est comme si « une pensée de prudence avait sevré leurs chairs », le mot « sevré » ici traduit le fait de priver quelqu'un de plaisir, ce qui est assez contradictoire avec leur vie d'avant qui était rythmée par leur instinct et le fait de vivre dans la prudence et le goût du risque.

Zola dit également que « leurs bras semblaient mous, comme déjà rassasiés d'amour », la comparaison montre alors le manque d'envie et le fait qu'ils seraient déjà satisfaits.

En commettant ce meurtre ils lèvent alors un interdit ce qui rend leur relation inintéressante «  il suffisait qu'ils eussent réussi à tuer Camille et à se marier ensemble pour que leur luxure fut contentée jusqu'à l'écoeurement », il ne se désirent plus, Thérèse et Laurent ne s'approchent même plus : « il se tenaient là, aux deux coins d'une cheminée, roides et épuisés, l'esprit troublé, la chair morte », « la chair morte » fait opposition avec les plaisirs de la chair ce qui traduit donc bien le fait qu'ils ne sont plus intéressés l'un par l'autre et

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