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Prologue juste la fin du monde / Lagarce

Analyse sectorielle : Prologue juste la fin du monde / Lagarce. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 225 Mots (5 Pages)  •  669 Vues

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<Analyse 1

1er mouvement :

Premier mouvement : une temporalité floue Indications temporelles nombreuses dès l'ouverture de la pièce. Cependant, repères temporels d'emblée brouilles; il est impossible de comprendre avec exactitude le moment de la parole : - ouverture vers un futur avec groupe adverbial « plus tard » et GN « l'année d'après » contenant une préposition annonçant ce qui est a venir - Futur renvoyé au passé avec l'emploi dans « j'allai mourir » ou verbe mourir au futur proche du passé 

De fait, d'où provient la parole ? Présente ou parole de l'au-delà ? ( « j'allai mourir »). Ici, Louis pourrait être une prosopopée. On ne sait pas si le personnage de Louis n'est pas déjà mort. Déf prosopopée : Figure par laquelle l'orateur ou l'écrivain fait parler et agir un être inanimé, un animal, une personne absente ou morte. Impression de flou dans la temporalité 

> obsession du temps, nécessairement liée à la conscience du temps qui reste à vivre « L'année d'après », dans la dernière pièce de Lagarce, Le Pays lointain. 1995, renvoie à la mort de l'amant: Louis,- Plus tard, l'année d'après. L'amant, mort déjà ,- Une année après que je meurs, que je suis mort ? Louis ,- Exactement ça) Nécessairement, interrogation sur l'espace : où est Louis ? A qui parle-t-il ? 

2eme mouvement

 Deuxième mouvement : la décision Le second mouvement pourrait se réduire à la phrase suivante : « je décidai de retourner les voir pour annoncer ma mort prochaine et irrémédiable» [l 21: je décidai de retourner les voir/ I 23: pour annoncer / 1 32 ma mort prochaine et irrémédiable Tout le reste consiste dans la présentation de Louis et dans la reformulation de son propos. 

Louis semble un personnage figé dans le temps : répétition c de durée « de nombreux mois déjà avec répétition du verbe « attendre » à l'imparfait duratif ( « j'attendais »). 1 6-8 Associées au verbe attendre, 3 complétives : effet ternaire révélant les hésitations, la difficulté de la décision, le dilemme (« à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir). La reprise des mêmes éléments montre le ressassement de la pensée et l'indécision du personnage. La variation avec la 2è mention du verbe « attendre » (1 8) annonce cependant une information supplémentaire pour le spectateur : l'annonce d'une mort proche : « d'en avoir fini » 

A la ligne 9, on relève 3è occurrence du GN « l'année d'après » > GN anaphorique fonctionne comme une basse continue, un soubassement constant, lequel dénote la présence permanente dans l'esprit du personnage de la date de sa mort. > Impression d'un destin auquel il est impossible d'échapper. Ici, le destin est martelé; la date est fixée irrémédiablement; elle ne peut pas reculer. D'ailleurs, adjectif « irrémédiable » (132) = le cours des choses ne peut être changé. Irrémédiable signale la présence d'un temps fini et la vanité de l'existence du locuteur. Conscience aigué du peu de temps restant. D'où, à l'initiale de la pièce, la question de l'urgence de la parole et du 

D'ailleurs, adjectif « irrémédiable » (132) = le cours des choses ne peut être changé. Irrémédiable signale la présence d'un temps fini et la vanité de l'existence du locuteur. Conscience aigué du peu de temps restant. D'où, à l'initiale de la pièce, la question de l'urgence de la parole et du déplacement vers les siens. La 3è occurrence « l'année d'après » ouvre sur les thématiques de la peur et du danger qui sont mêlées. Emploi de termes antithétiques: pour le danger, des expressions relevant de l'excès (adjectif « extrême», nc « ennemi», verbe « détruirait » - sens lexical indique la certitude du combat inégal.

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