Commentaire Composé: La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette
Commentaire de texte : Commentaire Composé: La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Benjamin Rona • 2 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 863 Mots (4 Pages) • 1 024 Vues
Commentaire Composé: La Princesse de Clèves
Madame de Lafayette est une écrivaine du XVIIème siècle, l’époque de Louis XIV et de la monarchie absolue . Elle a été une représentante du classicisme, mouvement littéraire basé sur des règles strictes, visant à achever la perfection en imitant les anciens (auteurs grecs et romaines). L'extrait que nous allons analyser provient de La Princesse de Clèves, écrit en 1678. Dans la partie précédant notre extrait, Mlle de Chartres s'est mariée avec le Prince de Clèves, et devient donc La Princesse de Clèves. Le soir des fiançailles de la fille du Roi arrive, et l’héroïne y est invitée. Au cours du Bal arrive aussi le duc de Nemours, de retour de son voyage en Belgique. Mme de Clèves met donc en scène une scène de coup de foudre particulière, qui sera à l'origine de tous les dilemmes moraux de l’héroïne. Ainsi, dans un premier temps, nous allons étudier les circonstances romanesques de la rencontre, ensuite dans un deuxième temps, nous allons montrer que ce coup de foudre est marqué par le destin.
La rencontre entre les deux protagonistes se passe en effet dans des circonstances très romanesques.
Le contexte et le lieu de la rencontre, de même que l’apparence des personnages principaux, donne un effet romanesque à la rencontre de ceux-ci. C’est ce que nous montre la citation « elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer ». On y retrouve un complément circonstanciel de temps, « tout le jour », qui nous donne l'impression d'un passage de temps long. Ceci insiste sur le soin qu'elle met à paraître belle, ce qui augmentera encore sa beauté naturelle, et montre que le bal pour lequel elle se prépare est important. De plus, dans « au bal et au festin royal qui se faisaient au Louvre » le complément circonstanciel de lieu « Au Louvre » et l'adjectif « royal» porte aussi un effet d’importance et de prestige, ce qui nous montre que les cadres de festivités sont exceptionnels, puisqu'il s’agit des fiançailles de la 2nde fille du Roi, Claude de France, au duc de Lorraine. Cependant « l'on admira sa beauté et sa parure » contient une conjonction de coordination, qui va ici permettre de mettre en valeur les deux aspects de la beauté de Madame de Clèves (naturelle, et celle liée aux vêtements). On a également peu de description, qui nous laisse imaginer la perfection (comme cela est relatif). Ces éléments de luxe et de beauté donnent donc au texte un effet romanesque.
Le fait qu'il y ait un coup de foudre entre les deux personnages, lequel passe uniquement par le regard, et que chacun d’eux ait pu deviner l’identité de l’autre sans l’avoir jamais vu est également un élément donnant un air romanesque. Par exemple la proposition relative « qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que Monsieur de Nemours », qui apporte un effet de doute et de supposition, nous le démontre. Madame de Clèves reconnaît pourtant au premier regard M. de Nemours, et cela rend donc la situation romanesque. En effet, les personnages se reconnaissent sans même se connaître, car ils ont déjà entendu parler de l’autre comme étant l’être le plus beau et plus parfait de la cour. Cela est montré par un champ lexical de la stupéfaction, par la « surprise» de la princesse de Clèves devant la beauté de M. de Nemours, et l'«étonnement » de M. de Nemours dans l'autre sens. De la l.6 à la l.11, on retrouve également le point de vue interne des deux protagonistes (avec une alternance a la ligne 8). Cela va permettre au lecteur de mieux comprendre les sentiments amoureux, et va donc amplifier l'aspect romanesque de la rencontre. Le coup de foudre entre ces deux personnages est donc bien exceptionnel.
Enfin, le dernier élément romanesque est que cette rencontre s'est passée sous les yeux de la Cour. La citation « quand ils commencèrent à danser, il s’éleva dans la salle un murmure de louanges » est une preuve de cela. En effet, on passe au point de vue de la Cour qui observe les héros. La réaction de la cour semble montrer que nos deux héros sont faits l'un pour l'autre. Cependant le pronom « il » réunit pour la première fois les protagonistes dans une même densité, qui accentue leur union. De plus, les noms (titres royaux) «les rois et les reines» montrent qu'à l'addition de la foule, même les souverains vont remarquer le couple, ce qui va encore les mettre en valeur. Ensuite le pronom indéfini « on » à la ligne 3 fait référence à la cour, et donc les membres de celle-ci sont bien témoins de la beauté de l’héroïne. La Cour a donc bien un rôle de support pendant cette scène de rencontre et de reconnaissance, ce qui va le rendre romanesque.
Nous avons donc montré que cette rencontre amoureuse a plusieurs éléments romanesques. Dans cette deuxième partie, nous allons prouver qu'elle est également marquée par le destin.
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