Dissertation le rouge et le noir
Dissertation : Dissertation le rouge et le noir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elowane • 1 Avril 2020 • Dissertation • 1 207 Mots (5 Pages) • 1 563 Vues
Dissertation n°1-Le Rouge et le Noir, Stendal
Stendal de son vrai nom Henri Beyle est un célèbre auteur du XVIII-XIXème siècle. Né à Grenoble le 23 janvier 1783 et mort le 23 mars 1842 à Paris. Il est reconnu notamment pour ces œuvres La chartreuses de Parme et Le Rouge et le Noir. Dans cette dissertation nous étudierons la citation « … Oui, Le Rouge et le Noir est bien une machine de guerre qui prépare juillet 1830 : Stendal de ce fait apparait, en plein romantisme, comme un réaliste critique. » Louis Aragon, la Lumière de Stendal, 1954. Dans ce sujet nous pouvons relever quelques notions importantes telles que la guerre, qui désigne aussi bien la révolution de juillet, que l’admiration que porte Julien Sorel pour Napoléon Bonaparte qui est pour lui un modèle de réussite sociale. Le romantisme et le réalisme sont également importants puisque lorsque Stendal écrit ce roman nous sommes en pleine période romantique où la rêverie, voyage et le goût pour la solitude sont omniprésents face au réalisme qui lui a pour but de décrire au mieux la réalité de la société, dans Le Rouge et le Noir, Stendal met en confrontation les rêves de Julien Sorel, face à une analyse critique de la société d’ordre du XVIIIème siècle en faisant de Julien comme un objet d’expérience social. On peut alors se demander en quoi le personnage de Julien Sorel est un personnage précurseur du réalisme. Mais on peut aussi constaté que son personnage appartient au romantisme.
Dans cette première partie nous verrons en quoi le personnage de Julien Sorel appartient aux caractéristiques du réalisme.
Julien Sorel est un personnage à la personnalité complexe comme le souligne le point de vie omniscient du roman qui nous permet mieux analyser la psychologie des personnages. Julien Sorel a un caractère pleins de contradictions puisqu’il est aussi bien susceptible, comme lorsque M de Rênal lui fait des remarques et qu’il décide de démissionner. Mais il peut se montrer aussi indifférent notamment face aux sentiments de la femme de chambre, Elisa. Julien est un jeune homme qui peut se montrer méfiant particulièrement envers Mme de Rênal lorsqu’il dit « Elle est bonne et douce, son goût pour moi est vif, mais elle a été élevée dans le camp ennemi.» l.31/32 Livre I chapitre 17. Dans cette phrase il montre l’attention et l’amour qu’il porte pour Mme de Rênal avec les adjectifs « bonne » et « douce » mais met également en évidence sa suspicion et son mépris pour la bourgeoisie provinciale que représente Mme de Rênal. Julien est aussi en contradiction avec les principes de la société sous la Restauration qui est divisé en échelons car Julien est jeune homme sensible et intellectuel alors qu’il provient d’un milieu modeste en tant que fils de charpentier qu’il est destiné à un travail manuel. C’est aussi une personne orgueilleuse malgré ses origines sociales.
Dans Le Rouge et le Noir, Stendal fait du personnage de Julien un véritable objet expérimental en observant l’évolution de la personnalité de Julien en fonction de son ascension sociale comme le ferait un psychologue social qui observerait l’évolution du comportement d’un ses patients en fonction de l’évolution de son environnement. Nous pouvons retrouver cette manière d’écrire chez Gustave Flaubert qui a marqué la littérature universelle par ses analyses psychologiques poussées dans un souci de réalisme, on peut retrouver cette caractéristique dans le roman Mme Bovary (1857).
Le personnage de Julien Sorel est un personnage réaliste puisqu’il est inspiré de faits-réels. En effet, pour ce roman Stendal s’est inspiré de l’histoire d’Antoine Berthet, un fils de paysan qui s’est fa it exécuté. Cet homme a attiré l’attention du curé de son village grâce à son intelligence, celui-ci l’envoya au séminaire ce qui fut trop dur pour Antoine. Il fût ensuite précepteur des enfants de la famille Michoud et amant de Mme Michoud. Après cela il entre au séminaire de Besançon, qu’il quitte pour être de nouveau précepteur d’une famille noble : la famille Cordon, dans laquelle il entame une relation avec la fille. Son employeur le découvrant, le renvoie. Plein de rancœur il tire sur son ancienne maîtresse. Cette histoire est similaire à celle de Julien Sorel avec pour Mme de Rênal, Mme Michoud, et pour Mathilde de la Mole, la fille de M Cordon.
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