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Commentaire texte Thérèse Raquin, 1867, Emile Zola

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Par   •  6 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 334 Mots (6 Pages)  •  698 Vues

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Lecture expliquée n°1[pic 1]

Thérèse Raquin, 1867, Emile Zola

Portrait de Laurent

Les mouvements du texte :

  • Lignes 1-2 : du début à « en entier » 🡪 le point de vue de Laurent sur lui-même
  • Lignes 2-7 : de « au fond » à « quelconque » 🡪 point de vue omniscient, un résumé du portrait morale de Laurent.
  • Lignes 8-12 : de « la profession d’avocat » à « souleries » 🡪 les rêves de Laurent
  • Lignes 12-20 : de « le rêve dura » à « pinceau » 🡪 la confrontation a la réalité
  • Lignes 20-28 : de « il ne regretta » à « estomac » 🡪 désires et aspirations de Laurent

Problématique : En quoi cet extrait propose-t-il un portrait péjoratif de Laurent ?

En quoi / Comment

        Objectifs : portrait péjoratif

        Type de texte : descriptif / narratif

        Outils :

        Mouvement littéraire : naturalisme (= réaliste et regroupe des éléments scientifique)

Introduction :

  • Amorce/entrée en matière
  • Résumé œuvre
  • Extrait -> situation et contenu
  • Problématique
  • Annonce du plan

Chef de file du naturalisme, Emile Zola est surtout connu pour sa série en 20 volumes des Rougon-Macquart, qui met en pratique sa théorie selon laquelle l’homme est dirigé par son hérédité et son environnement. Précédant cette saga, il rédige un court roman Thérèse Raquin publié en 1867 dans lequel il raconte l’histoire de deux amants, Thérèse et Laurent, qui pour vivre librement leur amour, vont se débarrasser du mari gênant en le noyant dans la Seine. Loin de les rapprocher, ce crime séparera les deux amants qui finiront par se suicider devant les yeux de madame Raquin. L’extrait que nous allons étudier de situe au chapitre V, et propose le portrait de Laurent. Ainsi, nous verrons en quoi ce personnage est présenté de manière dévalorisante. Ce texte comporte 5 mouvement :

  • Lignes 1-2 : du début à « en entier » 🡪 le point de vue de Laurent sur lui-même
  • Lignes 2-7 : de « au fond » à « quelconque » 🡪 point de vue omniscient, un résumé du portrait morale de Laurent.
  • Lignes 8-12 : de « la profession d’avocat » à « souleries » 🡪 les rêves de Laurent
  • Lignes 12-20 : de « le rêve dura » à « pinceau » 🡪 la confrontation a la réalité
  • Lignes 20-28 : de « il ne regretta » à « estomac » 🡪 désires et aspirations de Laurent

Lecture linéaire :

  • Lignes 1-2 : du début à « en entier » 🡪 le point de vue de Laurent sur lui-même

  • L’extrait s’ouvre par un point de vue interne avec un verbe de parole a l’imparfait dont Laurent est le sujet, les temps du passé traduisent des événements achevés et le lecteur comprend que Laurent vient de faire un portrait de lui. Ces phrases sonnent donc comme une transition entre l’image que Laurent a de lui et la vision du narrateur sur ce personnage.
  • Le champs lexicale de la parole avec les termes « parler », « conter », « mots » évoquent le discours que Laurent vient de tenir alors que le verbe « peigner » rappelle son gouts pour la peinture mais également qu’on va avoir à faire à un portrait.

  • Lignes 2-7 : de « au fond » à « quelconque » 🡪 point de vue omniscient, un résumé du portrait morale de Laurent.
  • Zola énumère les défauts de Laurent : « la paresse, la luxure, la gourmandise et l’envie.
  • En évoquant les appétits sanguins, Zola rappelle sa théorie des tempéraments. Il attribue à Laurent un tempérament sanguin, c’est-à-dire susceptible de pulsion d’énervement.
  • La locution « Au fond » montre que Zola marque une transition entre le portrait que Laurent a fait de lui et celui que le narrateur omniscient va faire.
  • Ce portrait est essentiellement dévalorisant car il s’appuie sur des tournures négatives/restrictifs.  Tous les verbes d’action sont niés : « sans courir », « sans remuer ». Laurent est donc un personnage fainéant.
  • Lignes 8-12 : de « la profession d’avocat » à « souleries » 🡪 les rêves de Laurent
  • Les métiers que Laurent avait envisagés sont évoqués à travers des périphrases (« piocher la terre » pour paysan et « la profession d’avocat »). Ces périphrases sont dévalorisantes car les verbes qu’il utilise sont négatif et nécessite un effort. De plus l’utilisation de l’imparfait montre que Laurent a renoncé à les exercer.
  • La métaphore filée de la peinture avec « pinceau », « art », « instrument » montre que Laurent n’a que peu de qualités de ce domaine.
  • Les verbes de pensées : « il lui semblait », « il croyait », laissent penser que Laurent se trompe. Mais cela montre aussi que le narrateur est omniscient.
  • Les besoins de Laurent se résument à des besoins primaires : « mangeailles », « souleries ». Ces besoins rappellent ceux des sept péchés capitaux : la gourmandise, la luxure et la paresse. Les suffixes -ailles et -ries sont dévalorisants et laissent penser que Laurent mange tous ce qu’il trouve et boit plus que de raison.
  • Lignes 12-20 : de « le rêve dura » à « pinceau » 🡪 la confrontation a la réalité
  • Il y a une rupture marqué par une utilisation du passé simple et accentué par la conjonction de coordination « mais ». Il s’agit d’un brutal retour à la réalité. Laurent manque d’argent comme l’indique les termes « écus », « misère » et « privation ». Le narrateur précise l’âge de Lauren (30 ans) ce qui entre en contradiction avec l’adjectif antéposé jeune. Il est donc dans l’obligation de trouver une solution mais en est incapable à cause de sa paresse.
  • On relève le discours indirect libre qui traduit les propos de Laurent, il est présenté comme un personnage grossier, c’est un personnage toujours dans l’excès comme le montre les hyperboles « larges appétits » et « envoyé au diable ». Il n’a aucun talent comme le montre les adverbes « gauchement » et « salement ». 
  • Enfin dans le domaine artistique, le narrateur nous fait comprendre à travers une litote « point trop vaniteux » que Laurent ne se soucie pas de réussir dans l’art, il y a aussi le champs lexical de l’art : « peinture », « pinceau », « atelier ». L’adverbe « voluptueusement » traduit le tempérament de Laurent tourné vers les plaisirs faciles. La mise en œuvre de ces tempéraments rappelle la mise en œuvre du naturalisme.
  • Lignes 20-28 : de « il ne regretta » à « estomac » 🡪 désires et aspirations de Laurent
  • La répétition du verbe « regretté » montre que Laurent ne regrette pas son manque de talent mais plutôt son manque de matériel.
  • L’expression « jouissance brutal » est un oxymore qui traduit la dualité du personnage. Ces actions sont énumérées pour montrer des activités qui lui permettent de trouver une certaine consolation.
  • L’extrait se conclu en insistant sur les traits caractéristiques de Laurent : la nourriture et les femmes. La question financière reste une préoccupation pour lui.

Conclusion :

Au terme de cette étude, il convient d’insister sur l’habileté avec laquelle Zola oppose une description à la fois précise et sans concession de son personnage : Laurent. En effet, le jeune homme apparait aux yeux du lecteur comme un personnage peu valorisant, paresseux, gourmand, orgueilleux et enclin à la luxure. Le portrait décline à travers des adjectifs négatifs les défauts d’un personnage déchiré entre ses aspirations et la dure réalité. Ce personnage naturaliste est un vrai anti-héros. Guy de Maupassant dans son roman Bel-Ami publié en 1885 met en scène un personnage lui aussi désargenté mais qui va réussir à gravir les échelons de la société grâce aux femmes à un physique avenant.

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