Commentaire de texte chap 19 Candide

        Voltaire, auteur de contes philosophiques à travers lesquels il critique le monde de son époque. Candide fait partie d’un de ses chefs-d’œuvre, il raconte l’histoire du personnage éponyme qui voyage dans de multiples pays et rencontres des différentes civilisations. Arrivé à Surinam, il fait la rencontre d’un esclave maltraité. De quelle manière Voltaire dénonce-t-il l’esclavage par cet extrait ? Il conviendra tout d’abord de monter que ce texte entre dans le genre du conte philosophique. Pour terminer, nous analyserons les moyens utilisés par Voltaire pour dénoncer l’esclavage ainsi que l’optimisme.

        Le conte philosophique est un genre littéraire apparu au XVIIIe siècle qui permet à son auteur de critiquer des aspects de la société : mœurs, politique, religion… dans laquelle il vit en utilisant le moyen d’une histoire fictive.

Ce texte remplit tous les critères d’un conte philosophique. Le texte est coupé en deux paragraphes distincts, la dénonciation de l’esclavage et l’abandon de l’optimisme. Dans le premier paragraphe le nègre dénonce sa maltraitance par un discours direct « On nous donne un caleçon de toile […] Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible. ». Il utilise cette disposition afin de donner un coté tragique a l’extrait.

Ainsi cette structure argumentative fait entrer ce texte dans le genre du conte philosophique mais ce n’est pas la seule chose.

Nonobstant la présence dans le discours argumentatif du nègre, de la conviction. Voltaire utilise la persuasion « Cependant, lorsque […] blancs et noirs. ». Il utilise la persuasion pour appuyer le registre pathétique et tragique présent dans le texte.

Enfin, ce texte entre complétement dans le genre du conte philosophique puisqu’il présente toutes les spécificités du genre. Nous allons maintenant voir par quels moyens Voltaire dénonce-t-il l’esclavage.

        De part toutes ces spécificités Voltaire dénonce l’esclavage par le discours argumentatif vu au-dessus.

Le nègre de Surinam est présenté comme un esclave misérable et maltraité, Voltaire fait une description objective et réaliste. Il utilise un registre pathétique, fait transparaitre peu d’émotions, expose la nudité de l’esclave ce qui montre la pauvreté et dénonce les horreurs de la guerre. L’esclave est réduit à rien, « on nous donne un caleçon de toile […] je me suis trouvé dans les deux cas. » « ma mère me vendit dix écus patagons ».

L’esclave est misérable et maltraité mais pas seulement, il est aussi résigné.

L’esclave est soumis à une attitude de soumission et de passivité « j’attends mon maître ». Il répond à Candide calmement et de manière très informative en utilisant le présent de vérité générale. Le nègre accepte sa condition, il a été vendu par sa mère pour soi-disant « son bonheur » et selon elle c’est « un honneur » « tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère ». Ce discours résigné fait ressortir la barbarie, l’infamie et la brutalité du châtiment qui lui est infligé.

...