La princesse de Clèves, madame de La Fayette
Commentaire de texte : La princesse de Clèves, madame de La Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maya poliy • 20 Février 2017 • Commentaire de texte • 808 Mots (4 Pages) • 1 537 Vues
La princesse de Clèves, madame de La Fayette
- Auteur : Marie-Madeleine Pioche de La Vergne dite madame de La Fayette, a été une femme de lettres française appartenant à un mouvement du classicisme. Née dans une famille de petite noblesse. Elle fait son entrée à la cour grâce à la femme du frère du Roi, Henriette d'Angleterre. En 1655, elle épousa le compte de La Fayette, issu d'une famille de très haute noblesse. Elle fréquenta les « salons précieux » et acquiert de la culture. Elle écrivit des romans et nouvelles, qu'elle ne signait pas de son nom notamment la princesse de Montpensier en 1662 le statut d'auteur ne convenant pas à une femme de son rang. L’écriture de roman n’apparaît pas alors comme une occupation qu’une femme et qu’une aristocrate puisse revendiquer.
- Composé en collaboration avec Segrais et La Rochefoucauld, La Princesse de Clèves est considéré comme le premier roman d'analyse psychologique dans lequel l'auteur donne de la vraisemblance au personnage en analysant ses sentiments. Il a été publié anonymement en 1678, car à cette époque le genre du roman était méprisé et peu représenté car il été jugé immoral. L'extrait que nous allons étudier correspond au début du roman, lors de la première apparition de Mlle de Chartres, la future princesse de Clèves,à la cour d'Henri II.
Afin de répondre à la question « En quoi le portrait de la princesse de Clèves relève-t-il de l'esthétique classique ? »
Double portait hyperbolique de la princesse de Clèves (élogieux, classique mais abstrait)
- Effet d'attente : « Il parut alors » formulation comparable aux contes de fées, apparition merveilleuse et soudaine qui suscite l'admiration ( omniprésence des regards dans un lieu d'expception) par :
- Portrait physique: description (imparfait) première désignation = métonymie, incarnation de la beauté (x3) description élogieuse (épidictique) hyperbole superlatifs « beauté parfaite », description vague, stéréotypée ( blancheur de son teint, ses cheveux blonds, la régularité de ses traits, jeunesse ), absence de description précise va de pair avec idéalisation du personnage usage de l'impersonnel (grâce, suggérée par les regards)
- Portait social : caractère exceptionnel statut social : superlatifs « extrêmement »
- Portrait moral : « le bien, la vertu, le mérite » = vertueuse (classique)
Le portrait de Madame de Chartres passe par celui de la princesse par l'éducation donnée
Sa singularité vient également de son éducation. Dans ce portrait, l’éducation reçue par l’héroïne occupe une place importante.
- Idéalisation touche également sa mère, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaire (idéal classique honnête femme), grande implication dans l'éducation de sa fille (retirée de la cour)
- Éloge de son éducation morale (= idéal classique) « la vertu donne de l'éclat et de l'élévation »= qualités requises, programme d'éducation (esprit et beauté = plaire en sté, vertu...
- Éducation originale mise en garde contre les dangers de l'amour : critique implicite de l'éducation traditionnelle des filles qui évitent les sujets tel que l'amour et la galanterie. Image pessimiste des H où transparaît sa propre expérience (présent de vérité générale) => dangers des passions (CATHARSIS) ne pas céder à ses sentiments # « le bonheur d'une femme est d'aimer son mari et en être aimée »
- Éducation basée sur le dialogue, la confiance réciproque « elle lui montrait »...
- => Objectif social : Le mariage ne saurait avoir lieu en dehors de « la Cour » où la jeune fille est donc présentée, Mme de Chartres désirant un mariage « digne de sa fille ».
Conclusion : Dans ce texte Madame de la Fayette ébauche un portrait élogieux de la princesse qui correspond à l'esthétique classique. Plus qu’un portrait donc, cet extrait du début du roman met en perspective l’essentiel de ce qui va constituer l’intrigue sociale et psychologique du roman : l’ honnêteté de Mademoiselle de Chartres. Annonciateur d'un destin tragique => mariage et fidélité
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