Princesse de Clèves, Madame de La Fayette, 1678
Commentaire de texte : Princesse de Clèves, Madame de La Fayette, 1678. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Flomaaden • 14 Juin 2017 • Commentaire de texte • 1 266 Mots (6 Pages) • 1 701 Vues
« La princesse de Clèves » Madame de La Fayette, 1678
Introduction : Mme de la Fayette entre dans l'aristocratie grâce à son mariage avec le comte de la Fayette. Son nouveau statut social lui permet de tenir un salon où elle invite intellectuels et écrivains. Elle développe ainsi une grande amitié avec le duc de La Rochefoucauld, un des maîtres du classicisme.
Son œuvre majeure, La Princesse de Clèves, est publiée en 1678. Elle est considérée comme le premier grand roman de la littérature française car il est le premier qui dote son héroïne d'une psychologie complexe.
Le passage soumis à l’étude est situé au début du roman, l'héroïne est présentée pour la première fois à la cour d'Henri II mais aussi au. Son portrait s'inspire du roman héroïque et de la préciosité mais relève du roman psychologique par l'importance accordée au portrait moral et surtout à l'analyse à laquelle se livre Mme de la Fayette pour expliquer les vertus dont est dotée sn héroïne.
I- Un portrait élogieux de Mlle de Chartres
A. Un effet d’attente
B. Portrait physique
C. L’importance du portrait moral
II- Une éducation exemplaire et unique
A. Une mère d’exception
B. Une éducation originale
C. Vision exigeante de l’amour et de la femme
III- Portrait annonciateur du destin tragique
A. Arrivé remarqué à la cour
B. Vision pessimiste de l’amour
Un portrait élogieux de Mlle de Chartres
Un effet d’attente :
Les premières phrases de l’extrait créent un effet d’attente :
Madame de la Fayette ne révèle en effet pas tout de suite le nom de l’héroïne => Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratif des courtisans.
Tout est mis en œuvre pour retarder son apparition et susciter l’intérêt :
♦ La formule impersonnelle « Il parut alors une beauté à la cour » = qui donne à cet extrait la tournure d’un conte de fée
♦ L’article indéfini « un » : « une beauté »/« une beauté parfaite »qui prolonge le mystère sur son identité.
♦ La convergence de tous les regards vers l’héroïne : « qui attira les yeux de tout le monde »/« elle donna de l’admiration ».
♦ Afin de faire durer l’attente : pause dans le récit
L’héroïne n’est nommée directement qu’à la fin du texte « il fut surpris de la grande beauté de Mademoiselle de Chartres »
Madame de la Fayette met ainsi son héroïne en valeur, dévoilant petit à petit ses multiples qualités.
Portrait physique :
La Princesse de Clèves est présentée comme un modèle de perfection
Elle est désignée la première fois par une métonymie : « une beauté » qui la consacre d’emblée comme une incarnation de la beauté.
On relève des hyperboles et des superlatifs : « une beauté parfaite »/« la grande beauté«/« un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle » : caractéristiques du registre épidictique = relatif à l’éloge
Le portrait de Mlle de Chartres demeure abstrait : aucune précision n’est donnée quant à ses traits. Sa beauté est davantage suggérée que décrite : « la blancheur de son teint que l’on n’a jamais vu qu’à elle »/« ses traits étaient réguliers »/« son visage et sa personne étaient plein de grâce et de charmes »
L’importance du portrait moral :
Le narrateur s'attache davantage à construire le portrait moral du personnage, ce qui fait entrer l'œuvre dans la catégorie du roman psychologique.
En effet, pour aider le lecteur à saisir le personnage, Mme de la Fayette effectue une analepse : le passé de Mlle de Chartres nous permet de comprendre sa personnalité.
Elle a été élevée par sa mère dans un milieu féminin : « son père était mort jeune ». Elle a passé son enfance éloignée de la vie de cour et des aventures galantes : « elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour
Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille : « à cultiver son esprit et sa beauté » et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à lui rendre aimable »
Sa mère : essaye de la préparer à la vie mondaine et de lui enseigner les valeurs de l'« honnête femme »
Une éducation hors du commun
Madame de Chartres : une mère d’exception
Madame de Chartres est dépeinte comme une mère d’exception qui concentre toutes les qualités, à l’exception de la jeunesse et de la beauté.
Ses qualités morales sont ventées : énumération avec les substantifs laudatifs mis en valeur par l’adjectif hyperbolique « extraordinaires » : « Le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires »
Contre-courant
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