Prologue Lagarce

Prologue Juste la fin du monde

1/ Prolepse : « plus tard » « l’année d’après »

2/ Sorte de prophétie, comme les chœurs antiques. Il annonce de façon énigmatique ce qui va se passer.

3/ Ancrage temporel : « maintenant », « 34 ans » et en même temps, les temps verbaux se bousculent, se télescopent : imparfait/présent/futur d’où une certaine confusion

4/ Champ lexical du temps : « l’année d’après » lignes 5/9 15 /20

+ anaphore « de nombreux mois »

Vison chronophage : le temps est dévastateur

Beaucoup d’anacoluthes (ruptures de constructions syntaxiques)

8/12) Louis est gagné par une immobilité funeste : « j’attendais » « sans faire de bruit » « à peine » « imperceptiblement »

Il est habité par la négativité : « sans espoir de survivre ». Impression de lassitude, de renoncement.

+ champ lexical de l’appréhension : « danger extrême», « la peur », « ce risque »

Il se sait condamné

18/ Retournement de situation : « malgré tout »

21/ « Retourner les voir », « revenir sur mes pas » (préfixe en re). Tentative pour abolir le passé et recréer des liens. Volonté (éphémère) d’abolir ces années d’absence.

22/ « Faire le voyage » est polysémique : *déplacement physique

                                                                    *passage de la vie à la mort

« Aller sur mes traces » : Louis veut remonter le temps, retrouver ses racines avant qu’il ne soit trop tard

23/ Mise en abyme : théâtre dans le théâtre. Louis se met en scène lui-même

D’où des adverbes de manière : « lentement » »avec soin » « calmement » « d’une manière posée »

Insistance sur « posé » : lignes 25/27 Cela correspond au caractère pondéré et solitaire de Louis.

3 fois « annoncer » ; 2 fois « dire » + messager . Il vient énoncer quelque chose d’important pour lui comme pour sa famille.

30/ Louis est à la fois victime et commentateur. Il semble prendre de la distance et se révèle stoïque

31/ « ma » mort. Elle fait partie de lui désormais.

34/ Les tirets (24/26/34) ouvrent l’espace intérieur. Il se confie

34/36/ Epanorthose (figure qui consiste à corriger précisément ce qui vient d’être dit pour trouver le mot juste)

41 à 43/ Allitérations en « m » qui soulignent l’importance du Moi. Louis entame une démarche douloureuse qui tourne autour de son secret.

Cette tirade n’est composée que d’une seule phrase. C’est un flot de paroles continu comme si l’inconscient revenait à la surface, à moins que ce ne soit l’urgence d’un aveu qui ne peut venir.

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