Commentaire de texte, Candide, chapitre 30, dernier paragraphe
Commentaire de texte : Commentaire de texte, Candide, chapitre 30, dernier paragraphe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Michelle Militon • 8 Avril 2016 • Commentaire de texte • 1 114 Mots (5 Pages) • 2 209 Vues
Candide ou l’Optimisme, Chapitre 30, dernier §
- Intro
Candide paraît en 1759. Cet ouvrage fait partie des contes philosophiques que Voltaire écrit comme Micro mégas ou Zadig. A travers des histoires irréelles, l’auteur nous livre une vision sur son monde et son époque. Philosophe des Lumières, écrivain, poète ou encore historien français, Voltaire reçu une éducation religieuse avant d’adopter une philosophie épicurienne. Beaucoup de ses écrits satiriques lui valurent quelques problèmes avec la justice et la Régence. Cette forme d’apologue imaginaire lui permet d’éviter une censure pointilleuse et lui permet de plaire au lecteur avant de l’instruire par ses réflexions.
(Candide raconte l’histoire du héros éponyme qui traverse de multiples épreuves sur plusieurs continents avant de retrouver son amoureuse et la tranquillité. Entre-temps il s’est fait une idée plus précise du monde et des hommes, en découvrant les civilisations différentes, et des comportements parfois affreux. Candide est aussi un roman d’apprentissage qui montre un innocent qui découvre les bassesses humaines.)
Dans les deux derniers chapitres du conte, Candide retrouve la plupart de ses compagnons ainsi que la femme aimée, Cunégonde. Le héros achève sa quête du bonheur dans les dernières lignes du texte. En Turquie, il fait deux rencontres déterminantes qui vont parfaire sa formation : celle d’un « derviche très fameux » et celle d’un « bon vieillard » C’est à travers l’exemple de ses personnages que Candide se défait de ses illusions pour se montrer plus réaliste, et qu’il choisit d’adopter une morale sage et simple : « il faut cultiver notre jardin ». Le conte philosophique étant une forme narrative brève, la conclusion est essentielle et comporte une leçon.
- Lecture
- Questions et annonce des axes
Afin de montrer en quoi cet extrait présente les caractéristiques d’un dénouement de conte philosophique, on peut étudier ce passage selon deux perspectives : Dans un premier temps, on pourra étudier l’évolution des personnages, avant de montrer les enseignements qu’ils tirent de leurs expériences.
- Lecture analytique
- Le dénouement d’un conte
- Dans la conclusion de ce conte, il y a le sens d’un retour chez soi avec « en retournant dans sa métairie » au début de paragraphe.
Tous les personnages principaux et alliés de Candide sont rassemblés en un même endroit. Dans « ce jardin » qui devient le cœur de la petite communauté, il y Pangloss, Martin, Cunégonde, Paquette, la vieille, frère Giroflée et Candide.
La dernière longue tirade de Pangloss récapitule en quelques sortes le conte tout entier, en en rappelant les principales péripéties (l134 à 140)
- Comme l’exigent les règles du conte, candide se termine sur une situation heureuse pour tous les personnages. Les qualités de chacun sont mises en avant puisque « chacun se mit à exercer ses talents ».
Des superlatifs sont employés pour renforcer leurs qualités « comme pour Cunégonde qui « devient une excellente pâtissière », ou encore « Giroflée, qui fut, un très bon menuisier ».
- L’évolution des personnages
- Pangloss ne semble pas avoir changé de position, ses raisonnements du début du conte, sur l’idée que tout va pour le mieux dans « le meilleur des mondes possibles » est toujours présente, il garde un optimisme indéfectible.
- La récompense des personnages paraît bien maigre par rapport aux nombreuses épreuves qu’ils ont dû traverser. L’énumération de Pangloss, qui récapitule les aventures en mettant en avant les dangers encourus et la souffrance subie, rend d’autant plus ridicule la chute de la phrase qui dit que c’est grâce à toutes ces péripéties qu’ils peuvent manger « des cédrats confits et des pistaches ».
D’une manière générale, le sort des personnages n’est pas particulièrement enviable à la fin du conte, ils exercent des métiers simples, à la portée de tous et c’est pour certains une forme de dégradation sociale comme Cunégonde qui passe de fille du Baron à pâtissière.
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