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Commentaire Littéraire la Princesse de Clèves

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Par   •  18 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  694 Mots (3 Pages)  •  953 Vues

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Commentaire de texte :

La Princesse de Clèves, Mme de La Fayette

   Dans la seconde partie du XVIIème siècle, la mode est au récit d'aventure sentimentale, situé dans un cadre historique. Avec la Princesse de Clèves, Mme de la Fayette fait revivre la cour des valois à l'époque d'Henri II. Il s'agit d'une roman précieux avec son parti pris d'idéalisation et dans les thèmes même abordés qui font controverse : une femme doit-elle tout dire à son mari ? Doit-elle aller au bal sans son mari ? C'est aussi un roman baroque, mais surtout classique qui a eu beaucoup de succès et a suscité beaucoup de débat. La jeune Princesse de Clèves est mariée avec le Prince de Clèves pour lequel elle éprouve tendresse et admiration ; mais lors d'un bal, elle tombe sous le charme du duc de Nemours. Passion dévastatrice et réciproque qui l'entrainera par soucis d'honnêteté qui va l'entrainer à avouer à son mari qu'elle en aime un autre. Ce dernier en mourra de chagrin. Nous sommes dans la seconde partie du roman : Mme de Clèves est désormais libre, s'en suit un dialogue dans lequel Mme de Clèves a monté à M. de Nemours tout le prix qu'elle attachait à l'amour qu'elle avait pour lui, mais elle a aussitôt ajoutée que c'était une raison de ne pas céder. Elle craint en effet que la passion de Nemours de dure pas (pessimisme du XVIIème). Nemours proteste et selon l'auteur l'amour réciproque et éternel semble impossible, ainsi notre héroïne préfère se refuser afin de sauvegarder cet amour dans toute sa pureté et sa grandeur.

Nous verrons comment dans ce dialogue crucial, d'où dépend la destinée des deux êtres, s'exprime la passion tragique.

   Les raisons de Mme de Clèves ouvrent le dialogue, nous allons les étudier (l.5). On peut distinguer quelques distinctions fines entre ses raisons mais toutes parviennent à la même conclusion. « Par vanité » : Nemours a toujours été présenté comme le seigneur le plus brillant de la cours d'où la 1ère phrase « toutes les femmes souhaitent de vous attacher » et même la reine d'Angleterre souhaitait l'épouser sans même l'avoir vu. « mon expérience » (l.2) ; la princesse a reçu une éducation de la part de sa mère, Mme de Chartres, lui montrant une horreur instinctive de la galanterie ce qui rendait la princesse moins fragile au séducteur Nemours. Elle utilise d'abord des hyperboles « toutes les femmes » (l.1), « il n'y en a point à qui vous ne plaisiez » (l.3) et aussi un présent « souhaitent » (l.1) presque de vérité générale (en tout temps en tout lieu). Elle utilise aussi des métaphores précieuse propre au XVIIème « attacher » (l.2) qui est le lien (typique de la passion). De plus, la multiplication des négations (l.2 et l.3) sont autant d'arguments pour mettre en valeur la puissance de séduction de Nemours. La Princesse est dans l'incertitude la plus totale « si j'oserais » (l.6) = conditionnel, d'où les nombreux verbes au conditionnel, avec lesquels elle envisage son avenir (l.3, l.4 et l.6). Tout ces verbes montrent bien le tournant de l'héroïne = adverbe de temps « souvent » (l.4). Tout ces verbes montrent des paroles désabusées dites sur un ton douloureux car l'amour lui fait vivre ce qu'elle imagine (le pire). On voit bien qu'elle est attachée à la conception idéale, exclusive et total de la passion. Son 1er argument est donc l'inquiétude et même de la jalousie (l.2 et l.3) envers ses futures rivales, à qui il pourrait plaire. Cet argument va s'organiser autour du souvenir de M de Clèves (l.9-l.11), dont M de Nemours a involontairement causé la mort. La Princesse multiplie les questions rhétoriques (l.8) et on peut noter que sa dernière interrogation est composée de 4 propositions infinitives dépendantes du verbe « croire » (l.9 et l.10) et qui montre que Clèves a gardé de la mort de son mari et de ses derniers reproches une véritable vision. Le jeu des pronoms personnels dans ses phrases renvoie à la 1ère personne et inclus également l'amant « vous » « le votre » « M de Clèves » (l.12-l.13)

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