Commentaire de texte "Pour le moment de Pierre Reverdy"
Commentaire de texte : Commentaire de texte "Pour le moment de Pierre Reverdy". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Oriane LIMET • 11 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 953 Mots (4 Pages) • 2 262 Vues
Commentaire de texte
Le texte étudié est un poème écrit par Pierre Reverdy intitulé « Pour le moment », provenant du recueil de poèmes « La lucarne ovale ». Il a été écrit au XXe siècle, en 1916 en plein milieu de la 1ere Guerre Mondiale. Les mouvements littéraires courants de l’époque étaient le dadaïsme, un mouvement révolutionnaire et artistique qui remettait en cause les conventions et la censure, ainsi que le surréalisme qui est un mouvement influencé par le dadaïsme et qui met en avant l’inconscient, la liberté, le monde du rêve et l’imaginaire. Le surréalisme aspire à se libérer des carcasses de la tradition, exprime pour la première fois l’amour fou et met en avant la femme. Ce poème exprime le bonheur et l’amour qui sont tous les deux les thèmes principaux de l’œuvre.
Comment dans ce texte le poète exprime-t-il sa joie ?
Tout d’abord nous verrons que ce bonheur est récent et qu’il est instantané, puis nous analyserons comment cette joie est mise en avant.
Premièrement, le texte est rédigé au présent de l’indicatif comme on peut voir avec « la vie est simple et gaie » vers 1 ; « la lumière traverse tout » vers 4 ; « je chante faux » vers 12 ou « je ris au bas de l’escalier » vers 19. Ce choix de temps reflète cette durée limitée, le fait que ce moment soit instantané et n’existe que maintenant. De plus le poète a choisi de ne mettre aucune ponctuation dans ce texte ce qui pourrait renforcer l’instantanéité du moment. Aussi cela signifie qu’il n’y a aucune pause ce qui peut renvoyer à l’expression « carpe diem » qui veut dire « profite du moment ». Nous savons aussi que le moment décrit dans le texte est le matin , « ce matin la lumière est allumée » (vers 4), donc nous pouvons penser que cela fait allusion à ce jour nouveau qui commence, mais peut-être que le matin suivant sa joie ne sera plus présente.
Deuxièmement, on observe que l’auteur s’adresse aux lecteurs ou son amour car il s’adresse à la deuxième personne du pluriel avec « Entendez je ne suis pas fou » vers 18 et « mes bras sont tendus vers vous » vers 23. Mais il s’adresse aussi à tout ce qui l’entoure, à « ceux qui voudraient mourir » (vers 10) et à « d’autres oreilles » (vers 17). Le fait qu’il s’adresse à la deuxième personne du pluriel donne l’illusion qu’il parle directement à ce « vous » et renforce cette idée du moment instantané.
Ce court moment montre un bonheur récent qui n’a pas toujours été là, pourtant on peut observer que cette joie est très grande.
En effet, en premier lieu Pierre Reverdy a choisi d’utiliser le chant lexical de la lumière : « Le soleil clair tinte » vers 2 ; « la lumière traverse tout » vers 4 ; « rampe allumée » vers 5 ; « enfin éclairée » vers 6 ; « un seul rayon suffit » vers 7 ; ainsi que le champ lexical du son et de la musique : « un seul éclat de rire » vers 8 ; « les notes de sa chanson » vers 11 ; « je chante faux » vers 12 ; « voler vers d’autres oreilles » vers 17 ; « Entendez » vers 18. Non seulement cela permet d’éveiller nos deux sens, la vue et l’ouïe, mais en plus de cela la lumière est un élément qui reflète quelque chose de joyeux et clair et la musique associée au rire montre l’expression d’un sentiment de bien-être. Il emploi une métaphore en disant que sa « tête est une rampe allumée » donc nous pouvons imaginer la joie qui le submerge illumine son visage.
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