Commentaire de texte sur Candide (chapitre six)
Commentaire de texte : Commentaire de texte sur Candide (chapitre six). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gteht • 15 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 1 424 Mots (6 Pages) • 1 135 Vues
Voltaire appartient à ce qu'on appelle le Siècle des Lumières. Il s’agit pour lui de révéler les inégalités et certaines injustices qui ont alors cours. L’extrait que nous allons étudier est issu du chapitre six d’un de ses contes philosophiques : Candide. Le Chapitre en question est intitulé L’autodafé. Au XVIII e siècle, l’autodafé est un sujet très actuel : Le séisme de1755 à Lisbonne frappa au matin de la fête catholique de la Toussaint, le premier Novembre. L’Eglise, n’arrivant pas à expliquer pourquoi Dieu s’acharnait sur cette ville si pieuse, organise une cérémonie où l’on exécute les hérétiques condamnés par l’inquisition. Elle espère ainsi apaiser la colère de Dieu. En quoi ce chapitre est-il un réquisitoire contre la religion catholique, ses rites et ses croyances ? Dans une première partie, nous verrons que Voltaire dénonce l’obscurantisme de la religion Catholique et dans une seconde partie nous étudierons la mise en scène et la manifestation de l’Eglise
Dans cet extrait de Candide, Voltaire attaque la religion Catholique car, selon lui, elle s’oppose à la diffusion du savoir et à la diversification des idées.
Dès le premier paragraphe, Voltaire dénonce l’obscurantisme de la religion catholique : Le glissement de destruction « Les trois quarts de Lisbonne […] une ruine totale […] un bel auto-da-fé » montre en effet la logique retorse et perverse des sages du pays car l’horreur ne peut pas aider à améliorer des circonstances déjà précaires. Voltaire invoque le manque de transparence d'une décision prise indirectement, avec impersonnalité : « il a était décidé » (L-3) ; on se sent donc totalement impuissant face aux décisions de l’Inquisition. Par ailleurs, le décalage entre « l’université de Coïmbre » (L-3) sensée être un haut lieu de la pensée et de l’esprit et les expressions : « brûlées à petit feu", "en grande cérémonie", "est un secret infaillible »(L-4) montre justement que l’Université ne serait pas un lieu de pensée et de l’esprit car ici même, la pensée serait dominée par la religion catholique ; effectivement les expressions : « brûlées à petit feu", "en grande cérémonie", "est un secret infaillible" » évoquent plutôt la magie, les sciences occultes et la superstition.
Dans le second paragraphe on peut avant tout relever la locution ironique « en conséquence » (L-6), qui révèle ainsi la logique arbitraire et qui fait écho à l’ironie d’une "décision" par l’Université. On peut également remarquer l'absence dans le texte des auteurs du massacre. Ils sont remplacés par les pronoms personnels indéfinis « on » (L-6, 7, 10, 11, 16). La non- visibilité de l’Inquisition sous-entend la non-transparence du pouvoir. La décision est arbitraire c’est-à-dire qu’il n’y a pas de procès, celui qui accuse n’a pas à rendre compte, il se rend en quelque sorte invisible. En outre, l’Inquisition catégorise les gens suivant leur action, et ainsi leur ôte leur liberté. Par exemple, la périphrase : « deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard » accentue cette idée de discrimination car effectivement, pour un argument sens dessus dessous qui pourrait se rapprocher grossièrement du fait qu’ils soient Juifs (« arraché le lard ») aura pour conséquence deux victimes supplémentaire sur le bûcher. Par ailleurs, l’Inquisition refuse la science : « on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l’un pour avoir parlé, et l’autre pour avoir écouté avec un air d’approbation » (L-7-8). L’inquisition empêche le peuple de penser et de s’exprimer. Voltaire dénonce également la barbarie utilisée par l’Eglise par l’euphémisme « des appartements d’une extrême fraîcheur, dans lesquels on n’était jamais incommodé du soleil » (L.9-10) faisant bien sûr référence à une prison ; ici, Voltaire renforce ses critiques sur les méthodes de l’Inquisition. Ensuite, Voltaire introduit volontairement dans le texte la phrase : « quoique ce ne soit pas la coutume » (L-17) ; l’incohérence des méthodes est renforcée par le fait que cette remarque est volontairement décalée, inattendue. Enfin, Voltaire démontre l'inefficacité des rites (en particulier l’autodafé) et de la croyance en un monde ou tout à une justification ; en un mot il stigmatise l’obscurantisme de la religion catholique par la phrase : « Le même jour
...