Commentaire, la Princesse de Clèves, Madame de la Fayette
Commentaire de texte : Commentaire, la Princesse de Clèves, Madame de la Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leasamara • 11 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 1 438 Mots (6 Pages) • 902 Vues
SAMARA LEA. 1ère ES
Pour le 03/10.
FRANÇAIS
COMMENTAIRE EXTRAIT DE LA PRINCESSE DE CLÈVES
« La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. » voici comment débute La princesse de Clèves, roman publiée anonymement en 1678 par Madame de La Fayette (1634-1693).
Influencée par ses fréquentations au salon de la marquise de Rambouillet, notamment le cercle littéraire de Madame de Scudéry, auteure emblématique de la préciosité, La Rochefoucauld, ou encore Henriette d’Angleterre, épouse de Monsieur Frère du Roi, Mme de La Fayette côtoie un milieu extrêmement cultivé. Elle est proche des jansénistes (en opposition aux jésuites sur le conflit raison passion) et a une très bonne connaissance de la cour.
Ainsi, son roman prend pour cadre de vie la cour des Valois, « dans les dernières années du règne de Henri second », calquée sur la cour de Louis XIV, un siècle plus tôt.
Cet extrait fondateur relate la première intervention du personnage principal, Mademoiselle de Chartres, dans le roman.
À l’aide d’un portrait idéalisé, les thèmes du roman sont posés. En quoi cet extrait laisser présager le destin de Mademoiselle de Chartres ?
Dans cette étude, nous dépendront le portrait d’une héroïne exceptionnelle (première partie), ainsi que l’importance de son l’éducation (deuxième partie) qui font que cet extrait du roman contient en germe le destin de l’héroïne (troisième partie).
Ce personnage, qui paraît à la cour et dont on ne connaît dans un premier temps pas l’identité est une incarnation de la beauté. Le très présent champ lexical de la perfection et l’anaphore du terme beauté , avec « beauté parfaite », « belle personne », « beauté », témoigne de l’insistance sur le physique très avantageux de Mademoiselle de Chartres. Sa beauté qui laisse «surpris » à la fin de l’extrait est d’autant plus accentuée qu’elle est perçue par le lecteur avec le même regard extérieur que les membres de la cour, spectateurs. En effet, grâce a la formule impersonnelle « il parut alors », ainsi que la convergence de tous les regards vers Mlle de Chartres « qui attira les yeux de tout le monde », qui « donna de l’admiration », le lecteur a le même sentiment que les protagonistes fascinés de cette apparition.
Outre ses qualités physiques, la protagoniste est d’une origine glorieuses. En effet elle est « de la même maison que le Vidame de Chartres », d’ « un des plus gros parti de France ». Cette citation l’inscrit dans une hérédité et même ici dans l’histoire de France. Elle a sa place à la cour.
Ce portrait idéalisé, caractéristiques de la préciosité nous place dans l’impossibilité de tracer un réel portrait. En effet, la princesse n’est définie que par sa beauté, nous le voyons notamment grâce l’article indéfini « une ». Elle n’est dans un premier temps pas nommée, caractérisée par une hyperbole employant l’adjectif qualificatif « parfait ». Son nom n’apparaît que dans les dernières lignes de l’extrait, «il fut surpris de la grande beauté de Mademoiselle de Chartres ».
Ainsi, Madame de La Fayette met encore une fois son héroïne en valeur, dévoilant petit à petit des renseignements sur elle.
On remarque également un superlatif «un éclat que l’on a jamais vu qu’à elle », caractéristique du registre épidictique (relatif à l’éloge et donc à la préciosité). Mêlant une naissance prestigieuse, des qualités physiques extraordinaire est une vertu transmise par l’éducation sa mère, Mademoiselle de Chartres est l’archétype d’une jeune aristocrate selon le modèle précieux.
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